Le Havre, France | AFP | dimanche 12/07/2020 - A déguster avec du public. Les "Quatre fantastiques" du PSG, Neymar, Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Angel di Maria, ont brillé pour leur rentrée, dimanche au Havre (9-0), lors d'un amical réchauffé par la présence de près de 5.000 spectateurs.
"La sensation de jouer une finale, une boule dans le ventre." On n'attendait pas Neymar frissonner à l'idée d'affronter une formation de Ligue 2, loin des projecteurs qu'il apprécie tant.
Mais après une interruption de quatre mois sans compétition, le N.10 brésilien, qui s'est confié sur Instagram, est revenu affamé. Son état d'esprit, sublimé par un doublé (21e, 42e s.p.), en dit long sur celui de son équipe, qui attaque un été aussi excitant qu'historique.
"On sent qu'ils ont l'appétit, qu'ils sont concentrés sur un objectif. C'est aussi ce que j'ai entendu de la bouche de Leonardo (le directeur sportif, NDLR). Ca laisse augurer de belles choses", a reconnu l'entraîneur havrais Paul Le Guen, ancien joueur et coach des Rouge et Bleu.
Le PSG doit disputer deux finales en juillet (Coupe de France le 24, et Coupe de la Ligue le 31), puis le tournoi final à huit de la Ligue des champions, avec un quart contre l'Atalanta Bergame le 12 août.
Potentiellement, c'est trois trophées qu'il peut remporter en cinq matches seulement, tout ça, au moment de son cinquantième anniversaire. Au Havre, il s'agissait donc pour l'entraîneur Thomas Tuchel de redonner du rythme à son effectif, pour arriver en jambes quand ça comptera.
Mais le technicien allemand a beau avoir fait jouer deux équipes différentes à chaque période, et passer le message que le plus important, c'était d'éviter les blessures, ses joueurs avaient trop à coeur de se prouver qu'ils n'avaient rien perdu de leur talent durant la pause provoquée la pandémie.
Di Maria double passeur
Les "Quatre fantastiques", détenteurs de l'immense pouvoir offensif du PSG, ont démontré qu'ils étaient toujours en verve, en seulement 45 minutes qui ont dû paraître très longues aux défenseurs normands.
Icardi, devenu indiscutable depuis le départ d'Edinson Cavani, a réalisé un doublé dans son style de renard de surfaces (8e, 19e). Neymar lui a répondu, en faisant parler son coup de rein dévastateur sur son premier but.
Mbappé a aussi fait étalage de sa vitesse, et il doit sa réalisation (29e) à son sens de l'anticipation sur une grossière erreur normande. Enfin, Di Maria, s'il n'a pas marqué, a réussi deux magnifiques passes décisives, à chaque fois de l'extérieur du pied.
En une période, les "Quatre fantastiques" ont joué en accéléré le film de leurs super pouvoirs, et c'est forcément très prometteur pour la suite.
"Maintenant, ce n'est pas le moment de perdre la tête avec ce match-là (Bergame, ndlr). C'est absolument nécessaire de faire pas à pas", a nuancé Tuchel, concentré sur Saint-Etienne, en Coupe de France.
En seconde période, les remplaçants parisiens, plus Marco Verratti, ont continué le festival.
Pour toi, public
Idrissa Gueye (50e), Pablo Sarabia (52e, 61e) et le jeune Arnaud Kalimuendo (59e) ont aggravé la marque pour faire entrer ce match dans une autre histoire, celle du HAC, le doyen des clubs français, qui avait perdu 9-0 contre le RC Paris en 1959, sa plus grosse défaite jamais subie.
Décidément, c'est donc un match pour les mémoires. C'est aussi le premier, dans un des pays du "Big five" européen, à avoir accueilli des spectateurs, en accord avec la règle de la jauge de 5.000 personnes appliquée par le gouvernement depuis samedi.
Avec 4.500 billets laissés au public, les tribunes du stade Océane (25.000 places) sont restées très clairsemées, mais il n'a suffi d'une cinquantaine d'ultras - réunis dans leur virage, sans masque, en première période - pour animer le stade et couvrir le cri des mouettes voisines.
