NOUMEA, 28 septembre 2011 (AFP) - La Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe Eramet en Nouvelle-Calédonie, a été condamnée pour faute inexcusable par le tribunal du travail, à la suite d'une plainte d'anciens salariés souffrant de maladies liées à l'amiante, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Les cinq plaignants, dont un est décédé, travaillaient à l¹extraction du minerai de nickel ou dans l'usine métallurgique de la SLN à Nouméa. L'un d'eux a été débouté.
Agés de 68 à 81 ans, ils souffrent de cancer broncho-pulmonaire, d'asbestose ou de plaques pleurales liés à l'inhalation de la fibre mortelle.
Reconnus en maladie professionnelle par la Cafat (caisse d'assurance maladie locale), ils vont percevoir une rente majorée tandis que la SLN, premier employeur privé de Nouvelle-Calédonie, devra rembourser la caisse.
"La SLN a un effectif depuis 1980 qui oscille entre 1.900 et 2.600 employés. Les cinq cas, qui viennent d'être jugés (...) ne sont pas significatifs d'un risque très élevé, ni d'un quelconque manquement grave de la société", a déclaré John Louzier, avocat de la SLN.
L'Association des victimes de l'amiante de Nouvelle-Calédonie (Adeva-NC) a pour sa part estimé que ce verdict était historique, et que de nombreux autres cas allaient suivre.
L'Adeva-NC a en outre rappelé que l'amiante faisait "trente morts par an" en Nouvelle-Calédonie, dénonçant l'absence de mesure pour protéger les travailleurs et la population.
Outre l'amiante industriel, la Nouvelle-Calédonie, au riche sous-sol, est confrontée à un problème d'amiante environnemental. L'extraction à ciel ouvert du nickel met ainsi au jour des roches amiantifères.
cw/bfa
Les cinq plaignants, dont un est décédé, travaillaient à l¹extraction du minerai de nickel ou dans l'usine métallurgique de la SLN à Nouméa. L'un d'eux a été débouté.
Agés de 68 à 81 ans, ils souffrent de cancer broncho-pulmonaire, d'asbestose ou de plaques pleurales liés à l'inhalation de la fibre mortelle.
Reconnus en maladie professionnelle par la Cafat (caisse d'assurance maladie locale), ils vont percevoir une rente majorée tandis que la SLN, premier employeur privé de Nouvelle-Calédonie, devra rembourser la caisse.
"La SLN a un effectif depuis 1980 qui oscille entre 1.900 et 2.600 employés. Les cinq cas, qui viennent d'être jugés (...) ne sont pas significatifs d'un risque très élevé, ni d'un quelconque manquement grave de la société", a déclaré John Louzier, avocat de la SLN.
L'Association des victimes de l'amiante de Nouvelle-Calédonie (Adeva-NC) a pour sa part estimé que ce verdict était historique, et que de nombreux autres cas allaient suivre.
L'Adeva-NC a en outre rappelé que l'amiante faisait "trente morts par an" en Nouvelle-Calédonie, dénonçant l'absence de mesure pour protéger les travailleurs et la population.
Outre l'amiante industriel, la Nouvelle-Calédonie, au riche sous-sol, est confrontée à un problème d'amiante environnemental. L'extraction à ciel ouvert du nickel met ainsi au jour des roches amiantifères.
cw/bfa