Antony Geros annonce sa sortie du Conseil d’administration de l’OPT


PAPEETE, vendredi 2 novembre 2012. Antony Geros, vice-président de Polynésie française, ministre du budget mais également de l’économie numérique, a annoncé sa prochaine sortie du Conseil d’administration de l’OPT (Office des postes et des télécommunications). «Il est temps pour moi de me retirer du CA de l’OPT, de sortir de mon rôle de juge et partie pour redevenir ministre en charge du numérique». Une déclaration qui fait suite à l’annonce de la nomination officielle de Christopher Paiman à la présidence du Conseil d’administration de l’OPT, mi octobre. Antony Geros venait, lui, de présenter le développement à venir de l’économie numérique en Polynésie française par le biais du déploiement de la fibre optique sur le territoire, pour conduire Internet à haut-débit «jusqu’aux portes de nos maisons», par le biais d’un investissement de 4 milliards de Fcfp sur les sept prochaines années, «avec notre opérateur public».

En marge de cette présentation d’investissements nouveaux, Antony Geros admettait que l’ARCEP, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes, un organisme national, avait demandé à la Polynésie française de formaliser les relations entre les opérateurs et le Pays, qui décide des attributions et met en œuvre les textes réglementaires. Une régulation numérique serait donc en préparation en Polynésie française et passera certainement par une convention, dès le dé but de l’année 2013 avec l’ARCEP afin d’utiliser de son «expertise» en la matière.

L’ARCEP aura aussi, très certainement, son mot à dire dans le mode opératoire des attributions
d’autorisation des opérateurs de téléphonie mobile. Antony Geros a rappelé que sur les trois opérateurs recensés officiellement sur le territoire : Tikiphone, PMT-Vodafone et Mara Telecom «deux sont en bataille judiciaire sur les arrêtés (…) Il y a des problématiques de rupture d’égalité. Actuellement, on laisse les juges apprécier les textes mis en œuvre». Le ministre s’en remet, habilement, à la justice sur sa façon d’interpréter les textes réglementaires, tout en se dédouanant de toute implication.




Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 2 Novembre 2012 à 16:50 | Lu 1876 fois