PARIS, 24 février 2011 (AFP) - La navigatrice quimpéroise Anne Quéméré met la dernière main aux préparatifs avant de s'élancer en solitaire dimanche de Callao (le port de Lima) au Pérou vers la Polynésie, pour une TransPacifique ailée à bord de "Défi Pacific Solo - Adrien 2011", un petit bateau tracté par une voile de cerf-volant.
C'est sa seconde tentative de traversée du plus grand océan à bord d'un "kite-boat", entre le continent Américain et Tahiti, une route de 4.200 milles nautiques (environ 7.778 km) à couvrir en quelque deux mois et demi de navigation.
Elle avait échoué en 2008. Partie de San Francisco en Californie, elle avait dû abandonner après 40 jours de mer, bloquée pendant une semaine et demi dans la "pétole" (absence totale de vent) et victime de plusieurs problèmes techniques irréparables à bord.
"Cette fois, j'ai mis toutes les chances de mon côté, a-t-elle dit à l'AFP. Mon bateau est plus petit (6mX1,90m) et plus léger (150 kg), en alliage de composite de carbone et résine. Il perd en surface mouillée et par conséquent en stabilité, mais gagne en vitesse".
"J'ai également changé de port de départ en choisissant le Pérou, ce qui doit me permettre d'éviter le pot-au-noir où je suis resté scotchée en 2008", espère-t-elle.
Ancienne rameuse hauturière, la navigatrice de 44 ans a signé plusieurs records féminins dans l'Atlantique en 2002 (Canaries/Antilles), 2004 (New-York/Douarnenez) et première femme sur un "kite-boat" entre New-York et Ouessant en 2006.
"Je n’ai pas oublié la solitude, la fatigue, les épreuves, mais je ne garde que le meilleur pour aller de l’avant et faire partager mes traversées, mes découvertes, mes rêves. Je suis à ma place dans ce bout de vie océanique que je me suis choisie", dit-elle simplement.
Des pointes à 15 noeuds
Authentique et tenace femme de la mer, Anne Quéméré que l'on voit plus souvent dans les ports de Bretagne que sur les plateaux de télévision ou les pages "people", n'avait pas digéré son échec de 2008 quand, récupérée par un porte-containeurs, elle avait dû abandonner son frêle esquif en plein Atlantique.
Pour cette nouvelle tentative TransPacifique, elle a embarqué trois prototypes d'ailes de traction de différentes superficies -11,50m2, 13,50m2 et 15m2- à envoyer selon la force du vent qui doit souffler au minimum à 8 noeuds (16 km/h) et au maximum à 30 noeuds (60 km/h).
"Les prévisions météo sont bonnes et les alizés du sud doivent être au rendez-vous. J'espère naviguer à une vitesse moyenne de 8 noeuds, mais lors des entraînements, le bateau a fait des pointes à 15 noeuds", se félicite-t-elle.
Ce voyage ailé et inédit constitue aussi une mise en application des études en cours sur la potentialité des ailes de traction.
"Nous sommes au début des recherches. Des améliorations techniques importantes ont déjà été apportées depuis ma première transat sur ce type d'embarcation. Mais on ne sait pas jusqu'où on peut aller. Il n'est pas interdit de rêver d'un bateau plus grand bénéficiant de ce système", assure Anne Quéméré pour qui aventure et science de la navigation sont intrinsèquement liées.
dossier de presse à télécharger ou à feuilleter:
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C'est sa seconde tentative de traversée du plus grand océan à bord d'un "kite-boat", entre le continent Américain et Tahiti, une route de 4.200 milles nautiques (environ 7.778 km) à couvrir en quelque deux mois et demi de navigation.
Elle avait échoué en 2008. Partie de San Francisco en Californie, elle avait dû abandonner après 40 jours de mer, bloquée pendant une semaine et demi dans la "pétole" (absence totale de vent) et victime de plusieurs problèmes techniques irréparables à bord.
"Cette fois, j'ai mis toutes les chances de mon côté, a-t-elle dit à l'AFP. Mon bateau est plus petit (6mX1,90m) et plus léger (150 kg), en alliage de composite de carbone et résine. Il perd en surface mouillée et par conséquent en stabilité, mais gagne en vitesse".
"J'ai également changé de port de départ en choisissant le Pérou, ce qui doit me permettre d'éviter le pot-au-noir où je suis resté scotchée en 2008", espère-t-elle.
Ancienne rameuse hauturière, la navigatrice de 44 ans a signé plusieurs records féminins dans l'Atlantique en 2002 (Canaries/Antilles), 2004 (New-York/Douarnenez) et première femme sur un "kite-boat" entre New-York et Ouessant en 2006.
"Je n’ai pas oublié la solitude, la fatigue, les épreuves, mais je ne garde que le meilleur pour aller de l’avant et faire partager mes traversées, mes découvertes, mes rêves. Je suis à ma place dans ce bout de vie océanique que je me suis choisie", dit-elle simplement.
Des pointes à 15 noeuds
Authentique et tenace femme de la mer, Anne Quéméré que l'on voit plus souvent dans les ports de Bretagne que sur les plateaux de télévision ou les pages "people", n'avait pas digéré son échec de 2008 quand, récupérée par un porte-containeurs, elle avait dû abandonner son frêle esquif en plein Atlantique.
Pour cette nouvelle tentative TransPacifique, elle a embarqué trois prototypes d'ailes de traction de différentes superficies -11,50m2, 13,50m2 et 15m2- à envoyer selon la force du vent qui doit souffler au minimum à 8 noeuds (16 km/h) et au maximum à 30 noeuds (60 km/h).
"Les prévisions météo sont bonnes et les alizés du sud doivent être au rendez-vous. J'espère naviguer à une vitesse moyenne de 8 noeuds, mais lors des entraînements, le bateau a fait des pointes à 15 noeuds", se félicite-t-elle.
Ce voyage ailé et inédit constitue aussi une mise en application des études en cours sur la potentialité des ailes de traction.
"Nous sommes au début des recherches. Des améliorations techniques importantes ont déjà été apportées depuis ma première transat sur ce type d'embarcation. Mais on ne sait pas jusqu'où on peut aller. Il n'est pas interdit de rêver d'un bateau plus grand bénéficiant de ce système", assure Anne Quéméré pour qui aventure et science de la navigation sont intrinsèquement liées.
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