"Je me réjouis que le football en France puisse reprendre de manière populaire, avec du public dans les stades", a constaté, sur place, la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu, sans exclure une augmentation du nombre de spectateurs autorisés dans les stades au cours de l'été. Le PSG, aussi, quitte la Normandie avec des choses sur lesquelles se réjouir.
ah-yk/jde
"La sensation de jouer une finale, une boule dans le ventre." On n'attendait pas Neymar frissonner à l'idée d'affronter une formation de Ligue 2, loin des projecteurs qu'il apprécie tant.
Mais après une interruption de quatre mois sans compétition, le N.10 brésilien, qui s'est confié sur Instagram, est revenu affamé. Son état d'esprit, sublimé par un doublé (21e, 42e s.p.), en dit long sur celui de son équipe, qui attaque un été aussi excitant qu'historique.
"On sent qu'ils ont l'appétit, qu'ils sont concentrés sur un objectif. C'est aussi ce que j'ai entendu de la bouche de Leonardo (le directeur sportif, NDLR). Ca laisse augurer de belles choses", a reconnu l'entraîneur havrais Paul Le Guen, ancien joueur et coach des Rouge et Bleu.
Le PSG doit disputer deux finales en juillet (Coupe de France le 24, et Coupe de la Ligue le 31), puis le tournoi final à huit de la Ligue des champions, avec un quart contre l'Atalanta Bergame le 12 août.
Potentiellement, c'est trois trophées qu'il peut remporter en cinq matches seulement, tout ça, au moment de son cinquantième anniversaire. Au Havre, il s'agissait donc pour l'entraîneur Thomas Tuchel de redonner du rythme à son effectif, pour arriver en jambes quand ça comptera.
Mais le technicien allemand a beau avoir fait jouer deux équipes différentes à chaque période, et passer le message que le plus important, c'était d'éviter les blessures, ses joueurs avaient trop à coeur de se prouver qu'ils n'avaient rien perdu de leur talent durant la pause provoquée la pandémie.
Di Maria double passeur
Les "Quatre fantastiques", détenteurs de l'immense pouvoir offensif du PSG, ont démontré qu'ils étaient toujours en verve, en seulement 45 minutes qui ont dû paraître très longues aux défenseurs normands.
Icardi, devenu indiscutable depuis le départ d'Edinson Cavani, a réalisé un doublé dans son style de renard de surfaces (8e, 19e). Neymar lui a répondu, en faisant parler son coup de rein dévastateur sur son premier but.
Mbappé a aussi fait étalage de sa vitesse, et il doit sa réalisation (29e) à son sens de l'anticipation sur une grossière erreur normande. Enfin, Di Maria, s'il n'a pas marqué, a réussi deux magnifiques passes décisives, à chaque fois de l'extérieur du pied.
En une période, les "Quatre fantastiques" ont joué en accéléré le film de leurs super pouvoirs, et c'est forcément très prometteur pour la suite.
"Maintenant, ce n'est pas le moment de perdre la tête avec ce match-là (Bergame, ndlr). C'est absolument nécessaire de faire pas à pas", a nuancé Tuchel, concentré sur Saint-Etienne, en Coupe de France.
En seconde période, les remplaçants parisiens, plus Marco Verratti, ont continué le festival.
Pour toi, public
Idrissa Gueye (50e), Pablo Sarabia (52e, 61e) et le jeune Arnaud Kalimuendo (59e) ont aggravé la marque pour faire entrer ce match dans une autre histoire, celle du HAC, le doyen des clubs français, qui avait perdu 9-0 contre le RC Paris en 1959, sa plus grosse défaite jamais subie.
Décidément, c'est donc un match pour les mémoires. C'est aussi le premier, dans un des pays du "Big five" européen, à avoir accueilli des spectateurs, en accord avec la règle de la jauge de 5.000 personnes appliquée par le gouvernement depuis samedi.
Avec 4.500 billets laissés au public, les tribunes du stade Océane (25.000 places) sont restées très clairsemées, mais il n'a suffi d'une cinquantaine d'ultras - réunis dans leur virage, sans masque, en première période - pour animer le stade et couvrir le cri des mouettes voisines.
"Je me réjouis que le football en France puisse reprendre de manière populaire, avec du public dans les stades", a constaté, sur place, la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu, sans exclure une augmentation du nombre de spectateurs autorisés dans les stades au cours de l'été. Le PSG, aussi, quitte la Normandie avec des choses sur lesquelles se réjouir.
ah-yk/jde