Alertes Tsunami : la sentinelle de Pamatai veille sur la Polynésie


Stéphane Jarlégand, le directeur de Cabinet du Haut-Commissariat, et le colonel Maxence Jouannet, directeur de la Protection Civile étaient reçus ce mardi 21 février par Dominique Reymond, directeur du Laboratoire de géophysique de Pamatai, pour une visite des installations du centre d’observation. Ce déplacement a eu pour objet la présentation du dispositif de surveillance dans le cadre de la Prévention des tsunamis en Polynésie française. La gestion du dispositif d’alerte et de protection des populations est une mission régalienne gérée par le Haut-commissariat avec le concours logistique de la Direction de la protection civile.
« Notre difficulté aujourd’hui », explique le colonel Maxence Jouannet, « ce n’est pas de savoir si le risque de tsunami existe au pas, c’est de savoir quand. Et c’est eux qui nous préviennent ».
Installé sur les hauteurs de Pamatai depuis 1960, le Laboratoire de géophysique surveille et mesure, toute l’année, 24 h / 24, 7 jours sur 7, l’activité sismique régionale. Cela est réalisé en liaison avec un dispositif de 145 stations de surveillances du réseau mondial et en exploitant les informations relevées par la dizaine de stations sismiques du réseau d’observation géophysique polynésien. Le Laboratoire de Pamatai surveille et, dans le cadre de la prévention des risques de tsunamis en Polynésie française, c’est lui qui donne l’alerte.
Le dispositif de communication du risque aux mairies et aux représentants des forces de l’ordre de la Protection civile est alors mis en œuvre et l’information est communiquée dans les zones à risque aux populations en moins de trois heures.
Le LDG-Pamatai fait partie du vaste réseau d’observation de la zone Pacifique dans lequel collaborent 28 nations en liaison avec le Pacific warning center de Hawaii.

Stéphane Jarlégand, le directeur de Cabinet du Haut-Commissariat, explique l’objet de sa visite :

Stéphane Jarlégand et Donimique Reymond
« Je suis venu visiter le laboratoire de géophysique de Pamatai, parce que le directeur de Cabinet du Haut Commissaire est chargé, en cas de crise, de faire un certain nombre de propositions au Haut-Commissaire pour gérer cette crise. Etant donné qu’ici nous sommes sur une zone qui n’est pas épargnée par les tsunamis, il était pour moi très important de comprendre les phénomènes auxquels nous pouvons avoir à faire face à n’importe quel moment du jour et de la nuit ; de connaître nos interlocuteurs et partenaires du Laboratoire de géophysique et surtout de disposer des informations les plus fines possibles sur l’évaluation des phénomènes. En effet quand un tsunami se produit, il nous faut avoir des informations fiables et surtout pouvoir être en mesure d’anticiper des phénomènes pour protéger la population – c’est tout à fait central dans les dispositifs de sécurité civile -, mais aussi prendre les mesures les plus appropriées possibles. Ce que j’ai constaté, lors de cette visite, c’est les progrès remarquables qui sont effectués depuis plusieurs années, notamment en terme de modélisation. Ce qui signifie tout simplement que l’on a des prévisions beaucoup plus fines et que l’on sait mieux anticiper l’ampleur d’un phénomène et prendre, à partir de là, les décisions les plus pertinentes pour protéger la population. »



Rédigé par JPV le Mardi 21 Février 2012 à 17:46 | Lu 3222 fois