PAPEETE, 16 octobre 2014 – Antonio Perez annonce sa démission de la Commission de contrôle budgétaire et financier (CCBF) de l’Assemblée en dénonçant des pressions exercées par le camp Flosse lors de la réunion du 15 octobre.
"C’est un pathétique élément du pouvoir grossièrement manipulé par un repris de justice" a déclaré le représentant d’opposition autonomiste Antonio Perez avant d’annoncer sa démission de la CCBF, jeudi matin lors des débats de la 3e séance de la session budgétaire de l’assemblée.
Quelques instants auparavant, Oscar Temaru avait pris la parole pour s’indigner, sur un faux ton de naïveté, toujours au sujet de la CCBF : "Qu’est-ce qui se passe dans cette assemblée ? Il s’est tenu une réunion hier (mercredi, ndlr) avec des élus désignés dans différents CA et commissions. Et qui, par la volonté de je ne sais qui, ont été retirés sous la surveillance d’un certain Yves Haupert. Il est élu ?". Antony Géros, du groupe UPLD un peu plus tard s'interrogeait "nous sommes étonnés de ce qui se passe au gouvernement : qui gouverne ce Pays ? Est-ce le Président actuel ? Yves Haupert ou je ne sais qui"?
Quatre projets d’arrêté en conseil des ministres étaient soumis à l’avis de la Commission de contrôle budgétaire et financier de l’Assemblée, mercredi.
La CCBF devait se prononcer sur des nominations envisagées par le gouvernement Fritch au sein des conseils d’administration d’Air Tahiti Nui, de la banque Socrédo, de la SEM Sagep et de la SEM Paofai.
Systématiquement, les candidats proposés par le gouvernement ont été retoqués par un avis défavorable de la commission à la faveur de la candidature de Marcel Tuihani à la place de Michel Buillard à la Socrédo, et de Sylvana Puhetini à la Sagep et à la SEM Paofai. La commission a également rendu un avis négatif sur la proposition de remplacement de Marcel Tuihani et d’Edouard Fritch par Teva Rohfritsch et Antony Géros, au CA d’ATN.
"Une tempête dans un verre d'eau"
Cette situation ne présente "rien d'inédit" pour Virginie Bruant, la président de la CCBF qui minimise : "ce n'est pas une affaire d'Etat. Les médias n'ont jamais autant parlé de la CCBF que ces derniers jours alors qu'avant on en parlait jamais. Nous n'avons donné qu'un avis, dans le cadre d'une concertation avec la majorité : c'est une tempête dans un verre d'eau".
Les débats se sont tenus en présence d’Yves Haupert, un proche conseiller de Gaston Flosse, anciennement chef de la communication de la Présidence, aujourd’hui employé à l’Assemblée comme attaché à la communication de Marcel Tuihani. Fait exceptionnel, la commission était au complet mercredi.
"Il y a une mauvaise interprétation de ma présence à cette réunion qui n'a rien d'exceptionnel dans le cadre de mon rôle de responsable de la communication", expliquait jeudi Yves Haupert "surpris" d'avoir été "pris à partie publiquement" : "Certains ont vu dans ma présence que je serais allé là pour fliquer nos élus ; mais pour savoir comment les élus ont voté, il suffit de vérifier le P.V de séance", se dédouane-t-il.
Sur l’omniprésence de Marcel Tuihani souhaité ça et là, par le camp Flosse et exprimée lors de cette réunion, un observateur de la vie politique, proche de la présidence s’interroge : "J’ai du mal à saisir comment Marcel Tuihani entend gérer son agenda. Il sait bien qu’il ne pourra jamais siéger partout : il a des responsabilités de président de l’Assemblée, de conseiller municipal à Paea dont il souhaite devenir le maire… ".
A l'Assemblée, on explique cependant qu'Edouard Fritch, alors maire de Pirae, siégeait déjà "es qualité" président de l'institution dans tous ces conseils d'administration.
Après l'épisode du conseil politique spécialement mis sur pied mardi 7 octobre par le Tahoera'a Huira'atira pour dénoncer une "alliance" du gouvernement avec l'opposition, sur la question du conseil d'administration d'ATN, nous voici donc devant une nouvelle illustration des querelles qui affectent la cohésion au sein de la majorité.
