RIO DE JANEIRO, 29 novembre 2010 (AFP) - Après avoir hissé dimanche, en signe de victoire, le drapeau brésilien au sommet du Complexo do Alemao, bastion des narcotrafiquants dans le nord de Rio, la police a annoncé la poursuite de son offensive dans les autres favelas dominées par le trafic.
"Nous avons vaincu... Nous avons apporté la liberté à la population de Rio", a clamé le chef de la police militaire de Rio, le colonel Mario Sergio Duarte.
Symbole de cette guerre éclair contre les trafiquants de drogue, qui a fait 35 morts en une semaine, la police militaire a hissé en début d'après-midi le drapeau brésilien vert et jaune au point culminant du Complexo do Alemao, un ensemble de quinze favelas où vivent 400.000 personnes.
"Cette conquête est un pas décisif dans notre politique de sécurité publique" visant à pacifier la ville avant le Mondial de football de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio, a déclaré le gouverneur de l'Etat de Rio Sergio Cabral.
Les autorités ont l'intention de poursuivre leur offensive. "Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre", a dit le secrétaire à la Sécurité de Rio José Beltrame.
Il a ainsi affirmé que, après le Complexo do Alemao, la police irait dans deux grandes favelas, la Rocinha et Vidigal, situées dans la zone sud résidentielle.
La conquête du Complexo do Alemao s'est faite dimanche matin en à peine deux heures.
A 08H00 du matin (10H00 GMT), quelque 2.600 hommes, parachutistes et troupes de choc de la police, appuyés par des blindés et des hélicoptères volant en rase-mottes, sont entrés dans la favela da Grota, une des favelas du Complexo do Alemao.
Deux heures plus tard, les forces de sécurité avaient pris le contrôle de ce quartier pauvre, sans rencontrer de résistance de la part des centaines de trafiquants de drogue armés qui s'y étaient réfugiés.
Un porte-parole du secrétariat à la Sécurité de l'Etat de Rio a déclaré à l'AFP que l'opération n'avait fait aucune victime. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées.
Le visage peint ou couvert d'une cagoule, armés de M16, les policiers patrouillaient les ruelles étroites de la favela, fouillant les maisons désignées par des informateurs comme appartenant à des trafiquants.
La chasse a été profitable: la police a annoncé avoir saisi la quantité record de 40 tonnes de marijuana.
Un journaliste de l'AFP a pu voir, dans plusieurs maisons, des chambres utilisées comme dépôts pour d'énormes quantités de drogue. Une bonne part de la drogue était déjà emballée et prête à être vendue par les trafiquants qui l'ont abandonnée dans leur fuite.
Quelque 200 kilos de cocaïne ont également été saisis par la police, a rapporté la presse.
"La majorité (des trafiquants) ont fui" avant le début de l'opération, a dit à l'AFP le commandant de la Police civile Marcio Mendonça.
De temps en temps, un homme torse nu, les mains menottées derrière le dos, était escorté par un groupe de policiers, suivis de près par une épouse clamant son innocence.
Les voisins observaient la scène depuis leurs fenêtres ou leurs balcons, sans descendre dans la rue.
La population a paru accueillir avec soulagement l'action de la police, qui la libère de l'ordre imposé depuis 20 ans par les narcotrafiquants.
Le Complexo do Alemao est dominé par le gang criminel Comando vermelho (Commando rouge), un des plus anciens et un des trois plus puissants de Rio.
Cette offensive a été montée pour mettre fin à une vague d'attaques et d'incendies de véhicules lancées par les narcos il y a une semaine, en réaction à leur expulsion des favelas pacifiées.
rn-bur/ml/ple
"Nous avons vaincu... Nous avons apporté la liberté à la population de Rio", a clamé le chef de la police militaire de Rio, le colonel Mario Sergio Duarte.
Symbole de cette guerre éclair contre les trafiquants de drogue, qui a fait 35 morts en une semaine, la police militaire a hissé en début d'après-midi le drapeau brésilien vert et jaune au point culminant du Complexo do Alemao, un ensemble de quinze favelas où vivent 400.000 personnes.
"Cette conquête est un pas décisif dans notre politique de sécurité publique" visant à pacifier la ville avant le Mondial de football de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio, a déclaré le gouverneur de l'Etat de Rio Sergio Cabral.
Les autorités ont l'intention de poursuivre leur offensive. "Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre", a dit le secrétaire à la Sécurité de Rio José Beltrame.
Il a ainsi affirmé que, après le Complexo do Alemao, la police irait dans deux grandes favelas, la Rocinha et Vidigal, situées dans la zone sud résidentielle.
La conquête du Complexo do Alemao s'est faite dimanche matin en à peine deux heures.
A 08H00 du matin (10H00 GMT), quelque 2.600 hommes, parachutistes et troupes de choc de la police, appuyés par des blindés et des hélicoptères volant en rase-mottes, sont entrés dans la favela da Grota, une des favelas du Complexo do Alemao.
Deux heures plus tard, les forces de sécurité avaient pris le contrôle de ce quartier pauvre, sans rencontrer de résistance de la part des centaines de trafiquants de drogue armés qui s'y étaient réfugiés.
Un porte-parole du secrétariat à la Sécurité de l'Etat de Rio a déclaré à l'AFP que l'opération n'avait fait aucune victime. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées.
Le visage peint ou couvert d'une cagoule, armés de M16, les policiers patrouillaient les ruelles étroites de la favela, fouillant les maisons désignées par des informateurs comme appartenant à des trafiquants.
La chasse a été profitable: la police a annoncé avoir saisi la quantité record de 40 tonnes de marijuana.
Un journaliste de l'AFP a pu voir, dans plusieurs maisons, des chambres utilisées comme dépôts pour d'énormes quantités de drogue. Une bonne part de la drogue était déjà emballée et prête à être vendue par les trafiquants qui l'ont abandonnée dans leur fuite.
Quelque 200 kilos de cocaïne ont également été saisis par la police, a rapporté la presse.
"La majorité (des trafiquants) ont fui" avant le début de l'opération, a dit à l'AFP le commandant de la Police civile Marcio Mendonça.
De temps en temps, un homme torse nu, les mains menottées derrière le dos, était escorté par un groupe de policiers, suivis de près par une épouse clamant son innocence.
Les voisins observaient la scène depuis leurs fenêtres ou leurs balcons, sans descendre dans la rue.
La population a paru accueillir avec soulagement l'action de la police, qui la libère de l'ordre imposé depuis 20 ans par les narcotrafiquants.
Le Complexo do Alemao est dominé par le gang criminel Comando vermelho (Commando rouge), un des plus anciens et un des trois plus puissants de Rio.
Cette offensive a été montée pour mettre fin à une vague d'attaques et d'incendies de véhicules lancées par les narcos il y a une semaine, en réaction à leur expulsion des favelas pacifiées.
rn-bur/ml/ple