Richard Tuheiava, Sénateur polynésien et Anthony Lecren, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, lors du sommet « S’Engager pour le Pacifique » à Nadi (Source photo : ministère fidjien de l’information)
SUVA, vendredi 24 août 2012 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement fidjien, après avoir hébergé cette semaine deux sommets politiques régionaux, l’un dédié à la Mélanésie et l’autre au Pacifique au sens large, s’est une nouvelle fois posé en grand frère régional en affirmant sa volonté d’intensifier une coopération Sud-Sud, notamment au bénéfice de ses petits voisins insulaires océaniens.
Vendredi 24 août 2012 s’est conclu à Nadi (côte Ouest de l’île principale) la troisième édition d’un sommet voulant promouvoir un « engagement pour le Pacifique ».
Cette série de sommets, initiée il y a trois ans, coïncide aussi avec la suspension, en mai 2009, du statut de membre plein de Fidji au sein du Forum des Îles du Pacifique (FIP), pour cause de non retour rapide à la démocratie après le putsch du 5 décembre 2006.
Depuis, Fidji multiplie les attaques contre les deux plus influents membres du FIP, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les accusant d’avoir pesé de tout leur poids dans la décision suspensive du FIP.
Une nouvelle fois, cette troisième édition de cet « alter-Forum », à Fidji, a débouché sur un communiqué final soutenant la feuille de route annoncée depuis juillet 2009 par le Premier ministre Contre-amiral Franck Bainimarama et qui prévoit des élections législatives au cours du dernier trimestre 2014.
Ce programme inclut aussi, au préalable, un processus désormais entamé de consultations en vue d’élaborer une nouvelle Constitution (la dernière en date ayant été abrogée en avril 2009) devant déboucher sur la formation d’une assemblée Constituante courant 2013.
Un processus d’enregistrement sur les listes électorales est aussi en cours depuis début juillet 2012 et aurait, jusqu’ici recueilli les inscriptions de quelque 440.000 futurs électeurs (pour une population totale avoisinant les 900.000).
Autre accent fort de ce sommet : une attention toute particulière vis-à-vis des petits États insulaires océaniens, avec lesquels Fidji veut engager une coopération concrète.
Jeudi, un accord en ce sens était signé entre Fidji et les îles Marshall en vue de mettre en place un programme de volontaires fidjiens dans cet archipel voisin, sur des questions de changements climatiques, de finances publiques, d’enseignement ou plus généralement de développement.
Dans leur communiqué final, vendredi, les participants à ce sommet (parmi lesquels les Présidents de Nauru Sprent Dabwido et des îles Marshall Christopher Loeak, le Premier ministre de Tuvalu Willy Telavi, les Vice-premiers ministre de Vanuatu Ham Lini et des îles Salomon Manasseh Maelanga, ou encore des membres ou représentants des gouvernements des îles Cook, du Timor oriental, de Tonga, de la Nouvelle-Calédonie -M. Anthony Lecren-, de la Polynésie française -le Sénateur Richard Tuheiava-, de Kiribati, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des États Fédérés de Micronésie) ont appelé de leurs vœux une « vision » commune et « unifiée » pour mieux faire porter la voix des petits États insulaires océaniens.
Le communiqué évoque notamment l’importance de la formation d’un « bloc » à même de faire avancer les intérêts de cette région au sein des instances internationales, « partenaire bilatéraux et multilatéraux », par la force même du nombre de voix qu’il représente.
Vendredi 24 août 2012 s’est conclu à Nadi (côte Ouest de l’île principale) la troisième édition d’un sommet voulant promouvoir un « engagement pour le Pacifique ».
Cette série de sommets, initiée il y a trois ans, coïncide aussi avec la suspension, en mai 2009, du statut de membre plein de Fidji au sein du Forum des Îles du Pacifique (FIP), pour cause de non retour rapide à la démocratie après le putsch du 5 décembre 2006.
