Assainissement : faire de Papeete «une ville moderne, une capitale»


Financée à trois : Etat, Pays et commune via la SEM Te Ora No Ananahi.
PAPEETE, vendredi 16 août 2013. La première pierre de la future station d’épuration de Papeete a été posée ce vendredi en fin de matinée sur le remblai de Papeava à Fare Ute. En 2015, elle permettra de traiter les eaux usées de 12 000 personnes. Depuis 2006, la commune de Papeete s’attelle à un vaste chantier : celui de l’assainissement collectif. Poussée par les exigences de la mise en place d’un service public de l’assainissement public d’ici 2020, la ville de Papeete a concentré de nombreux efforts sur le sujet.

En 15 ans, il est prévu 12 milliards de Fcfp d’investissement sur cet objectif. Il faut dire que le constat préalable était alarmant : plus de la moitié des systèmes de traitement des eaux individuels du centre ville ne fonctionnent pas et s’en vont, sans traitement à la mer. Pour une ville qui veut se mettre en avant comme une capitale, le sacrifice en vaut bien la chandelle quitte à essuyer la grogne des commerçants qui subissent les travaux de pose de canalisation, qui vont durer encore quelques semaines en ville.

Mais, pour atteindre cet objectif d’une station d’épuration biologique (avec serre solaire automatisé pour le traitement des boues) il a fallu s’y mettre à trois et même à quatre. Pour le financement, les efforts conjugués du Pays (45%), de l’Etat (45%) et de la commune via sa SEM Te Ora No Ananahi (10%) ont permis d’aligner 4 milliards de Fcfp issus des crédits au Contrat de projets ; d’autres financements européens suivront avec le FED pour de nouvelles canalisations entre Vaima et Paofai. Pour le terrain, le port autonome a mis à disposition les 8 000m2 du remblai de Papeava. L’entente entre les trois partenaires était telle que le haut-commissaire, Jean-Pierre Laflaquière a prononcé un court «discours collectif avec le président» expliquant la nécessité de préserver l’environnement de la Polynésie française pour assurer son avenir touristique.



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EN CHIFFRES

La station d’épuration de Papeava pourra traiter en 2015 les eaux usées de 12 000 personnes, soit 3 500m3 par jour, mais sa capacité pourra évoluer. Les travaux vont durer 18 mois et emploieront entre 45 à 80 personnes sur le site. Seront consommés : 8 000 tonnes de béton, 1 km de tuyaux, 17 km de câbles électriques, 30 containers d’équipements divers. 250 panneaux solaires seront installés pour l’aire de séchage des boues qui seront transformées en engrais par épuration biologique. Un parcours pédagogique sur le site de la station d’épuration permettra au public de comprendre le fonctionnement de cette installation.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 16 Aout 2013 à 17:10 | Lu 2425 fois