WASHINGTON, 15 sept 2012 (AFP) - L'iPhone 5 d'Apple, annoncé comme le plus gros lancement de produit technologique de la saison, pourrait aussi apporter un coup de pouce bienvenu à la croissance américaine avant l'élection présidentielle.
Les engins arriveront seulement le 21 septembre dans les magasins de neuf premiers pays, dont les Etats-Unis, mais les pré-commandes ouvertes vendredi ont semblé confirmer une énorme demande.
Apple a très vite allongé ses délais de livraison d'une à deux, voire trois semaines selon les pays, laissant ainsi entendre que ses stocks initiaux étaient déjà épuisés.
Cela n'aura pris qu'une heure aux Etats-Unis, contre 22 heures lors du lancement l'an dernier du précédent modèle, l'iPhone 4S, selon le site spécialisé TechCrunch.
Les experts de JPMorgan Chase ont estimé cette semaine que 8 millions d'iPhone 5 pourraient être vendus au quatrième trimestre aux Etats-Unis, et calculé que cela pourrait apporter au Produit intérieur brut (PIB) américain entre un quart et un demi point de croissance supplémentaire en rythme annualisé.
Contrairement à la croyance populaire, la plus grande part des recettes tirées de l'iPhone profitent aux Etats-Unis, et "presque aucun bénéfice ne va à la Chine" où Apple fait fabriquer ses appareils, souligne Jason Dedrick, un professeur de l'université de Syracuse (est).
"Environ 10 dollars par iPhone paye des salaires pour des travailleurs en Chine", évalue-t-il. Dans une étude réalisée l'an passé avec deux autres chercheurs, Kenneth Kraemer et Greg Linden, il estimait que 58% du prix de l'iPhone revenait à Apple, les matériaux représentant 22% et les coûts salariaux en Chine seulement 1,8%.
Le calcul de JPMorgan est "sensé" et "montre le pouvoir d'un produit extrêmement populaire qui est vendu cher", juge aussi Cary Leahey, économiste chez Decision Economics.
Pas d'impact sur l'emploi
Il juge l'effet de l'iPhone sur la croissance "notable mais pas renversant". Ce sera malgré tout bienvenu pour l'économie américaine qui affichait au deuxième trimestre un maigre 1,7% de croissance en rythme annualisé, le plus faible taux relevé depuis l'été 2011.
"Ca ne pouvait pas arriver à un meilleur moment", estime Joel Naroff chez Naroff Economic Advisors.
D'après lui, les Américains pourraient taper dans leurs économies pour l'iPhone 5 et d'autres appareils dernier cri: Microsoft va produire sa propre tablette électronique, la Surface, Google a présenté une tablette et un smartphone, Amazon mis à jour sa tablette Kindle Fire, et Apple lui-même doit encore selon les rumeurs présenter une version mini de sa tablette iPad.
L'Association des professionnels de l'électronique grand public (CEA) estime que les ventes du secteur dépasseront pour la première fois cette année la barre des 200 milliards de dollars aux Etats-Unis, pour atteindre un montant record de 206 milliards.
Joel Naroff prévient toutefois que dans certains cas les consommateurs ne feront qu'avancer un peu leurs dépenses. "L'impact économique net n'est pas clair", reconnaît-il.
L'effet iPhone ne sera probablement pas assez fort non plus pour influencer les résultats de l'élection américaine. Vu sa date de lancement, même si la croissance est stimulée, il n'y aura pas d'impact sur le marché du travail avant novembre, prévient Cary Leahey.
A la Bourse en revanche, l'effet Apple est indéniable. Dopée par les espoirs de ventes record de l'iPhone 5, l'action du groupe a clôturé à un nouveau plus haut de 691,28 dollars vendredi (+1,22%). Et son envolée depuis quelques semaines a largement contribué à ramener l'indice Nasdaq à ses plus hauts niveaux depuis 2000 et l'explosion de la bulle internet.
rl-soe/sl/are/jh
Les engins arriveront seulement le 21 septembre dans les magasins de neuf premiers pays, dont les Etats-Unis, mais les pré-commandes ouvertes vendredi ont semblé confirmer une énorme demande.
Apple a très vite allongé ses délais de livraison d'une à deux, voire trois semaines selon les pays, laissant ainsi entendre que ses stocks initiaux étaient déjà épuisés.
Cela n'aura pris qu'une heure aux Etats-Unis, contre 22 heures lors du lancement l'an dernier du précédent modèle, l'iPhone 4S, selon le site spécialisé TechCrunch.
Les experts de JPMorgan Chase ont estimé cette semaine que 8 millions d'iPhone 5 pourraient être vendus au quatrième trimestre aux Etats-Unis, et calculé que cela pourrait apporter au Produit intérieur brut (PIB) américain entre un quart et un demi point de croissance supplémentaire en rythme annualisé.
Contrairement à la croyance populaire, la plus grande part des recettes tirées de l'iPhone profitent aux Etats-Unis, et "presque aucun bénéfice ne va à la Chine" où Apple fait fabriquer ses appareils, souligne Jason Dedrick, un professeur de l'université de Syracuse (est).
"Environ 10 dollars par iPhone paye des salaires pour des travailleurs en Chine", évalue-t-il. Dans une étude réalisée l'an passé avec deux autres chercheurs, Kenneth Kraemer et Greg Linden, il estimait que 58% du prix de l'iPhone revenait à Apple, les matériaux représentant 22% et les coûts salariaux en Chine seulement 1,8%.
Le calcul de JPMorgan est "sensé" et "montre le pouvoir d'un produit extrêmement populaire qui est vendu cher", juge aussi Cary Leahey, économiste chez Decision Economics.
Pas d'impact sur l'emploi
Il juge l'effet de l'iPhone sur la croissance "notable mais pas renversant". Ce sera malgré tout bienvenu pour l'économie américaine qui affichait au deuxième trimestre un maigre 1,7% de croissance en rythme annualisé, le plus faible taux relevé depuis l'été 2011.
"Ca ne pouvait pas arriver à un meilleur moment", estime Joel Naroff chez Naroff Economic Advisors.
D'après lui, les Américains pourraient taper dans leurs économies pour l'iPhone 5 et d'autres appareils dernier cri: Microsoft va produire sa propre tablette électronique, la Surface, Google a présenté une tablette et un smartphone, Amazon mis à jour sa tablette Kindle Fire, et Apple lui-même doit encore selon les rumeurs présenter une version mini de sa tablette iPad.
L'Association des professionnels de l'électronique grand public (CEA) estime que les ventes du secteur dépasseront pour la première fois cette année la barre des 200 milliards de dollars aux Etats-Unis, pour atteindre un montant record de 206 milliards.
Joel Naroff prévient toutefois que dans certains cas les consommateurs ne feront qu'avancer un peu leurs dépenses. "L'impact économique net n'est pas clair", reconnaît-il.
L'effet iPhone ne sera probablement pas assez fort non plus pour influencer les résultats de l'élection américaine. Vu sa date de lancement, même si la croissance est stimulée, il n'y aura pas d'impact sur le marché du travail avant novembre, prévient Cary Leahey.
A la Bourse en revanche, l'effet Apple est indéniable. Dopée par les espoirs de ventes record de l'iPhone 5, l'action du groupe a clôturé à un nouveau plus haut de 691,28 dollars vendredi (+1,22%). Et son envolée depuis quelques semaines a largement contribué à ramener l'indice Nasdaq à ses plus hauts niveaux depuis 2000 et l'explosion de la bulle internet.
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