Berlin, Allemagne | AFP | dimanche 17/05/2020 - Et à la fin, c'est l'Allemagne qui rejoue: à l'image du retour victorieux du Bayern Munich dimanche, la Bundesliga a gagné ce week-end son pari d'être le premier grand championnat à reprendre en temps de pandémie, une prouesse sanitaire saluée par la planète football.
Des stars encore mal assurées sur le terrain, un but de Thomas Müller annulé pour hors-jeu, un penalty transformé par Robert Lewandowski et un but de la tête de Benjamin Pavard... La victoire sans saveur du Bayern contre l'Union Berlin (2-0) a pourtant eu un goût de caviar pour les fans de foot, sevrés de matches depuis plus de deux mois à cause du coronavirus.
De quoi faire passer provisoirement au second plan les risques inhérents à la pandémie et la menace persistante d'une contamination des joueurs à grande échelle, qui démontrerait les failles du protocole sanitaire très strict imposé aux équipes. Une "danse sur le fil du rasoir", a résumé l'ancien international Dietmar Hamann, consultant vedette du diffuseur Sky.
Huis clos sanitaire oblige, c'est dans le cadre étrange d'un stade vide que l'Union a reçu le Bayern, loin de l'effervescence que suscite habituellement la venue du "Rekordmeister", quintuple champion d'Europe.
Au stade Alten Försterei, seules 300 personnes étaient autorisées à pénétrer dans l'enceinte, au prix d'un contrôle de leur température corporelle à l'entrée.
Et un peu avant le coup d'envoi, la police a dispersé un groupe de quelques dizaines de supporters venus dans l'espoir d'apercevoir leurs idoles.
"Nous étions juste devant le stade et la police nous a dit de circuler", a raconté à l'AFP Norbert Kuerzner, un supporter de l'Union qui se promenait avec sa femme.
Belles audiences
Malgré tout, les téléspectateurs ont à nouveau pu voir une belle affiche, de grands noms et de beaux gestes, des émotions longtemps éclipsées par la crise sanitaire.
"Tant que la balle roule, on doit se concentrer sur l'aspect sportif", a commenté le champion du monde Thomas Müller, qui reconnaît néanmoins avoir dû s'adapter: "Lorsqu'on marque un but, la première impulsion est d'aller les uns vers les autres, et quand on le fait, d'un seul coup, ah... non", a-t-il plaisanté.
En quête d'un huitième titre consécutif de champion d'Allemagne, le Bayern a repris sa saison comme elle s'était arrêtée mi-mars, avec une seizième victoire en 17 rencontres, toutes compétitions confondues.
Le géant bavarois reprend quatre longueurs d'avance sur son dauphin Dortmund, vainqueur samedi du derby contre Schalke (4-0), ce qui promet une belle affiche lors du "Klassiker" entre les deux équipes le 26 mai.
Et aussi de belles audiences: la chaîne allemande Sky a enregistré samedi plus de six millions de téléspectateurs en Allemagne et battu ses records d'audimat pour le championnat, selon le site spécialisé DWDL.de.
La reprise a aussi été largement commentée dans le monde entier, où le football ne persistait jusqu'à présent que dans des championnats de seconde zone, du Bélarus au Turkménistan.
"Voici comment le monde fête notre Bundesliga!", s'est enthousiasmé le grand quotidien populaire Bild.
"Wunderbar"
Dans la presse internationale, c'est aussi l'enthousiasme d'un retour à la vie "normale" qui domine. "Wunderbar" ("merveilleux"), a titré en allemand le journal britannique Mirror on Sunday.
"Ils le disent, ils le font. Merci la Bundesliga!", a écrit le fantasque attaquant Zlatan Ibrahimovic, actuellement sous contrat avec l'AC Milan.
Mais cette reprise reste fragile et soumise à la discipline des joueurs et des clubs, comme l'ont montré certaines réactions épidermiques d'embrassades pour célébrer un but.
Ces images ont fait bondir au sein de la classe politique allemande, au nom du "devoir d'exemplarité" du football: le puissant chef du gouvernement régional de Bavière Markus Söder a suggéré à la Ligue allemande (DFL) de "renforcer ses consignes" pour éviter ces accolades malvenues.
Toutefois, pour Karl-Heinz Rummenigge, patron du Bayern, le positif l'emporte après cette 26e journée, qui doit s'achever lundi soir avec un duel Werder Brême-Bayer Leverkusen.
