C'est dans ce fare de Tubuai que Raiarii Tihupe-Faana, 22 ans à l'époque, a froidement tué sa mère et sa sœur endormies.
PAPEETE, le 6 août 2015 - La session du troisième trimestre de la cour d'assisses s'ouvre ce lundi matin au palais de justice de Papeete. Les jurés devront trancher dans six affaires, dont le pénible dossier Raiarii Tihupe Faana. Ce jeune homme de 25 ans avait tué sa mère et égorgé sa sœur de 14 ans au couteau de cuisine, en août 2013 à Tubuai dans l'archipel des Australes.
Après la traditionnelle journée d'information et la visite de la maison d'arrêt de Nuutania aujourd'hui, les jurés tirés au sort pour siéger lors de cette troisième session de l'année de la cour d'assises vont entrer dans le vif du sujet mardi. Au programme, six affaires étalées sur deux semaines, dont trois dossiers de viols sur mineurs et deux dossiers de meurtres particulièrement sordides.
Le premier de ces deux procès, qui se tiendra sur deux jours, s'ouvrira jeudi avec dans le box des accusés un jeune homme âgé de 25 aujourd'hui, Raiarii Tihupe-Faana. Renvoyé pour le double meurtre de sa mère, 48 ans, et de sa sœur fa'a'amu, 14 ans, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Agé de 22 ans à l'époque des faits, Raiarii avait froidement tué ses deux victimes au couteau de cuisine. Le jeune homme, qui habitait un modeste fare distant d'une cinquantaine de mètres de celui dans lequel dormaient les deux malheureuses, les avaient surprises en plein sommeil, au cœur de la nuit du vendredi 30 au samedi 31 août 2013. Il ne leur avait laissé aucune chance de survie. Le médecin légiste relèvera une dizaine de plaies à l'arme blanche sur la maman, poignardée à mort, et près d'une trentaine sur sa jeune sœur dont une plaie béante à la gorge.
Les mobiles de ce double meurtre restent encore aujourd'hui mystérieux. Toxicomane à ses heures, Raiarii s'était emporté contre sa mère qu'il jugeait trop sévère avec lui peu de temps avant le drame. La malheureuse aurait refusé de lui prêter les clés de sa voiture afin d'éviter qu'il aille s'enivrer avec les copains. Le destin tragique de la plus jeune est lié, Raiarii ayant semble-t-il voulu supprimer le seul témoin de la scène. Une cellule de crise avait été mise en place au collège où la petite victime, très appréciée de ses camarades de classe, était scolarisée.
Le jeune homme n'avait pourtant pas l'intention de s'enfuir. Il s'est présenté dès le lendemain matin à 6 h 30 à la brigade de gendarmerie locale pour se constituer prisonnier, deux couteaux de cuisine à la main. Détail sordide : il avait pris la peine de prendre des photos de la scène de crime, pour prouver aux gendarmes qu'il disait bien la vérité.
Une expertise et une contre-expertise psychiatriques ont abouti aux conclusions que cet homme ne souffrait d'aucune pathologie mentale au moment des faits, rendant ce meurtrier au sang-froid accessible à une sanction pénale.
Pris d'une "soudaine envie de tuer" sa femme
La deuxième affaire de meurtre sera jugée la semaine prochaine, là encore sur deux jours, les jeudi 17 et vendredi 18 septembre. Jacques Krauser, un sans domicile fixe de 61 ans, est accusé du meurtre sauvage de sa compagne, une femme de 48 ans, marginale également. Et là encore à coups de couteau. Le drame s'était déroulé dans la commune Toahotu, sur la presqu'île de Tahiti, dans la nuit du 22 au 23 juin 2013.
Le couple, sans histoire, était hébergé dans un fare dont il assurait le gardiennage. Le soir du drame, sans crier gare, l'accusé a comme été pris d'un coup de folie. Vers 1 h 30 du matin, des témoins abasourdis l'ont aperçu en train de courir après sa femme, un couteau à la main, et lui asséner deux coups mortels au thorax. C'est la malheureuse elle-même qui avait trouvé la force d'extraire la lame plantée dans sa poitrine, jetant l'arme aux pieds des badauds qui assistaient, médusés, à la scène. Les blessures, trop profondes, l'ont emportée quelques dizaines de minutes après son agression.
Interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue, Jacques Krauser a d'abord livré une première explication terrifiante à son geste : "J'ai eu l'idée soudaine de tuer ma femme". Il s'est ensuite rétracté.
Jacques Krauser aurait déjà dû être jugé devant la cour d'assises, en novembre 2014, s'il n'avait pas tenté de se suicider à quelques jours de l'ouverture de son procès, par pendaison dans la cellule où il était placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nuutania. Transféré à l'hôpital du Taaone, il avait été hospitalisé en réanimation puis à l'unité psychiatrique et son procès avait été renvoyé.
