TAHITI, le 11 novembre 2019 - La maison d’édition ‘Api d’édition vient de lancer une collection dédiée aux sciences sociales. Pour l’occasion, deux ouvrages paraissent issus de travaux de chercheurs menés sous la direction de Christian Ghasarian, professeur de l’institut d’ethnologie à l’université de Neuchâtel en Suisse.
Christian Ghasarian est professeur d’ethnologie à l’université de Neuchâtel en Suisse. Il mène depuis plusieurs années des recherches sur l’île de Rapa, sur les spiritualités alternatives et les constructions identitaires de cette île. Il a déjà signé deux ouvrages.
Il est, depuis peu, le directeur d’une toute nouvelle collection chez ‘Api Tahiti. "Une collection dédiée aux sciences sociales qui mettra en valeur des travaux fondés sur l’immersion, sur les entretiens au sein de groupes ou communautés", précise-t-il. L’idée est de comprendre les gens, leur vécu, les interactions entre eux, sans les juger.
Les deux premiers ouvrages de la collection s’intéressent au 'Ori Tahiti et à la Transexualité. Ils sont intitulés "‘Ori Tahiti entre tradition, culture et modernité" et "Trajectoires trans à Tahiti". Les deux thèmes sont abordés ni comme récit de vie ni comme thème de société, mais sous un angle de vue très humain et personnel. Ils sont riches de citations, dialogues et témoignages.
‘Ori Tahiti entre tradition, culture et modernité, préfacé par Tamatoa Bambridge, est signé Damaris Caire. Il fait suite à un mémoire intitulé : "Je danse, donc je suis … ou comment le ‘ori tahiti participe à la construction d’une "essence" polynésienne" et soutenu en mars 2017. "Pour le mener à bien, Damaris Caire a participé elle-même à un Heiva au sein d’une troupe", précise Christian Ghasarian.
Ce livre parle de la danse à travers l‘histoire de la Polynésie, des espaces et du temps consacrés à cette pratique mais aussi de problématiques contemporaines : la gestion du genre, la féminité, la virilité, la complémentarité, le rapport au corps… Il parle des étrangers au Heiva i Tahiti et du ‘ori tahiti à l’étranger : quelle place lui donner, quels codes, quels pas retenir et diffuser ?
"Trajectoires trans à Tahiti" elle le résultat de 7 mois d’enquêtes menées par Julia Pacifico. "À propos du titre", glisse Christian Ghasarian, "le terme trans a été préféré à celui de raerae car il est moins connoté. En Polynésie, ce mot raerae donne lieu à beaucoup de projections".
Ce livre préfacé par Serge Tcherkezoff démarre avec une définition, ou tout au moins une contextualisation, de la transgenralité tahitienne. Il fait la différence entre māhu et raerae.
Puis il revient sur les normes et tensions familiales, sur les enjeux et relations avec les hommes, les pratiques et rôles sexuels, les aspirations du couple. Julia Pacifico détaille ensuite le réseau trans, fait la lumière sur la course à la beauté.
Le lecteur pourra également en savoir plus sur l’activité professionnelles (entre émancipation et barrière de genre) pour mieux comprendre la transgenralité.
Christian Ghasarian est professeur d’ethnologie à l’université de Neuchâtel en Suisse. Il mène depuis plusieurs années des recherches sur l’île de Rapa, sur les spiritualités alternatives et les constructions identitaires de cette île. Il a déjà signé deux ouvrages.
Il est, depuis peu, le directeur d’une toute nouvelle collection chez ‘Api Tahiti. "Une collection dédiée aux sciences sociales qui mettra en valeur des travaux fondés sur l’immersion, sur les entretiens au sein de groupes ou communautés", précise-t-il. L’idée est de comprendre les gens, leur vécu, les interactions entre eux, sans les juger.
Les deux premiers ouvrages de la collection s’intéressent au 'Ori Tahiti et à la Transexualité. Ils sont intitulés "‘Ori Tahiti entre tradition, culture et modernité" et "Trajectoires trans à Tahiti". Les deux thèmes sont abordés ni comme récit de vie ni comme thème de société, mais sous un angle de vue très humain et personnel. Ils sont riches de citations, dialogues et témoignages.
‘Ori Tahiti entre tradition, culture et modernité, préfacé par Tamatoa Bambridge, est signé Damaris Caire. Il fait suite à un mémoire intitulé : "Je danse, donc je suis … ou comment le ‘ori tahiti participe à la construction d’une "essence" polynésienne" et soutenu en mars 2017. "Pour le mener à bien, Damaris Caire a participé elle-même à un Heiva au sein d’une troupe", précise Christian Ghasarian.
Ce livre parle de la danse à travers l‘histoire de la Polynésie, des espaces et du temps consacrés à cette pratique mais aussi de problématiques contemporaines : la gestion du genre, la féminité, la virilité, la complémentarité, le rapport au corps… Il parle des étrangers au Heiva i Tahiti et du ‘ori tahiti à l’étranger : quelle place lui donner, quels codes, quels pas retenir et diffuser ?
"Trajectoires trans à Tahiti" elle le résultat de 7 mois d’enquêtes menées par Julia Pacifico. "À propos du titre", glisse Christian Ghasarian, "le terme trans a été préféré à celui de raerae car il est moins connoté. En Polynésie, ce mot raerae donne lieu à beaucoup de projections".
Ce livre préfacé par Serge Tcherkezoff démarre avec une définition, ou tout au moins une contextualisation, de la transgenralité tahitienne. Il fait la différence entre māhu et raerae.
Puis il revient sur les normes et tensions familiales, sur les enjeux et relations avec les hommes, les pratiques et rôles sexuels, les aspirations du couple. Julia Pacifico détaille ensuite le réseau trans, fait la lumière sur la course à la beauté.
Le lecteur pourra également en savoir plus sur l’activité professionnelles (entre émancipation et barrière de genre) pour mieux comprendre la transgenralité.
Pratique
‘Api Tahiti aura un stand au salon du livre prévu du 14 au 17 novembre à la Maison de la culture.
‘Api Tahiti aura un stand au salon du livre prévu du 14 au 17 novembre à la Maison de la culture.