Après le koala et le kangourou, bientôt l'éléphant australien ?
Origine : France
02/02/2012 05h40 - ENVIRONNEMENT-ANIMAUX-AUSTRALIE-INSOLITE - Monde (FRS) - AFP
PARIS, 2 février 2012 (AFP) - Introduire des éléphants en Australie pourrait permettre d'enrayer la prolifération d'une herbe d'origine africaine responsable de feux de brousse dévastateurs, suggère un chercheur dans la revue scientifique Nature.
"L'une des principales sources de carburant pour les feux de forêts dans les climats tropicaux humides, c'est l'Herbe de Gambie, une herbe africaine géante qui a envahi les savanes du nord de l'Australie", estime David Bowman, biologiste spécialisé dans les changements environnementaux à l'Université de Tasmanie, dans la prestigieuse revue publiée mercredi.
Cette "herbe de Gambie" (Andropogon gayanus) est trop grande pour que les herbivores marsupiaux, tels les kangourous, s'en nourrissent. Et même les bovins d'élevage ou les buffles ne consomment pas cette graminée géante qui peut atteindre jusqu'à 4 mètres de hauteur. Elle sèche donc durant la saison sèche et alimente les gigantesques incendies qui sévissent chaque année en Australie.
"Mais l'herbe de Gambie est un repas de choix pour les éléphants ou les rhinocéros", observe M. Bowman, qui suggère de réfléchir à la possibilité d'introduire ces espèces africaines sauvages en Australie tout en reconnaissant que l'idée "peut paraître absurde".
"Mais les seules autres méthodes pouvant vraisemblablement combattre l'herbe de Gambie impliquent d'utiliser des substances chimiques ou de débroussailler physiquement le pays, ce qui détruirait l'habitat naturel", souligne-t-il.
Recourir à des herbivores géants pour lutter contre une graminée géante "pourrait au bout du compte être plus efficace et rentable, et cela contribuerait à protéger des animaux menacés par le braconnage dans leur environnement d'origine", écrit le scientifique.
Une telle introduction devrait toutefois se faire avec la plus grande prudence, afin de pouvoir étudier précisément son impact sur l'écosystème australien, et avec un strict contrôle des naissances pour éviter une surpopulation, souligne David Bowman.
Origine : France
02/02/2012 05h40 - ENVIRONNEMENT-ANIMAUX-AUSTRALIE-INSOLITE - Monde (FRS) - AFP
PARIS, 2 février 2012 (AFP) - Introduire des éléphants en Australie pourrait permettre d'enrayer la prolifération d'une herbe d'origine africaine responsable de feux de brousse dévastateurs, suggère un chercheur dans la revue scientifique Nature.
"L'une des principales sources de carburant pour les feux de forêts dans les climats tropicaux humides, c'est l'Herbe de Gambie, une herbe africaine géante qui a envahi les savanes du nord de l'Australie", estime David Bowman, biologiste spécialisé dans les changements environnementaux à l'Université de Tasmanie, dans la prestigieuse revue publiée mercredi.
Cette "herbe de Gambie" (Andropogon gayanus) est trop grande pour que les herbivores marsupiaux, tels les kangourous, s'en nourrissent. Et même les bovins d'élevage ou les buffles ne consomment pas cette graminée géante qui peut atteindre jusqu'à 4 mètres de hauteur. Elle sèche donc durant la saison sèche et alimente les gigantesques incendies qui sévissent chaque année en Australie.
"Mais l'herbe de Gambie est un repas de choix pour les éléphants ou les rhinocéros", observe M. Bowman, qui suggère de réfléchir à la possibilité d'introduire ces espèces africaines sauvages en Australie tout en reconnaissant que l'idée "peut paraître absurde".
"Mais les seules autres méthodes pouvant vraisemblablement combattre l'herbe de Gambie impliquent d'utiliser des substances chimiques ou de débroussailler physiquement le pays, ce qui détruirait l'habitat naturel", souligne-t-il.
Recourir à des herbivores géants pour lutter contre une graminée géante "pourrait au bout du compte être plus efficace et rentable, et cela contribuerait à protéger des animaux menacés par le braconnage dans leur environnement d'origine", écrit le scientifique.
Une telle introduction devrait toutefois se faire avec la plus grande prudence, afin de pouvoir étudier précisément son impact sur l'écosystème australien, et avec un strict contrôle des naissances pour éviter une surpopulation, souligne David Bowman.