TUBUAI, le 9 février 2018. Une barre oui, mais non chocolatée et judicieuse en terme de choix.
Un mois après la mutinerie à bord sur le navire anglais La Bounty, le 28 avril 1789, les mutins s’arrêtent à Tubuai sur le chemin de retour vers Tahiti. L’île se situait alors à la limite des terres connues et Cook l’avait décrite comme n’ayant pas de mouillage convenable, deux critères qui furent certainement déterminants dans leur choix.
La baie où la Bounty a mouillé, face à la passe, au nord-ouest de l’île, gardera le nom de Baie sanglante.
Fletcher Christian décide de revenir s’y installer, après avoir fait provision de cochons, chèvres, poulets à Tahiti : L’île produit des uru (arbre à pain), des noix de coco, des ignames, taro, bananes et, en général, tout ce qui est commun aux îles de la Société ; le récif abonde en poissons et en grosses tortues. Le mûrier à papier atteint ici une plus grande taille, bien qu’il ne soit pas cultivé…. L’île est arrosée d’innombrables petits ruisseaux descendant des collines, et qui, étant endigués pour la culture du taro, offrent un abri aux très nombreux canards sauvages. On y trouve aussi des anguilles, des chevrettes et un petit poisson de l’espèce des gobies. L’île est très fortement peuplée et peut avoir 3 000 âmes ; leur couleur est semblable à celle des indigènes des îles de la Société mais ils sont plus robustes et leur aspect est plus sauvage, ce qui est accentué par le turmeric (rea, curcuma) et l’huile qu’ils utilisent pour colorer leurs tissus, ce qui leur donne un aspect jaune déplaisant. Les hommes portent les cheveux et la barbe de différentes façons, selon leur fantaisie .
De retour à Tubuai, le 23 juin, l’équipage débarque une partie du bétail sur l’île et le reste sur les motu. Le bétail détruira les cultures. Fletcher Christian commet des erreurs qui provoquent une véritable guerre contre une partie de la population. Quand la Bounty quitte définitivement l’île de Tubuai, le 14 septembre 1789, l’île est en partie dévastée et la guerre a fait de nombreuses victimes.
Un mois après la mutinerie à bord sur le navire anglais La Bounty, le 28 avril 1789, les mutins s’arrêtent à Tubuai sur le chemin de retour vers Tahiti. L’île se situait alors à la limite des terres connues et Cook l’avait décrite comme n’ayant pas de mouillage convenable, deux critères qui furent certainement déterminants dans leur choix.
La baie où la Bounty a mouillé, face à la passe, au nord-ouest de l’île, gardera le nom de Baie sanglante.
Fletcher Christian décide de revenir s’y installer, après avoir fait provision de cochons, chèvres, poulets à Tahiti : L’île produit des uru (arbre à pain), des noix de coco, des ignames, taro, bananes et, en général, tout ce qui est commun aux îles de la Société ; le récif abonde en poissons et en grosses tortues. Le mûrier à papier atteint ici une plus grande taille, bien qu’il ne soit pas cultivé…. L’île est arrosée d’innombrables petits ruisseaux descendant des collines, et qui, étant endigués pour la culture du taro, offrent un abri aux très nombreux canards sauvages. On y trouve aussi des anguilles, des chevrettes et un petit poisson de l’espèce des gobies. L’île est très fortement peuplée et peut avoir 3 000 âmes ; leur couleur est semblable à celle des indigènes des îles de la Société mais ils sont plus robustes et leur aspect est plus sauvage, ce qui est accentué par le turmeric (rea, curcuma) et l’huile qu’ils utilisent pour colorer leurs tissus, ce qui leur donne un aspect jaune déplaisant. Les hommes portent les cheveux et la barbe de différentes façons, selon leur fantaisie .
De retour à Tubuai, le 23 juin, l’équipage débarque une partie du bétail sur l’île et le reste sur les motu. Le bétail détruira les cultures. Fletcher Christian commet des erreurs qui provoquent une véritable guerre contre une partie de la population. Quand la Bounty quitte définitivement l’île de Tubuai, le 14 septembre 1789, l’île est en partie dévastée et la guerre a fait de nombreuses victimes.
Fort George, des révoltés de la Bounty à Tubuai
Une cohabitation difficile. Après un voyage de ravitaillement à Tahiti, La Bounty est de retour le 23 juin 1789 sur l’île de Tubuai (Australes). Suite à l’échange de quelques plumes d’oiseaux rouges, les marins anglais acquirent une parcelle de terrain située sur les terres du roi Taroatoa et s’y installent. Mais se sentant menacés par leurs premiers amis, ils construisent un fort qu’ils baptisèrent Fort George, du nom du roi d’Angleterre de l’époque.
