Paris, France | AFP | mercredi 24/05/2017 - Après l'attentat de Manchester, le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi vouloir prolonger jusqu'au 1er novembre l'état d'urgence instauré depuis les attentats de novembre 2015, et souhaite une nouvelle loi contre "la menace terroriste", qui n'a jamais été aussi élevée.
Lors d'une réunion du Conseil de défense, la deuxième depuis son élection, Emmanuel Macron a annoncé qu'il demanderait au Parlement de prolonger l'état d'urgence qui devait arriver à échéance le 15 juillet, jusqu'au 1er novembre. L'état d'urgence, décrété fin 2015 après les attaques jihadistes du Bataclan et du Stade de France, les plus meurtrières jamais commises sur le sol français (130 morts), a déjà été prolongé à cinq reprises. Si la mesure est votée et va à son terme, la France aura connu 23 mois d'état d'urgence ininterrompu, un record.
L'annonce intervient deux jours après un attentat à Manchester, en Grande-Bretagne, qui a fait 22 morts dont des enfants, à la sortie d'un concert. L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique.
Le chef de l'Etat a également demandé au gouvernement de "proposer des mesures de renforcement de la sécurité face à la menace terroriste hors état d'urgence afin qu’un texte législatif soit préparé dans les prochaines semaines", selon un communiqué de l'Elysée.
Un peu plus tard à l'issue du Conseil des ministres, le Premier ministre Edouard Philippe a lié la sortie de l'état d'urgence à l'adoption de ce nouveau texte antiterroriste, qui comprendra des mesures se rapportant aux spectacles et aux stades sportifs après l'attentat de Manchester.
"Cette prorogation (de l'Etat d'urgence) sera limitée au temps nécessaire à l'examen d'un projet de loi qui inscrira dans le droit commun les dernières mesures de renforcement de l'arsenal existant, notamment pour assurer de manière durable, par des mesures administratives appropriées, la sécurisation des grands évènements culturels, récréatifs ou sportifs", a affirmé M. Philippe.
- 'Task force' antiterroriste -
L'état d'urgence permet notamment aux forces de l'ordre d'effectuer des perquisitions administratives, l'assignation à résidence de personnes "dont l'activité est dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics", l'interdiction de réunions de toute nature, la fermeture provisoire de salles de spectacle ou de réunion. En mars on comptait encore une soixantaine de personnes assignées à résidence.
Le président a également "donné des instructions pour la mise en place du centre de coordination des services engagés dans la lutte contre le terrorisme, dont l'organisation sera arrêtée, sous son autorité, par le Conseil de défense et de sécurité d'ici au 7 juin", selon le communiqué de l'Elysée.
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a régulièrement mis en avant la création d'une état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme ainsi que d'une "task force anti-Daesh".
La "task force" antiterroriste rattachée à l'Elysée, que veut créer Emmanuel Macron, comprendra "50 à 60 personnes" avec comme objectif que "des décisions puissent être prises dans la demi-heure", selon le porte-parole du gouvernement. Ces personnes, a précisé le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, "jour et nuit collecteront toutes les informations avec un accès direct aux plus hauts responsables".
Jusqu'ici le Conseil national du renseignement est déjà rattaché à l'Elysée, mais son coordonnateur "n'a pas la puissance qu'aura demain le responsable de la task force", selon le porte-parole. Il a cité comme exemple le "manque de renseignement territorial" qu'a entraîné la centralisation du renseignement, alors que par exemple "l'Education nationale peut-être une source de renseignement sur la radicalisation".
L'ancien Premier ministre Manuel Valls a jugé que la "task force" allait "dans le bon sens". "Tout ce qui renforce la centralité, la coordination des services de renseignement intérieurs et extérieurs, va évidemment dans le bon sens", a-t-il dit.
Lors d'une réunion du Conseil de défense, la deuxième depuis son élection, Emmanuel Macron a annoncé qu'il demanderait au Parlement de prolonger l'état d'urgence qui devait arriver à échéance le 15 juillet, jusqu'au 1er novembre. L'état d'urgence, décrété fin 2015 après les attaques jihadistes du Bataclan et du Stade de France, les plus meurtrières jamais commises sur le sol français (130 morts), a déjà été prolongé à cinq reprises. Si la mesure est votée et va à son terme, la France aura connu 23 mois d'état d'urgence ininterrompu, un record.
L'annonce intervient deux jours après un attentat à Manchester, en Grande-Bretagne, qui a fait 22 morts dont des enfants, à la sortie d'un concert. L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique.
Le chef de l'Etat a également demandé au gouvernement de "proposer des mesures de renforcement de la sécurité face à la menace terroriste hors état d'urgence afin qu’un texte législatif soit préparé dans les prochaines semaines", selon un communiqué de l'Elysée.
Un peu plus tard à l'issue du Conseil des ministres, le Premier ministre Edouard Philippe a lié la sortie de l'état d'urgence à l'adoption de ce nouveau texte antiterroriste, qui comprendra des mesures se rapportant aux spectacles et aux stades sportifs après l'attentat de Manchester.
"Cette prorogation (de l'Etat d'urgence) sera limitée au temps nécessaire à l'examen d'un projet de loi qui inscrira dans le droit commun les dernières mesures de renforcement de l'arsenal existant, notamment pour assurer de manière durable, par des mesures administratives appropriées, la sécurisation des grands évènements culturels, récréatifs ou sportifs", a affirmé M. Philippe.
- 'Task force' antiterroriste -
L'état d'urgence permet notamment aux forces de l'ordre d'effectuer des perquisitions administratives, l'assignation à résidence de personnes "dont l'activité est dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics", l'interdiction de réunions de toute nature, la fermeture provisoire de salles de spectacle ou de réunion. En mars on comptait encore une soixantaine de personnes assignées à résidence.
Le président a également "donné des instructions pour la mise en place du centre de coordination des services engagés dans la lutte contre le terrorisme, dont l'organisation sera arrêtée, sous son autorité, par le Conseil de défense et de sécurité d'ici au 7 juin", selon le communiqué de l'Elysée.
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a régulièrement mis en avant la création d'une état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme ainsi que d'une "task force anti-Daesh".
La "task force" antiterroriste rattachée à l'Elysée, que veut créer Emmanuel Macron, comprendra "50 à 60 personnes" avec comme objectif que "des décisions puissent être prises dans la demi-heure", selon le porte-parole du gouvernement. Ces personnes, a précisé le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, "jour et nuit collecteront toutes les informations avec un accès direct aux plus hauts responsables".
Jusqu'ici le Conseil national du renseignement est déjà rattaché à l'Elysée, mais son coordonnateur "n'a pas la puissance qu'aura demain le responsable de la task force", selon le porte-parole. Il a cité comme exemple le "manque de renseignement territorial" qu'a entraîné la centralisation du renseignement, alors que par exemple "l'Education nationale peut-être une source de renseignement sur la radicalisation".
L'ancien Premier ministre Manuel Valls a jugé que la "task force" allait "dans le bon sens". "Tout ce qui renforce la centralité, la coordination des services de renseignement intérieurs et extérieurs, va évidemment dans le bon sens", a-t-il dit.