Crédit DAVID GRAY / AFP
Sydney, Australie | AFP | mardi 16/04/2024 - La police australienne a qualifié mardi d'"acte terroriste" une attaque au couteau commise la veille par un adolescent dans une église assyrienne de la banlieue de Sydney, qui a déclenché la fureur des fidèles et des affrontements dans la rue.
Un évêque et le suspect de 16 ans, qui a été arrêté, font partie des personnes prises en charge pour des "blessures qui n'engagent pas de pronostic vital" après cette agression survenue lundi soir dans l'église du Christ Bon Pasteur à Wakeley, dans la banlieue ouest de Sydney.
Le jeune homme s'est approché de l'autel et a frappé avec un couteau l'évêque de la communauté assyrienne, Mar Mari Emmanuel, provoquant la panique parmi les fidèles, selon les images du service religieux retransmises en direct.
L'ecclésiastique de cette branche des chrétiens d'Orient, poignardé à la tête et au buste, est dans un état stable et sa santé "s'améliore", a informé l'église mardi.
L'évêque Mar Mari Emmanuel, né en Irak, et son église sont suivis en ligne par près de 200.000 comptes, bien plus que le nombre de membres de la communauté assyrienne recensés en Australie.
Ses sermons, diffusés en direct mais également découpés sous la forme de courtes capsules vidéos adaptées aux réseaux sociaux, traitent de la foi et de questions de société.
Mar Mari Emmanuel y défend notamment la primauté de sa foi sur d'autres religions, dont l'islam.
Karen Webb, commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré lors d'une conférence de presse "qu'il s'agissait d'un acte terroriste" et "d'extrémisme religieux".
Le suspect est "connu de la police" mais ne figure dans aucun fichier antiterroriste.
"Acte individuel"
Pour Mike Burgess, chef du renseignement australien, "rien n'indique que quelqu'un d'autre soit impliqué, mais l'enquête reste ouverte", estimant qu'il n'était pas nécessaire de relever le niveau de menace terroriste du pays.
Trois autres personnes ont subi des blessures légères lors de l'attaque et une trentaine d'autres ont reçu des soins après une émeute qui s'est produite à l'extérieur de l'église.
Pendant trois heures, plus de 500 manifestants se sont affrontés à des policiers anti-émeutes voulant les empêcher d'entrer dans l'église et de lyncher l'adolescent.
Un journaliste de l'AFP a vu des projectiles lancés, avant que les policiers, équipés de boucliers, ne repoussent la foule.
Vingt véhicules de police et quelques maisons ont été endommagés par les manifestants qui ont lancé des bouteilles et des briques.
Un policier, qui s'est tordu le genou et a eu une dent cassée, a "été frappé avec un objet en métal", selon la police, qui a fait état d'un autre agent, touché notamment par une brique, qui a eu la "mâchoire fracturée".
Le quartier est connu pour accueillir des membres de la petite communauté chrétienne assyrienne ayant fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie.
"Pour les membres de la communauté qui ont fui des pays déchirés par la guerre, être témoin d'un tel événement a fait resurgir des souvenirs qu'ils avaient essayé de refouler", analyse Ramsin Edward, membre influent du Conseil national assyrien d'Australie.
Selon lui, la plupart des gens qui ont accouru à l'église s'inquiétaient de la sécurité de paroissiens âgés à l'intérieur, dont certains étaient des proches.
Appel au calme
Le calme est finalement revenu dans la soirée, mais des policiers supplémentaires ont été déployés dans le quartier pour protéger les édifices religieux.
La foule a exprimé "une réponse émotionnelle à ce qui s'était produit dans l'église", après des rumeurs répandues sur internet, a expliqué la police, sans fournir de précisions.
Le chef du gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a lancé un appel au calme, dans un communiqué conjoint avec les autorités chrétiennes et musulmanes.
"Nous appelons tout un chacun à agir avec bonté et respect pour l'autre", ont-ils écrit.