"La Ligue a fait un travail exceptionnel du point de vue médical et organisationnel", a jugé le dirigeant au micro de Sky. "Nous en sommes satisfaits et heureux mais nous ne devons pas nous relâcher. Il faudra continuer à l'avenir à suivre scrupuleusement les consignes des pouvoirs publics."
Des stars encore mal assurées sur le terrain, un but de Thomas Müller annulé pour hors-jeu, un penalty transformé par Robert Lewandowski et un but de la tête de Benjamin Pavard... La victoire sans saveur du Bayern contre l'Union Berlin (2-0) a pourtant eu un goût de caviar pour les fans de foot, sevrés de matches depuis plus de deux mois à cause du coronavirus.
De quoi faire passer provisoirement au second plan les risques inhérents à la pandémie et la menace persistante d'une contamination des joueurs à grande échelle, qui démontrerait les failles du protocole sanitaire très strict imposé aux équipes. Une "danse sur le fil du rasoir", a résumé l'ancien international Dietmar Hamann, consultant vedette du diffuseur Sky.
Huis clos sanitaire oblige, c'est dans le cadre étrange d'un stade vide que l'Union a reçu le Bayern, loin de l'effervescence que suscite habituellement la venue du "Rekordmeister", quintuple champion d'Europe.
Au stade Alten Försterei, seules 300 personnes étaient autorisées à pénétrer dans l'enceinte, au prix d'un contrôle de leur température corporelle à l'entrée.
Et un peu avant le coup d'envoi, la police a dispersé un groupe de quelques dizaines de supporters venus dans l'espoir d'apercevoir leurs idoles.
"Nous étions juste devant le stade et la police nous a dit de circuler", a raconté à l'AFP Norbert Kuerzner, un supporter de l'Union qui se promenait avec sa femme.
Belles audiences
Malgré tout, les téléspectateurs ont à nouveau pu voir une belle affiche, de grands noms et de beaux gestes, des émotions longtemps éclipsées par la crise sanitaire.
"Tant que la balle roule, on doit se concentrer sur l'aspect sportif", a commenté le champion du monde Thomas Müller, qui reconnaît néanmoins avoir dû s'adapter: "Lorsqu'on marque un but, la première impulsion est d'aller les uns vers les autres, et quand on le fait, d'un seul coup, ah... non", a-t-il plaisanté.
En quête d'un huitième titre consécutif de champion d'Allemagne, le Bayern a repris sa saison comme elle s'était arrêtée mi-mars, avec une seizième victoire en 17 rencontres, toutes compétitions confondues.
Le géant bavarois reprend quatre longueurs d'avance sur son dauphin Dortmund, vainqueur samedi du derby contre Schalke (4-0), ce qui promet une belle affiche lors du "Klassiker" entre les deux équipes le 26 mai.
Et aussi de belles audiences: la chaîne allemande Sky a enregistré samedi plus de six millions de téléspectateurs en Allemagne et battu ses records d'audimat pour le championnat, selon le site spécialisé DWDL.de.
La reprise a aussi été largement commentée dans le monde entier, où le football ne persistait jusqu'à présent que dans des championnats de seconde zone, du Bélarus au Turkménistan.
"Voici comment le monde fête notre Bundesliga!", s'est enthousiasmé le grand quotidien populaire Bild.
"Wunderbar"
Dans la presse internationale, c'est aussi l'enthousiasme d'un retour à la vie "normale" qui domine. "Wunderbar" ("merveilleux"), a titré en allemand le journal britannique Mirror on Sunday.
"Ils le disent, ils le font. Merci la Bundesliga!", a écrit le fantasque attaquant Zlatan Ibrahimovic, actuellement sous contrat avec l'AC Milan.
Mais cette reprise reste fragile et soumise à la discipline des joueurs et des clubs, comme l'ont montré certaines réactions épidermiques d'embrassades pour célébrer un but.
Ces images ont fait bondir au sein de la classe politique allemande, au nom du "devoir d'exemplarité" du football: le puissant chef du gouvernement régional de Bavière Markus Söder a suggéré à la Ligue allemande (DFL) de "renforcer ses consignes" pour éviter ces accolades malvenues.
Toutefois, pour Karl-Heinz Rummenigge, patron du Bayern, le positif l'emporte après cette 26e journée, qui doit s'achever lundi soir avec un duel Werder Brême-Bayer Leverkusen.
"La Ligue a fait un travail exceptionnel du point de vue médical et organisationnel", a jugé le dirigeant au micro de Sky. "Nous en sommes satisfaits et heureux mais nous ne devons pas nous relâcher. Il faudra continuer à l'avenir à suivre scrupuleusement les consignes des pouvoirs publics."