Assemblée Nationale: Les « emplois d’avenir » étendus à la Polynésie


Arnaud Richard du groupe UDI est intervenu pour que les collectivités outremer puisse bénéficier du dispositif
Hier à Paris, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi « portant création des emplois d’avenir »é par le ministre du travail, Michel Sapin.

Initialement, ce projet n’avait pas vocation à s’appliquer en Polynésie française.

Pourtant, face à la crise économique que subit la Polynésie française, le chômage est en constante augmentation et les jeunes ont les plus grandes difficultés à s’insérer dans le monde du travail. Il convient donc que notre pays puisse bénéficier de la solidarité nationale dans ce domaine.

Aussi, à l’initiative des députés de Polynésie française, le député Arnaud Richard du groupe UDI, auquel appartiennent nos parlementaires, est intervenu lors de la commission pour que les collectivités d’outre-mer, et notamment la Polynésie française, puissent bénéficier de ce dispositif qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, peu ou pas qualifiés, ainsi qu’aux étudiants boursiers de l’enseignement supérieur se destinant à la profession d’enseignant.

A la suite de cette intervention, la commission a étendu, par voie d’amendement, l’application de ce dispositif aux collectivités d’outre-mer.

Les députés polynésiens co-signeront également plusieurs autres amendements présentés par le groupe UDI demandant l’extension du dispositif au secteur marchand, depuis les TPE de moins de 2 salariés jusqu’au secteur industriel.

Le projet de loi viendra en discussion en séance plénière de l’Assemblée nationale à partir de mardi prochain 15 h. Edouard Fritch et Jean-Paul Tuaiva devraient prendre la parole à cette occasion.

Extrait du compte rendu du Conseil des ministres du 29/08/12

Le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a présenté un projet de loi portant création des emplois d'avenir.

Ce texte répond à l'engagement du Président de la République de faire de la jeunesse la priorité du quinquennat.

L'objectif des emplois d'avenir est de proposer des solutions d'emploi et d'ouvrir l'accès à une qualification aux jeunes peu ou pas qualifiés qui ne parviennent pas à trouver le chemin de l'insertion professionnelle.

Les jeunes sans diplôme de 16 à 25 ans en seront les premiers bénéficiaires, en particulier dans les zones urbaines ou rurales les plus marquées par le chômage. D'autres jeunes en difficulté d'insertion, ayant poursuivi leurs études jusqu'à un premier niveau de qualification (CAP-BEP) ou jusqu'au baccalauréat dans certaines zones particulièrement difficiles, pourront également accéder à ces emplois. Ils seront principalement créés par des employeurs du secteur non marchand dans des activités ayant une utilité sociale avérée et susceptibles d'offrir des perspectives de recrutement durables (filières vertes et numériques, secteurs social et médico-social, aide à la personne, animation et loisirs, tourisme'). En outre, certains emplois d'avenir (emplois d'avenir professeur) permettront d'accompagner des étudiants boursiers qui souhaitent poursuivre leurs études et se destiner aux métiers de l'enseignement.

100 000 emplois d'avenir seront créés en 2013, chiffre porté à 150 000 en 2014. 75 % du montant brut de la rémunération du jeune seront pris en charge pendant une durée de 3 ans. L'emploi d'avenir sera pour l'essentiel à temps plein, en CDI ou en CDD de 3 ans (ou 1 an renouvelable jusqu'à 3 ans).

Ce dispositif qui sera le premier texte à être examiné lors de la session extraordinaire convoquée à partir de la semaine du 10 septembre entrera en vigueur avant la fin de l'année.

L'emploi d'avenir offre les conditions d'une première expérience professionnelle réussie. Il pourra aboutir à une pérennisation dans l'emploi créé, à l'acquisition de compétences donnant au jeune des perspectives nouvelles dans une activité d'avenir, ou à la reprise d'une formation, en alternance le plus souvent, en lien avec la motivation trouvée pour un métier. Ce parcours de réussite reposera sur un fort engagement des employeurs (tutorat, formation') et un accompagnement renforcé assuré principalement par les missions locales.

Rédigé par communiqué du Tahoeraa le Mercredi 5 Septembre 2012 à 16:25 | Lu 1071 fois