Nouméa, France | AFP | lundi 24/07/2023 - Emmanuel Macron est arrivé lundi en Nouvelle-Calédonie, au début d'une tournée dans le Pacifique, où il a affirmé vouloir ouvrir "une nouvelle page" pour surmonter "les antagonismes" entre loyalistes et indépendantistes, sur fond de menace de boycott d'une partie de ces derniers.
A son arrivée à l'aéroport de La Tontouta de Nouméa vers 18H00 (09H00 à Paris), le chef de l'État a rappelé que, depuis sa précédente visite en 2018, trois référendums avaient permis, "conformément aux accords, à la population de s'exprimer".
Ils se sont soldés par le "non" à l'indépendance de l'archipel, même si le dernier est contesté par les indépendantistes qui l'avaient boycotté.
Emmanuel Macron a assuré aux journalistes réunis sur le tarmac vouloir "poser les bases" du "statut à venir" pour ce territoire, alors que le gouvernement se trouve face à un véritable casse-tête institutionnel.
Les référendums "ancrent dans la durée la Nouvelle-Calédonie avec la France dans la République et cela suppose ensuite de travailler sur des sujets politiques, des sujets institutionnels, des réformes de la Constitution", a-t-il précisé, promettant de s'exprimer sur ces questions pendant sa visite.
Son déplacement a débuté par un geste symbolique: il a remis les insignes de commandeur de la Légion d'honneur à Marie-Claude Tjibaou, veuve du leader kanak assassiné Jean-Marie Tjibaou.
Le "pardon" de cette dernière à l'assassin de son mari est "un message d'espoir pour le peuple calédonien aspirant à ce destin réunifié vers lequel chacun chemine, tâtonne, trébuche parfois", a-t-il souligné.
Il a rendu hommage à celle qui a dépassé "les antagonismes" et "rêve d'une Nouvelle-Calédonie" qui "ne perd pas ses forces en divisions intestines, en logiques de blocs". "Nous devons mettre nos pas dans les vôtres pour apprendre à apaiser les mémoires entre l'Etat et les Calédoniens."
Lors de son premier déplacement dans l'archipel en 2018, Emmanuel Macron avait remis au gouvernement collégial du territoire les deux actes de prise de possession de ce territoire, en 1853, au nom de Napoléon III.
"Nous ne sommes plus au temps de la possession", avait-il dit alors.
"Contentieux colonial"
Mais les indépendantistes continuent de demander des actes en termes de réparations pour tourner la page du "contentieux colonial".
Cette fois, le président a semblé ne pas vouloir refaire immédiatement un tel geste.
Il a plaidé pour un "temps de parole" et "un long travail de vérité" à l'issue desquels, a-t-il espéré, "la réconciliation s'imposera aux esprits" et "émergera naturellement le geste mémoriel qui permettra à l'Etat et aux Calédoniens de se tendre la main, de tourner la page des événements et d'en écrire une autre ensemble".
Une section du nord de l'île de l'Union calédonienne, principal parti des indépendantistes du Front de libération national kanak socialiste (FLNKS), a dénoncé dans un communiqué la venue du chef de l'État, accusé d'être favorable à "la frange radicale non-indépendantiste".
Elle appelle à manifester en marge de la visite présidentielle mardi à Touho, sur la côte est, et mercredi à Nouméa où Emmanuel Macron doit prononcer un discours.
Elle entend aussi boycotter la réunion de tous les acteurs politiques prévue mercredi autour du président, en soulignant que le FLNKS n'a pas encore accepté le principe de négociations tripartites sur le futur statut institutionnel du territoire.
Emmanuel Macron se rendra ensuite jeudi au Vanuatu et vendredi en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il sera le premier président français à se rendre dans des îles non françaises du Pacifique.
Il prévoit de faire "des annonces": "en particulier pour nos militaires qui viendront démontrer justement l'importance de ce territoire, sa projection en Indo-Pacifique".
A son arrivée à l'aéroport de La Tontouta de Nouméa vers 18H00 (09H00 à Paris), le chef de l'État a rappelé que, depuis sa précédente visite en 2018, trois référendums avaient permis, "conformément aux accords, à la population de s'exprimer".
Ils se sont soldés par le "non" à l'indépendance de l'archipel, même si le dernier est contesté par les indépendantistes qui l'avaient boycotté.
Emmanuel Macron a assuré aux journalistes réunis sur le tarmac vouloir "poser les bases" du "statut à venir" pour ce territoire, alors que le gouvernement se trouve face à un véritable casse-tête institutionnel.
Les référendums "ancrent dans la durée la Nouvelle-Calédonie avec la France dans la République et cela suppose ensuite de travailler sur des sujets politiques, des sujets institutionnels, des réformes de la Constitution", a-t-il précisé, promettant de s'exprimer sur ces questions pendant sa visite.
Son déplacement a débuté par un geste symbolique: il a remis les insignes de commandeur de la Légion d'honneur à Marie-Claude Tjibaou, veuve du leader kanak assassiné Jean-Marie Tjibaou.
Le "pardon" de cette dernière à l'assassin de son mari est "un message d'espoir pour le peuple calédonien aspirant à ce destin réunifié vers lequel chacun chemine, tâtonne, trébuche parfois", a-t-il souligné.
Il a rendu hommage à celle qui a dépassé "les antagonismes" et "rêve d'une Nouvelle-Calédonie" qui "ne perd pas ses forces en divisions intestines, en logiques de blocs". "Nous devons mettre nos pas dans les vôtres pour apprendre à apaiser les mémoires entre l'Etat et les Calédoniens."
Lors de son premier déplacement dans l'archipel en 2018, Emmanuel Macron avait remis au gouvernement collégial du territoire les deux actes de prise de possession de ce territoire, en 1853, au nom de Napoléon III.
"Nous ne sommes plus au temps de la possession", avait-il dit alors.
"Contentieux colonial"
Mais les indépendantistes continuent de demander des actes en termes de réparations pour tourner la page du "contentieux colonial".
Cette fois, le président a semblé ne pas vouloir refaire immédiatement un tel geste.
Il a plaidé pour un "temps de parole" et "un long travail de vérité" à l'issue desquels, a-t-il espéré, "la réconciliation s'imposera aux esprits" et "émergera naturellement le geste mémoriel qui permettra à l'Etat et aux Calédoniens de se tendre la main, de tourner la page des événements et d'en écrire une autre ensemble".
Une section du nord de l'île de l'Union calédonienne, principal parti des indépendantistes du Front de libération national kanak socialiste (FLNKS), a dénoncé dans un communiqué la venue du chef de l'État, accusé d'être favorable à "la frange radicale non-indépendantiste".
Elle appelle à manifester en marge de la visite présidentielle mardi à Touho, sur la côte est, et mercredi à Nouméa où Emmanuel Macron doit prononcer un discours.
Elle entend aussi boycotter la réunion de tous les acteurs politiques prévue mercredi autour du président, en soulignant que le FLNKS n'a pas encore accepté le principe de négociations tripartites sur le futur statut institutionnel du territoire.
Emmanuel Macron se rendra ensuite jeudi au Vanuatu et vendredi en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il sera le premier président français à se rendre dans des îles non françaises du Pacifique.
Il prévoit de faire "des annonces": "en particulier pour nos militaires qui viendront démontrer justement l'importance de ce territoire, sa projection en Indo-Pacifique".