Khaled ZIAD / AFP
Dubaï, Emirats arabes unis | AFP | mardi 19/12/2023 - Les Etats-Unis ont condamné mardi les attaques "sans précédent" contre les navires marchands en mer Rouge menées par les rebelles Houthis du Yémen qui se sont dits déterminés à les poursuivre malgré la création d'une nouvelle force multinationale de protection maritime.
La vague d'attaques de drones et de missiles, dont la dernière en date a visé deux navires lundi, menace de perturber les flux du commerce mondial, les principales firmes de transport maritime ayant interrompu le passage par le détroit de Bab al-Mandeb.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a mis en garde contre ces attaques qui "menacent" la libre circulation des marchandises, un jour après avoir annoncé la création d'une coalition de dix pays pour y mettre fin.
"Le secrétaire Austin a condamné les attaques des Houthis contre le transport maritime international et le commerce mondial, les qualifiant d'inédites et inacceptables, soulignant que ces attaques menaçaient la libre circulation du commerce", selon un communiqué du porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.
M. Austin s'est exprimé lors d'une réunion virtuelle avec de hauts représentants de 43 pays, ainsi que de l'Union européenne et de l'Otan, consacrée à la menace croissante qui pèse sur la navigation en mer Rouge, précise le texte.
Le chef du Pentagone a "exhorté les participants à se joindre aux initiatives menées par les Etats-Unis et à d'autres initiatives internationales (...) pour rétablir la sécurité en mer Rouge et empêcher toute nouvelle agression des Houthis", poursuit-il.
L'alliance annoncée lundi comprend les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles et l'Espagne.
Mais les Houthis, soutenus par l'Iran, se sont dits déterminés à poursuivre leurs attaques.
"Même si l'Amérique mobilise le monde entier, nos opérations militaires ne s'arrêteront pas (...) quels que soient les sacrifices que cela nous coûte", a déclaré Mohammed al-Bukhaiti, un haut responsable des rebelles yéménites, sur le réseau social X.
Leur principal porte-parole, Mohammed Abdelsalam, a abondé dans le même sens, affirmant sur X que les Houthis agissaient en "solidarité avec le peuple palestinien et contre le blocus de (la bande de) Gaza".
Le Royaume-Uni a annoncé mardi que le destroyer HMS Diamond a rejoint la nouvelle force de protection maritime.
"Ces attaques illégales constituent une menace inacceptable pour l'économie mondiale (...) et risquent d'entraîner une hausse des prix du carburant", a déclaré le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Grant Shapps.
L'Italie a également annoncé l'envoi de la frégate Virgilio Fasan en mer Rouge pour rejoindre la force.
L'Espagne, qui a dit vouloir faire partie de cette force, a souligné que sa décision dépendait de celles de l'UE et de l'Otan et qu'elle "ne participera(it) pas (à la force) de manière unilatérale".
Selon le Pentagone, les Houthis ont lancé plus de 100 attaques, ciblant 10 navires marchands liés à plus de 35 pays. En novembre, ils se sont emparés du Galaxy Leader, prenant en otage ses 25 membres d'équipage. Le navire et son équipage se trouvent toujours au Yémen.
"Difficiles à intercepter"
Les assurances ont grimpé en flèche, ce qui a incité les grandes compagnies maritimes à réorienter leurs navires autour de la pointe sud de l'Afrique, malgré des dépenses supplémentaires en carburant occasionnées par un voyage beaucoup plus long.
Maersk a indiqué mardi que tous les navires qui devaient traverser la mer Rouge seraient désormais redirigés autour de l'Afrique via le cap de Bonne-Espérance.
Selon l'armateur danois, 20 navires sont concernés, la moitié attendant à l'est du golfe d'Aden et le reste au sud de Suez en mer Rouge ou au nord de Suez en Méditerranée.
La mer Rouge est une "autoroute de la mer" reliant la Méditerranée à l'océan Indien, et donc l'Europe à l'Asie. Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, autre porte d'entrée et de sortie des navires passant par la mer Rouge.
Selon des analystes, la force maritime annoncée par Washington sera peu efficace.
"Les Houthis disposent d'un arsenal important de drones et missiles (...) et certains seront difficiles à intercepter", explique à l'AFP Andreas Krieg, professeur au King's College de Londres.
