Alliance Virgin Blue-Air New Zealand : les autorités disent finalement oui


CANBERRA, mardi 21 décembre 2010 (Flash d'Océanie) – Après avoir émis un premier avis intermédiaire défavorable, en septembre 2010, à un projet de partenariat entre la compagnie aérienne à bas prix Virgin Blue et Air New Zealand, sur les dessertes internationales reliant ces deux pays, la commission australienne de contrôle de la concurrence (Australian Competition and Consumer Commission, ACCC) a finalement changé d’avis en fin de semaine dernière, estimant avoir reçu des assurances de la part des deux acteurs de ce projet.
Dans un avis d’étape rendu public mi-septembre 2010, la commission australienne s’était notamment inquiétée d’une éventuelle réduction de l’offre concurrentielle sur ces dessertes de part et d’autre de la Mer de Tasman (qui sépare l’Australie de la Nouvelle-Zélande) qui aurait pu déboucher sur une entente de fait.
Graham Samuel, Président de la commission, rappelait alors l’importance de ce tronçon, et le fait que ce projet d’alliance représentait pas moins d’un quart du trafic aérien trans-Tasman.
« Ce qui signifie que plus d’un million de passagers, chaque année, pourraient subir les effets adverses de la disparition de la concurrence entre Virgin Blue et Air New Zealand », avait-il argumenté.
Selon la nouvelle posture de l’ACCC, l’avantage escompté d’une telle alliance est de favoriser une baisse des taris sur cette ligne.
Principale différence entre les deux positions, selon Graham Samuel: le fait que les deux compagnies se soient depuis engagées à augmenter leur capacité tout en vendant les sièges à moindre prix pour assurer un taux de remplissage économiquement viable.
Seul bémol : au lieu des cinq ans d’autorisation demandés, l’ ACCC n’a donné son feu vert que pour une période initiale de trois ans, sujette à réexamen en 2013.
Mardi 21 décembre 2010, côté néo-zélandais, c’est le ministre des transports, Steven Joyce, qui donnait officiellement son feu vert à cette alliance trans-Tasman, se faisant ainsi écho à l’ACCC australienne.
Selon le ministre, cet accord néo-zélandais résulte lui aussi de l’engagement pris par les deux compagnies en vue de fournir « une concurrence durable, des économies de coûts et un engagement à maintenir le volume de passagers ».
« Les voyageurs pourront bénéficier d’un éventail plus large d’options et d’heure de départs, ainsi que du maintien de tarifs compétitifs », a-t-il estimé.
Faisant allusion à a période initiale réduite à trois ans, M. Joyce a rappelé que « la manière dont Air New Zealand et Virgin Blue mettront en œuvre leur alliance, ainsi que l’état du marché, seront pris en compte dans la décision de donner une nouvelle autorisation ».
Les deux partenaires seront aussi dans l’obligation de rendre compte de l’état d’avancement de la mise en œuvre de cette alliance tous les semestres.
« Le ministre des transports se réserve aussi la possibilité de révoquer l’autorisation au cas où les compagnies aériennes ne se conformeraient pas aux conditions de l’accord d’alliance », a-t-il ajouté.
Mi-août 2010, Virgin Blue annonçait son retrait des lignes intérieures néo-zélandaises, invoquant des performances insuffisantes, tout en précisant que les emplois ne seraient pas détruits, du fait de cette perspective de projet d’alliance avec Air New Zealand.
Cette cessation de desserte pour les lignes intérieures néo-zélandaises devait prendre effet à compter de la mi-octobre 2010.
Virgin Blue prévoyait, dans le cadre de cette réorientation stratégique, de redéployer ses efforts sur la desserte entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les destinations du Pacifique insulaires (Fidji, Vanuatu, Samoa, sous le label Pacific Blue) et les marchés de l’Asie du Sud-est (Bali, Bangkok).
Une alliance du même type était aussi envisagée, pour les lignes long-courrier à destination des États-Unis, avec l’américaine Delta Airlines.
Mais l’autorité américaine équivalente à l’australienne ACCC, avait tout récemment retoqué ce projet.

pad

Rédigé par PaD le Lundi 20 Décembre 2010 à 16:26 | Lu 655 fois