Depuis, Fidji multiplie les attaques contre les deux plus influents membres du FIP, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les accusant d’avoir pesé de tout leur poids dans la décision suspensive du FIP.
Une nouvelle fois, cette troisième édition de cet « alter-Forum », à Fidji, a débouché sur un communiqué final soutenant la feuille de route annoncée depuis juillet 2009 par le Premier ministre Contre-amiral Franck Bainimarama et qui prévoit des élections législatives au cours du dernier trimestre 2014.
Ce programme inclut aussi, au préalable, un processus désormais entamé de consultations en vue d’élaborer une nouvelle Constitution (la dernière en date ayant été abrogée en avril 2009) devant déboucher sur la formation d’une assemblée Constituante courant 2013.
Un processus d’enregistrement sur les listes électorales est aussi en cours depuis début juillet 2012 et aurait, jusqu’ici recueilli les inscriptions de quelque 440.000 futurs électeurs (pour une population totale avoisinant les 900.000).
Autre accent fort de ce sommet : une attention toute particulière vis-à-vis des petits États insulaires océaniens, avec lesquels Fidji veut engager une coopération concrète.
Jeudi, un accord en ce sens était signé entre Fidji et les îles Marshall en vue de mettre en place un programme de volontaires fidjiens dans cet archipel voisin, sur des questions de changements climatiques, de finances publiques, d’enseignement ou plus généralement de développement.
Dans leur communiqué final, vendredi, les participants à ce sommet (parmi lesquels les Présidents de Nauru Sprent Dabwido et des îles Marshall Christopher Loeak, le Premier ministre de Tuvalu Willy Telavi, les Vice-premiers ministre de Vanuatu Ham Lini et des îles Salomon Manasseh Maelanga, ou encore des membres ou représentants des gouvernements des îles Cook, du Timor oriental, de Tonga, de la Nouvelle-Calédonie -M. Anthony Lecren-, de la Polynésie française -le Sénateur Richard Tuheiava-, de Kiribati, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des États Fédérés de Micronésie) ont appelé de leurs vœux une « vision » commune et « unifiée » pour mieux faire porter la voix des petits États insulaires océaniens.
Le communiqué évoque notamment l’importance de la formation d’un « bloc » à même de faire avancer les intérêts de cette région au sein des instances internationales, « partenaire bilatéraux et multilatéraux », par la force même du nombre de voix qu’il représente.
Photo de famille des participants au sommet « S’Engager pour le Pacifique » à Nadi (Source photos : ministère fidjien de l’information) [117 Kb]
Sommet « spécial » du Fer de Lance
Juste avant ce sommet international, Fidji a aussi accueilli, au cours de la première moitié de la semaine et jusqu’au 22 août 2012, un sommet « spécial » des dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui comprend Fidji -Présidence-, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et Vanuatu, ainsi que le mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie).
Il s’agit du second sommet des dirigeants du GMFL pour 2012 (le précédent ayant eu lieu fin mars 2012 à Suva).
Dans cet autre communiqué final issu de Nadi, mercredi, les dirigeants mélanésiens ont notamment entériné les recommandations de la toute récente visite (13-18 août 2012) d’une délégation ministérielle en Nouvelle-Calédonie, afin d’y observer l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa.
Le principe de la tenue, en 2013, du prochain sommet du GMFL en Nouvelle-Calédonie, a aussi été réaffirmé, pour coïncider avec le 25ème anniversaire de la fondation de ce groupement subrégional autour des thèmes « Solidarité et Croissance mélanésiennes ».
Ce prochain sommet devrait aussi marquer une première : l’organisation de « Jeux de la Mélanésie », concept calqué sur celui des Jeux du Pacifique.
Les dirigeants ont aussi mis l’accent sur ce qu’ils considèrent toujours comme l’un des atouts de leur groupe Fer de Lance : sa force en tant que bloc économique et commercial, sous-tendu par des accords de libre-échange (par voie de listes préférentielles) scellés dès le milieu des années 1990.