Le sexagénaire souffre en effet de troubles bipolaires et son état de santé devrait faire l'objet de débats devant la cour. Cette maladie se caractérise par une variation anormale de l’humeur : alternance de périodes d’excitation et de dépression, voire de mélancolie profonde, entrecoupées de périodes de stabilité. "La survenance du procès a provoqué chez lui une crise d'angoisse", avait précisé son avocat à l'époque, Me Mickaël Fidèle.
Après la traditionnelle journée d'information et la visite de la maison d'arrêt de Nuutania aujourd'hui, les jurés tirés au sort pour siéger lors de cette troisième session de l'année de la cour d'assises vont entrer dans le vif du sujet mardi. Au programme, six affaires étalées sur deux semaines, dont trois dossiers de viols sur mineurs et deux dossiers de meurtres particulièrement sordides.
Le premier de ces deux procès, qui se tiendra sur deux jours, s'ouvrira jeudi avec dans le box des accusés un jeune homme âgé de 25 aujourd'hui, Raiarii Tihupe-Faana. Renvoyé pour le double meurtre de sa mère, 48 ans, et de sa sœur fa'a'amu, 14 ans, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Agé de 22 ans à l'époque des faits, Raiarii avait froidement tué ses deux victimes au couteau de cuisine. Le jeune homme, qui habitait un modeste fare distant d'une cinquantaine de mètres de celui dans lequel dormaient les deux malheureuses, les avaient surprises en plein sommeil, au cœur de la nuit du vendredi 30 au samedi 31 août 2013. Il ne leur avait laissé aucune chance de survie. Le médecin légiste relèvera une dizaine de plaies à l'arme blanche sur la maman, poignardée à mort, et près d'une trentaine sur sa jeune sœur dont une plaie béante à la gorge.
Les mobiles de ce double meurtre restent encore aujourd'hui mystérieux. Toxicomane à ses heures, Raiarii s'était emporté contre sa mère qu'il jugeait trop sévère avec lui peu de temps avant le drame. La malheureuse aurait refusé de lui prêter les clés de sa voiture afin d'éviter qu'il aille s'enivrer avec les copains. Le destin tragique de la plus jeune est lié, Raiarii ayant semble-t-il voulu supprimer le seul témoin de la scène. Une cellule de crise avait été mise en place au collège où la petite victime, très appréciée de ses camarades de classe, était scolarisée.
Le jeune homme n'avait pourtant pas l'intention de s'enfuir. Il s'est présenté dès le lendemain matin à 6 h 30 à la brigade de gendarmerie locale pour se constituer prisonnier, deux couteaux de cuisine à la main. Détail sordide : il avait pris la peine de prendre des photos de la scène de crime, pour prouver aux gendarmes qu'il disait bien la vérité.
Une expertise et une contre-expertise psychiatriques ont abouti aux conclusions que cet homme ne souffrait d'aucune pathologie mentale au moment des faits, rendant ce meurtrier au sang-froid accessible à une sanction pénale.
Pris d'une "soudaine envie de tuer" sa femme
La deuxième affaire de meurtre sera jugée la semaine prochaine, là encore sur deux jours, les jeudi 17 et vendredi 18 septembre. Jacques Krauser, un sans domicile fixe de 61 ans, est accusé du meurtre sauvage de sa compagne, une femme de 48 ans, marginale également. Et là encore à coups de couteau. Le drame s'était déroulé dans la commune Toahotu, sur la presqu'île de Tahiti, dans la nuit du 22 au 23 juin 2013.
Le couple, sans histoire, était hébergé dans un fare dont il assurait le gardiennage. Le soir du drame, sans crier gare, l'accusé a comme été pris d'un coup de folie. Vers 1 h 30 du matin, des témoins abasourdis l'ont aperçu en train de courir après sa femme, un couteau à la main, et lui asséner deux coups mortels au thorax. C'est la malheureuse elle-même qui avait trouvé la force d'extraire la lame plantée dans sa poitrine, jetant l'arme aux pieds des badauds qui assistaient, médusés, à la scène. Les blessures, trop profondes, l'ont emportée quelques dizaines de minutes après son agression.
Interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue, Jacques Krauser a d'abord livré une première explication terrifiante à son geste : "J'ai eu l'idée soudaine de tuer ma femme". Il s'est ensuite rétracté.
Jacques Krauser aurait déjà dû être jugé devant la cour d'assises, en novembre 2014, s'il n'avait pas tenté de se suicider à quelques jours de l'ouverture de son procès, par pendaison dans la cellule où il était placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nuutania. Transféré à l'hôpital du Taaone, il avait été hospitalisé en réanimation puis à l'unité psychiatrique et son procès avait été renvoyé.
Le sexagénaire souffre en effet de troubles bipolaires et son état de santé devrait faire l'objet de débats devant la cour. Cette maladie se caractérise par une variation anormale de l’humeur : alternance de périodes d’excitation et de dépression, voire de mélancolie profonde, entrecoupées de périodes de stabilité. "La survenance du procès a provoqué chez lui une crise d'angoisse", avait précisé son avocat à l'époque, Me Mickaël Fidèle.
Septembre 2013 : Raiarii est conduit sous escorte dans le bureau du juge d'instruction qui va lui signifier sa mise en examen.