Cette nouvelle attaque survient au surlendemain d'une autre agression à l'arme blanche à Sydney qui a fait six morts, dont cinq femmes, samedi dans un centre commercial. Le motif terroriste a été écarté pour cette tuerie commise par un homme atteint d'une maladie mentale qui a été abattu.
Un évêque et le suspect de 16 ans, qui a été arrêté, font partie des personnes prises en charge pour des "blessures qui n'engagent pas de pronostic vital" après cette agression survenue lundi soir dans l'église du Christ Bon Pasteur à Wakeley, dans la banlieue ouest de Sydney.
Le jeune homme s'est approché de l'autel et a frappé avec un couteau l'évêque de la communauté assyrienne, Mar Mari Emmanuel, provoquant la panique parmi les fidèles, selon les images du service religieux retransmises en direct.
L'ecclésiastique de cette branche des chrétiens d'Orient, poignardé à la tête et au buste, est dans un état stable et sa santé "s'améliore", a informé l'église mardi.
L'évêque Mar Mari Emmanuel, né en Irak, et son église sont suivis en ligne par près de 200.000 comptes, bien plus que le nombre de membres de la communauté assyrienne recensés en Australie.
Ses sermons, diffusés en direct mais également découpés sous la forme de courtes capsules vidéos adaptées aux réseaux sociaux, traitent de la foi et de questions de société.
Mar Mari Emmanuel y défend notamment la primauté de sa foi sur d'autres religions, dont l'islam.
Karen Webb, commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré lors d'une conférence de presse "qu'il s'agissait d'un acte terroriste" et "d'extrémisme religieux".
Le suspect est "connu de la police" mais ne figure dans aucun fichier antiterroriste.
"Acte individuel"
Pour Mike Burgess, chef du renseignement australien, "rien n'indique que quelqu'un d'autre soit impliqué, mais l'enquête reste ouverte", estimant qu'il n'était pas nécessaire de relever le niveau de menace terroriste du pays.
Trois autres personnes ont subi des blessures légères lors de l'attaque et une trentaine d'autres ont reçu des soins après une émeute qui s'est produite à l'extérieur de l'église.
Pendant trois heures, plus de 500 manifestants se sont affrontés à des policiers anti-émeutes voulant les empêcher d'entrer dans l'église et de lyncher l'adolescent.
Un journaliste de l'AFP a vu des projectiles lancés, avant que les policiers, équipés de boucliers, ne repoussent la foule.
Vingt véhicules de police et quelques maisons ont été endommagés par les manifestants qui ont lancé des bouteilles et des briques.
Un policier, qui s'est tordu le genou et a eu une dent cassée, a "été frappé avec un objet en métal", selon la police, qui a fait état d'un autre agent, touché notamment par une brique, qui a eu la "mâchoire fracturée".
Le quartier est connu pour accueillir des membres de la petite communauté chrétienne assyrienne ayant fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie.
"Pour les membres de la communauté qui ont fui des pays déchirés par la guerre, être témoin d'un tel événement a fait resurgir des souvenirs qu'ils avaient essayé de refouler", analyse Ramsin Edward, membre influent du Conseil national assyrien d'Australie.
Selon lui, la plupart des gens qui ont accouru à l'église s'inquiétaient de la sécurité de paroissiens âgés à l'intérieur, dont certains étaient des proches.
Appel au calme
Le calme est finalement revenu dans la soirée, mais des policiers supplémentaires ont été déployés dans le quartier pour protéger les édifices religieux.
La foule a exprimé "une réponse émotionnelle à ce qui s'était produit dans l'église", après des rumeurs répandues sur internet, a expliqué la police, sans fournir de précisions.
Le chef du gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a lancé un appel au calme, dans un communiqué conjoint avec les autorités chrétiennes et musulmanes.
"Nous appelons tout un chacun à agir avec bonté et respect pour l'autre", ont-ils écrit.
Cette nouvelle attaque survient au surlendemain d'une autre agression à l'arme blanche à Sydney qui a fait six morts, dont cinq femmes, samedi dans un centre commercial. Le motif terroriste a été écarté pour cette tuerie commise par un homme atteint d'une maladie mentale qui a été abattu.