Un chapitre mobilité du travail, prévoit une libre-circulation de la main d’œuvre au sein de la zone, est actuellement à l’étude.
Le GMFL représente aussi la grande majorité de la population océanienne, avec un total avoisinant les neuf millions d’habitants et se targe par ailleurs de receler la grande majorité des ressources naturelles (terrestres ou sous-marine) du Pacifique.
Ces dernières années, outre les volets politique et commercial, les dirigeants mélanésiens ont évoqué à plusieurs reprises leur intention de renforcer leur coopération en matière de police et de maintien de l’ordre, dans des pays souvent considérés comme ayant comme point communs de graves troubles de l’ordre public et parfois de zones de non-droit.
Une école régionale de police est en cours de mise en place à Fidji.
Dans un domaine voisin, les dirigeants mélanésiens évoquent aussi le concept d’une force de réponse humanitaire d’urgence pouvant intervenir en cas de catastrophe naturelles touchant les pays membres.
Au cours des dernières années, le GMFL a bénéficié du soutien de partenaires tels que la Chine, le Timor oriental, l’Indonésie, le Maroc, la Russie et le Grand Duché du Luxembourg.
Partenariat signé entre le Fer de Lance et la Communauté du Pacifique
Mi-juillet 2012, le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS, basé à Nouméa) et son directeur général, le Salomonais Jimmie Rodgers, signaient une convention de partenariat avec Peter Forau, Directeur Général du GMFL, en vue de renforcer leurs domaines de collaboration.
Cet accord se base, selon la CPS, sur la reconnaissance du fait que les deux organisations sont « l’une et l’autre chargées de dispenser des conseils et de conduire des activités de renforcement des capacités et de recherche au profit de leurs pays membres ».
« Aux termes de ce protocole, les deux organisations conjugueront désormais leurs efforts afin de relever les multiples défis auxquels sont confrontés leurs pays membres. Le protocole signé officialise l’engagement commun pris en faveur de la recherche de solutions novatrices et (…) des programmes d’action conjoints dans des domaines d’intérêt commun, notamment la culture et les arts, la mobilité de la main d'œuvre, le commerce et le développement économique, et la gestion des risques de catastrophe (ou encore) un soutien conjoint aux pays en matière de conservation, de gestion et d’exploitation durables des ressources naturelles », précise la CPS dans un communiqué.
« La CPS intervient dans plus de vingt secteurs, dont l’éducation, la pêche, la santé, les transports, les sciences de la terre et la gestion des risques de catastrophe, et la CPS se félicite de travailler en collaboration avec le Groupe mélanésien fer de lance sur certains de ces sujets de manière à promouvoir le développement économique et social de la région », déclarait alors M. Rodgers.
Début juillet 2012, le secrétariat général du GMFL recevait la visite d’un hôte de choix en la personne de Mme Gudrun Kopp, secrétaire d’État allemand pour la coopération économique et le développement, venu discuter d’éventuels domaines de coopération à venir.
Le sommet annuel des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique est prévu pour débuter lundi 27 août 2012, aux îles Cook, sur fonds de montée en puissance de l’affrontement entre la Chine et les États-Unis.
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Juste avant ce sommet international, Fidji a aussi accueilli, au cours de la première moitié de la semaine et jusqu’au 22 août 2012, un sommet « spécial » des dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui comprend Fidji -Présidence-, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et Vanuatu, ainsi que le mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie).
Il s’agit du second sommet des dirigeants du GMFL pour 2012 (le précédent ayant eu lieu fin mars 2012 à Suva).
Dans cet autre communiqué final issu de Nadi, mercredi, les dirigeants mélanésiens ont notamment entériné les recommandations de la toute récente visite (13-18 août 2012) d’une délégation ministérielle en Nouvelle-Calédonie, afin d’y observer l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa.