"C’est un pathétique élément du pouvoir grossièrement manipulé par un repris de justice" a déclaré le représentant d’opposition autonomiste Antonio Perez avant d’annoncer sa démission de la CCBF, jeudi matin lors des débats de la 3e séance de la session budgétaire de l’assemblée.
Quelques instants auparavant, Oscar Temaru avait pris la parole pour s’indigner, sur un faux ton de naïveté, toujours au sujet de la CCBF : "Qu’est-ce qui se passe dans cette assemblée ? Il s’est tenu une réunion hier (mercredi, ndlr) avec des élus désignés dans différents CA et commissions. Et qui, par la volonté de je ne sais qui, ont été retirés sous la surveillance d’un certain Yves Haupert. Il est élu ?". Antony Géros, du groupe UPLD un peu plus tard s'interrogeait "nous sommes étonnés de ce qui se passe au gouvernement : qui gouverne ce Pays ? Est-ce le Président actuel ? Yves Haupert ou je ne sais qui"?
Quatre projets d’arrêté en conseil des ministres étaient soumis à l’avis de la Commission de contrôle budgétaire et financier de l’Assemblée, mercredi.
La CCBF devait se prononcer sur des nominations envisagées par le gouvernement Fritch au sein des conseils d’administration d’Air Tahiti Nui, de la banque Socrédo, de la SEM Sagep et de la SEM Paofai.
Systématiquement, les candidats proposés par le gouvernement ont été retoqués par un avis défavorable de la commission à la faveur de la candidature de Marcel Tuihani à la place de Michel Buillard à la Socrédo, et de Sylvana Puhetini à la Sagep et à la SEM Paofai. La commission a également rendu un avis négatif sur la proposition de remplacement de Marcel Tuihani et d’Edouard Fritch par Teva Rohfritsch et Antony Géros, au CA d’ATN.
"Une tempête dans un verre d'eau"
Cette situation ne présente "rien d'inédit" pour Virginie Bruant, la président de la CCBF qui minimise : "ce n'est pas une affaire d'Etat. Les médias n'ont jamais autant parlé de la CCBF que ces derniers jours alors qu'avant on en parlait jamais. Nous n'avons donné qu'un avis, dans le cadre d'une concertation avec la majorité : c'est une tempête dans un verre d'eau".
Les débats se sont tenus en présence d’Yves Haupert, un proche conseiller de Gaston Flosse, anciennement chef de la communication de la Présidence, aujourd’hui employé à l’Assemblée comme attaché à la communication de Marcel Tuihani. Fait exceptionnel, la commission était au complet mercredi.
"Il y a une mauvaise interprétation de ma présence à cette réunion qui n'a rien d'exceptionnel dans le cadre de mon rôle de responsable de la communication", expliquait jeudi Yves Haupert "surpris" d'avoir été "pris à partie publiquement" : "Certains ont vu dans ma présence que je serais allé là pour fliquer nos élus ; mais pour savoir comment les élus ont voté, il suffit de vérifier le P.V de séance", se dédouane-t-il.
Sur l’omniprésence de Marcel Tuihani souhaité ça et là, par le camp Flosse et exprimée lors de cette réunion, un observateur de la vie politique, proche de la présidence s’interroge : "J’ai du mal à saisir comment Marcel Tuihani entend gérer son agenda. Il sait bien qu’il ne pourra jamais siéger partout : il a des responsabilités de président de l’Assemblée, de conseiller municipal à Paea dont il souhaite devenir le maire… ".
A l'Assemblée, on explique cependant qu'Edouard Fritch, alors maire de Pirae, siégeait déjà "es qualité" président de l'institution dans tous ces conseils d'administration.
Après l'épisode du conseil politique spécialement mis sur pied mardi 7 octobre par le Tahoera'a Huira'atira pour dénoncer une "alliance" du gouvernement avec l'opposition, sur la question du conseil d'administration d'ATN, nous voici donc devant une nouvelle illustration des querelles qui affectent la cohésion au sein de la majorité.
