PAPEETE, le 15 janvier 2019. L'association Solidarité productive organise une réunion samedi pour présenter ses projets. Elle a besoin de 400 000 Fcfp pour débuter dès février ses formations à l'attention des personnes affiliées au RSPF sur un terrain agricole à Atimaono.
"Il y a cinq ans en me retrouvant moi-même au RSPF (Régime de solidarité de Polynésie française), j'ai pris conscience de la situation de détresse que pouvait engendrer le fait d'être au RSPF. Je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose", explique Loïc Labbé, au fenua depuis 21 ans. "En étant au RSPF, tu as la couverture maladie mais c'est tout, il n'y a pas de RSA comme en métropole. Tu périclites très vite quand tu n'as rien. Avec la fracture sociale, il y a des gens qui se retrouvent sans rien. Il y a eu une hausse terrible du nombre de SDF ces dernières années. J'ai voulu agir pour réduire la fracture sociale et tenter de remettre les gens sur les rails, œuvrer pour améliorer leur qualité de vie et les former. " L'association Solidarité productive est ainsi née.
Le Pays a accepté l'an dernier de lui louer pour 274 000 Fcfp par an 8.5 hectares de terrain sur le domaine de Atimaono. "La location de ce terrain va nous permettre de démarrer nos actions", explique Loïc. Motivé et plein d'idées, il a réussi à convaincre une cinquantaine de personnes pour devenir encadrants. "Parmi eux, il y a des agriculteurs, des instituteurs, des couturiers, des chefs d'entreprise…", détaille-t-il. On trouve notamment comme chef de projet Johnny Ridge, auteur du livre Evolution Farm, un modèle d'agriculture naturelle en milieu tropical.
L'association organise ce samedi matin à 9 heures dans les locaux des Cours Bufflier, à Papeete (en face du marché, côté fleurs) une réunion. Loïc présentera l'histoire de l'association et ses objectifs. "Il y aura aussi un appel à souscription pour les personnes qui veulent nous soutenir sans être membre actif. Ils auront l'équivalent du soutien financier qu'ils apportent en fruits et légumes lorsque nous aurons nos premières récoltes", précise-t-il.
Cinq types de formations
Cette réunion est importante car pour démarrer les formations début février , l'association a besoin de 400 000 Fcfp pour financer la première partie du bail, l'assurance en responsabilité civile et sa carte agricole.
Ces formations s'adresseront aux personnes affiliées au RSPF. Toutes passeront par une étape de remise à niveau écriture, calcul et lecture. "Cinq types de formations seront proposés : l'agriculture (permaculture, apiculture, aquaponie et arboriculture), la transformation agroalimentaire, la couture et le textile avec la fabrication de couches lavables et la réfection de vêtements, les produits d'hygiène corporelle (savon, shampoing), les huiles essentielles, les détergents et insecticides et le bâtiment tous corps d'état et le repairing.
Ils pourront améliorer leur quotidien grâce aux fruits et légumes de leur production qu'ils pourront consommer ou vendre. Une fois formés, ils pourront accéder plus facilement à un emploi. Tant qu'ils seront fragiles, ils resteront mais dès qu'ils auront créé leur micro-entreprise ou trouvé un emploi, ils pourront s'envoler du nid", explique Loïc Labbé.
Les trois premiers trimestres de 2019 seront dédiés à l'agriculture. Mais l'association entend se lancer dans l'éco-construction à la fin de l'année. "Objectif : construire 10 abris d'éco-surveillance, qui pourraient accueillir les personnes en état d'urgence. En échange, elles surveilleraient les terrains pour éviter les vols", détaille Loïc Labbé.
Cinq ans après sa prise de conscience, Loïc vit "toujours aussi chichement" mais "ce projet est tellement fédérateur". "Que d'amour!", conclut-il.
"Il y a cinq ans en me retrouvant moi-même au RSPF (Régime de solidarité de Polynésie française), j'ai pris conscience de la situation de détresse que pouvait engendrer le fait d'être au RSPF. Je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose", explique Loïc Labbé, au fenua depuis 21 ans. "En étant au RSPF, tu as la couverture maladie mais c'est tout, il n'y a pas de RSA comme en métropole. Tu périclites très vite quand tu n'as rien. Avec la fracture sociale, il y a des gens qui se retrouvent sans rien. Il y a eu une hausse terrible du nombre de SDF ces dernières années. J'ai voulu agir pour réduire la fracture sociale et tenter de remettre les gens sur les rails, œuvrer pour améliorer leur qualité de vie et les former. " L'association Solidarité productive est ainsi née.
Le Pays a accepté l'an dernier de lui louer pour 274 000 Fcfp par an 8.5 hectares de terrain sur le domaine de Atimaono. "La location de ce terrain va nous permettre de démarrer nos actions", explique Loïc. Motivé et plein d'idées, il a réussi à convaincre une cinquantaine de personnes pour devenir encadrants. "Parmi eux, il y a des agriculteurs, des instituteurs, des couturiers, des chefs d'entreprise…", détaille-t-il. On trouve notamment comme chef de projet Johnny Ridge, auteur du livre Evolution Farm, un modèle d'agriculture naturelle en milieu tropical.
L'association organise ce samedi matin à 9 heures dans les locaux des Cours Bufflier, à Papeete (en face du marché, côté fleurs) une réunion. Loïc présentera l'histoire de l'association et ses objectifs. "Il y aura aussi un appel à souscription pour les personnes qui veulent nous soutenir sans être membre actif. Ils auront l'équivalent du soutien financier qu'ils apportent en fruits et légumes lorsque nous aurons nos premières récoltes", précise-t-il.
Cinq types de formations
Cette réunion est importante car pour démarrer les formations début février , l'association a besoin de 400 000 Fcfp pour financer la première partie du bail, l'assurance en responsabilité civile et sa carte agricole.
Ces formations s'adresseront aux personnes affiliées au RSPF. Toutes passeront par une étape de remise à niveau écriture, calcul et lecture. "Cinq types de formations seront proposés : l'agriculture (permaculture, apiculture, aquaponie et arboriculture), la transformation agroalimentaire, la couture et le textile avec la fabrication de couches lavables et la réfection de vêtements, les produits d'hygiène corporelle (savon, shampoing), les huiles essentielles, les détergents et insecticides et le bâtiment tous corps d'état et le repairing.
Ils pourront améliorer leur quotidien grâce aux fruits et légumes de leur production qu'ils pourront consommer ou vendre. Une fois formés, ils pourront accéder plus facilement à un emploi. Tant qu'ils seront fragiles, ils resteront mais dès qu'ils auront créé leur micro-entreprise ou trouvé un emploi, ils pourront s'envoler du nid", explique Loïc Labbé.
Les trois premiers trimestres de 2019 seront dédiés à l'agriculture. Mais l'association entend se lancer dans l'éco-construction à la fin de l'année. "Objectif : construire 10 abris d'éco-surveillance, qui pourraient accueillir les personnes en état d'urgence. En échange, elles surveilleraient les terrains pour éviter les vols", détaille Loïc Labbé.
Cinq ans après sa prise de conscience, Loïc vit "toujours aussi chichement" mais "ce projet est tellement fédérateur". "Que d'amour!", conclut-il.