La construction du fort débute le 18 juillet, carré de 100 m de coté avec une tour de guet à chaque coin et entouré d’un profond fossé, avec un pont-levis comme seul accès. Le projet est ambitieux et les travaux n’avancent guère. Les hommes manquent de vivres, mais ceci n’est rien en comparaison du comportement inexplicable de toutes les femmes qui se délectent à provoquer les travailleurs pendant la journée, pour s’esquiver ensuite, aussitôt que le travail cesse. Les relations avec les habitants de Tubuai se dégradent rapidement, au point de conduire à une bataille rangée, durant laquelle soixante-huit insulaires furent tués.
Hélas, ces troubles et la mésentente entre les mutins amenèrent Fletcher à proposer un référendum afin de statuer sur le maintien de leur colonie. Une majorité des hommes choisit de retourner à Tahiti, en laissant le fort quasi achevé. Le 17 septembre les mutins quittèrent Tubuai pour Tahiti, et de là, pour leur destination finale, Pitcairn.
La construction du fort débute le 18 juillet, carré de 100 m de coté avec une tour de guet à chaque coin et entouré d’un profond fossé, avec un pont-levis comme seul accès. Le projet est ambitieux et les travaux n’avancent guère. Les hommes manquent de vivres, mais ceci n’est rien en comparaison du comportement inexplicable de toutes les femmes qui se délectent à provoquer les travailleurs pendant la journée, pour s’esquiver ensuite, aussitôt que le travail cesse. Les relations avec les habitants de Tubuai se dégradent rapidement, au point de conduire à une bataille rangée, durant laquelle soixante-huit insulaires furent tués.
Hélas, ces troubles et la mésentente entre les mutins amenèrent Fletcher à proposer un référendum afin de statuer sur le maintien de leur colonie. Une majorité des hommes choisit de retourner à Tahiti, en laissant le fort quasi achevé. Le 17 septembre les mutins quittèrent Tubuai pour Tahiti, et de là, pour leur destination finale, Pitcairn.
Arbre à pain du commandant Bligh de La Bounty – Arue
Un arbre à pain de la Jamaïque revient au pays
La réplique du navire La Bounty recueillît en 1961, à la Jamaïque, l’un de ces pieds d’arbre à pain pour le transporter à Tahiti. Un geste symbolique émouvant !
Celui ci a été planté par la Société Nationale de Géographie des États-Unis d’Amérique et les élèves de l’école de Arue, le 4 mars 1961, en compagnie de Nancy Hall (photo) dans la cour de la mairie d’Arue, à l’époque. Sur la plaque commémorative installée au pied de cet arbre à pain (ou tumu uru), figure l’inscription suivante : "Le commandant William Bligh (1754-1817) de la Marine Royale d’Angleterre est venu à Tahiti chercher des arbres à pain pour les transplanter aux Antilles. Son premier voyage en 1767 s’est terminé par un désastre : la mutinerie à bord de son navire la Bounty. Le deuxième voyage a réussi et en 1773, Bligh a débarqué ses plantes aux Antilles."
Un obstacle à l’agrandissement de la route
Au mois de février 2000, alors que les premières constructions de murets avaient commencé dans la commune de Arue, pour élargir la route de ceinture, la direction de l’équipement avait buté sur un obstacle : l’arbre à pain du capitaine Bligh. Il est situé maintenant à l’avant de l’actuel bâtiment des affaires sociales de Arue.
La réplique du navire La Bounty recueillît en 1961, à la Jamaïque, l’un de ces pieds d’arbre à pain pour le transporter à Tahiti. Un geste symbolique émouvant !
Celui ci a été planté par la Société Nationale de Géographie des États-Unis d’Amérique et les élèves de l’école de Arue, le 4 mars 1961, en compagnie de Nancy Hall (photo) dans la cour de la mairie d’Arue, à l’époque. Sur la plaque commémorative installée au pied de cet arbre à pain (ou tumu uru), figure l’inscription suivante : "Le commandant William Bligh (1754-1817) de la Marine Royale d’Angleterre est venu à Tahiti chercher des arbres à pain pour les transplanter aux Antilles. Son premier voyage en 1767 s’est terminé par un désastre : la mutinerie à bord de son navire la Bounty. Le deuxième voyage a réussi et en 1773, Bligh a débarqué ses plantes aux Antilles."
Un obstacle à l’agrandissement de la route
Au mois de février 2000, alors que les premières constructions de murets avaient commencé dans la commune de Arue, pour élargir la route de ceinture, la direction de l’équipement avait buté sur un obstacle : l’arbre à pain du capitaine Bligh. Il est situé maintenant à l’avant de l’actuel bâtiment des affaires sociales de Arue.