Le principe de la tenue, en 2013, du prochain sommet du GMFL en Nouvelle-Calédonie, a aussi été réaffirmé, pour coïncider avec le 25ème anniversaire de la fondation de ce groupement subrégional autour des thèmes « Solidarité et Croissance mélanésiennes ».
Ce prochain sommet devrait aussi marquer une première : l’organisation de « Jeux de la Mélanésie », concept calqué sur celui des Jeux du Pacifique.
Les dirigeants ont aussi mis l’accent sur ce qu’ils considèrent toujours comme l’un des atouts de leur groupe Fer de Lance : sa force en tant que bloc économique et commercial, sous-tendu par des accords de libre-échange (par voie de listes préférentielles) scellés dès le milieu des années 1990.
Un chapitre mobilité du travail, prévoit une libre-circulation de la main d’œuvre au sein de la zone, est actuellement à l’étude.
Le GMFL représente aussi la grande majorité de la population océanienne, avec un total avoisinant les neuf millions d’habitants et se targe par ailleurs de receler la grande majorité des ressources naturelles (terrestres ou sous-marine) du Pacifique.
Ces dernières années, outre les volets politique et commercial, les dirigeants mélanésiens ont évoqué à plusieurs reprises leur intention de renforcer leur coopération en matière de police et de maintien de l’ordre, dans des pays souvent considérés comme ayant comme point communs de graves troubles de l’ordre public et parfois de zones de non-droit.
Une école régionale de police est en cours de mise en place à Fidji.
Dans un domaine voisin, les dirigeants mélanésiens évoquent aussi le concept d’une force de réponse humanitaire d’urgence pouvant intervenir en cas de catastrophe naturelles touchant les pays membres.
Au cours des dernières années, le GMFL a bénéficié du soutien de partenaires tels que la Chine, le Timor oriental, l’Indonésie, le Maroc, la Russie et le Grand Duché du Luxembourg.
Partenariat signé entre le Fer de Lance et la Communauté du Pacifique
Mi-juillet 2012, le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS, basé à Nouméa) et son directeur général, le Salomonais Jimmie Rodgers, signaient une convention de partenariat avec Peter Forau, Directeur Général du GMFL, en vue de renforcer leurs domaines de collaboration.
Cet accord se base, selon la CPS, sur la reconnaissance du fait que les deux organisations sont « l’une et l’autre chargées de dispenser des conseils et de conduire des activités de renforcement des capacités et de recherche au profit de leurs pays membres ».
« Aux termes de ce protocole, les deux organisations conjugueront désormais leurs efforts afin de relever les multiples défis auxquels sont confrontés leurs pays membres. Le protocole signé officialise l’engagement commun pris en faveur de la recherche de solutions novatrices et (…) des programmes d’action conjoints dans des domaines d’intérêt commun, notamment la culture et les arts, la mobilité de la main d'œuvre, le commerce et le développement économique, et la gestion des risques de catastrophe (ou encore) un soutien conjoint aux pays en matière de conservation, de gestion et d’exploitation durables des ressources naturelles », précise la CPS dans un communiqué.
« La CPS intervient dans plus de vingt secteurs, dont l’éducation, la pêche, la santé, les transports, les sciences de la terre et la gestion des risques de catastrophe, et la CPS se félicite de travailler en collaboration avec le Groupe mélanésien fer de lance sur certains de ces sujets de manière à promouvoir le développement économique et social de la région », déclarait alors M. Rodgers.
Début juillet 2012, le secrétariat général du GMFL recevait la visite d’un hôte de choix en la personne de Mme Gudrun Kopp, secrétaire d’État allemand pour la coopération économique et le développement, venu discuter d’éventuels domaines de coopération à venir.
Le sommet annuel des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique est prévu pour débuter lundi 27 août 2012, aux îles Cook, sur fonds de montée en puissance de l’affrontement entre la Chine et les États-Unis.
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