Torbjorn Soltvedt, de l'entreprise spécialisée dans l'analyse de risque Verisk Maplecroft, estime que les Houthis ont aussi "la capacité de déployer des mines anti-navires et de mener des opérations coordonnées avec des bateaux et des hélicoptères".
La vague d'attaques de drones et de missiles, dont la dernière en date a visé deux navires lundi, menace de perturber les flux du commerce mondial, les principales firmes de transport maritime ayant interrompu le passage par le détroit de Bab al-Mandeb.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a mis en garde contre ces attaques qui "menacent" la libre circulation des marchandises, un jour après avoir annoncé la création d'une coalition de dix pays pour y mettre fin.
"Le secrétaire Austin a condamné les attaques des Houthis contre le transport maritime international et le commerce mondial, les qualifiant d'inédites et inacceptables, soulignant que ces attaques menaçaient la libre circulation du commerce", selon un communiqué du porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.
M. Austin s'est exprimé lors d'une réunion virtuelle avec de hauts représentants de 43 pays, ainsi que de l'Union européenne et de l'Otan, consacrée à la menace croissante qui pèse sur la navigation en mer Rouge, précise le texte.
Le chef du Pentagone a "exhorté les participants à se joindre aux initiatives menées par les Etats-Unis et à d'autres initiatives internationales (...) pour rétablir la sécurité en mer Rouge et empêcher toute nouvelle agression des Houthis", poursuit-il.
L'alliance annoncée lundi comprend les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles et l'Espagne.
Mais les Houthis, soutenus par l'Iran, se sont dits déterminés à poursuivre leurs attaques.
"Même si l'Amérique mobilise le monde entier, nos opérations militaires ne s'arrêteront pas (...) quels que soient les sacrifices que cela nous coûte", a déclaré Mohammed al-Bukhaiti, un haut responsable des rebelles yéménites, sur le réseau social X.
Leur principal porte-parole, Mohammed Abdelsalam, a abondé dans le même sens, affirmant sur X que les Houthis agissaient en "solidarité avec le peuple palestinien et contre le blocus de (la bande de) Gaza".
Le Royaume-Uni a annoncé mardi que le destroyer HMS Diamond a rejoint la nouvelle force de protection maritime.
"Ces attaques illégales constituent une menace inacceptable pour l'économie mondiale (...) et risquent d'entraîner une hausse des prix du carburant", a déclaré le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Grant Shapps.
L'Italie a également annoncé l'envoi de la frégate Virgilio Fasan en mer Rouge pour rejoindre la force.
L'Espagne, qui a dit vouloir faire partie de cette force, a souligné que sa décision dépendait de celles de l'UE et de l'Otan et qu'elle "ne participera(it) pas (à la force) de manière unilatérale".
Selon le Pentagone, les Houthis ont lancé plus de 100 attaques, ciblant 10 navires marchands liés à plus de 35 pays. En novembre, ils se sont emparés du Galaxy Leader, prenant en otage ses 25 membres d'équipage. Le navire et son équipage se trouvent toujours au Yémen.
"Difficiles à intercepter"
Les assurances ont grimpé en flèche, ce qui a incité les grandes compagnies maritimes à réorienter leurs navires autour de la pointe sud de l'Afrique, malgré des dépenses supplémentaires en carburant occasionnées par un voyage beaucoup plus long.
Maersk a indiqué mardi que tous les navires qui devaient traverser la mer Rouge seraient désormais redirigés autour de l'Afrique via le cap de Bonne-Espérance.
Selon l'armateur danois, 20 navires sont concernés, la moitié attendant à l'est du golfe d'Aden et le reste au sud de Suez en mer Rouge ou au nord de Suez en Méditerranée.
La mer Rouge est une "autoroute de la mer" reliant la Méditerranée à l'océan Indien, et donc l'Europe à l'Asie. Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, autre porte d'entrée et de sortie des navires passant par la mer Rouge.
Selon des analystes, la force maritime annoncée par Washington sera peu efficace.
"Les Houthis disposent d'un arsenal important de drones et missiles (...) et certains seront difficiles à intercepter", explique à l'AFP Andreas Krieg, professeur au King's College de Londres.
Torbjorn Soltvedt, de l'entreprise spécialisée dans l'analyse de risque Verisk Maplecroft, estime que les Houthis ont aussi "la capacité de déployer des mines anti-navires et de mener des opérations coordonnées avec des bateaux et des hélicoptères".