SUVA, mercredi 9 novembre 2011 (Flash d’Océanie) – Un nouvel exercice d’alerte au tsunami à échelle de tout l’Océan Pacifique a été annoncé pour avoir lieu cette semaine, les 9 et 10 novembre 2011, selon les fuseaux horaires, avec comme objectif réaffirmé de mettre à l’épreuve, dans les conditions les plus réalistes possibles, la capacité des États et territoires océaniens à répondre à une alerte de vague et à la répercuter à l’attention de leurs populations respectives.
Cet exercice, une nouvelle fois baptisé « PacWave » (pour Pacific Wave, Vague du Pacifique) doit encore une fois évaluer le degré de préparation des pays participants, a annoncé la commission intergouvernementale océanographique, programme qui bénéficie du soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) depuis son siège parisien.
Objectif de la manœuvre : en simulant une alerte au tsunami, tester et ensuite évaluer le temps de réponse et donc de préparation des pays participant (et de leurs centre d’alerte respectifs) dans la région pour ensuite mieux coordonner les réponses et la diffusion de l’information.
Avant le lancement de la série Pacific Wave, à vocation régionale, en 2006, des simulations avaient eu lieu pays par pays, pour ce réseau mis en place il y a une quarantaine d’année.
Cette année, ce sont une trentaine de pays riverains du Pacifique qui devraient participer, mais avec une nouveauté : chacun pourra choisir, à la carte, à la vague de son choix.
En effet, neuf scenarii seront disponibles, ayant tous comme dénominateur commun une alerte au tsunami, mais ayant pour origine des séismes localisés soit au large des côtes des Philippines, soit de Vanuatu, soit de Tonga, soit de l’Équateur, soit d’Amérique centrale ou encore des îles Ryukyu (Japon).
« Dans une deuxième phase, conduite simultanément après réception de messages d’alerte, les autorités gouvernementales des pays participants testeront les dispositifs d’urgence à tous les niveaux précédant l’annonce à la population. Les bulletins d’alerte fictifs seront envoyés par le Centre consultatif sur les tsunamis dans le Pacifique Nord-Ouest (Japon), le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (États-Unis), et le Centre d’alerte aux tsunamis pour la côté ouest et l’Alaska (États-Unis) », précise la commission onusienne, qui rappelle aussi à cette occasion que « la plupart des tsunamis se produisent dans l’océan Pacifique et ses mers bordières. Au cours des trois années écoulées, trois tsunamis se sont produits à Samoa (2009), au Chili (2010) et au Japon (2011) ».
Lors des éditions précédentes de ces exercices, il est souvent ressorti que le « maillon faible », en termes de chaîne de transmission de l’alerte, à partir du séisme et des centres régionaux, se trouvait le plus souvent au niveau des agences nationales et territoriales, qui ne répondaient que trop lentement, et quelquefois pas du tout, quelquefois pour de simples raisons de manque de moyens ou de matériel inopérant, faute d‘entretien.
La réalité a rattrapé la fiction ces dernières années
En février 2009, Samoa accueillait la 23ème session du groupe intergouvernemental de coordination des systèmes d’alerte et d’atténuation des tsunamis pour le Pacifique, un peu plus de sept mois avant que d’être frappé par le tsunami le plus puissant ayant frappé le Pacifique insulaire (Samoa, Samoa américaines t Nord de Tonga, coûtant la vie à plus de cent quatre vingt personnes).
Au cours d’une intervention quasi-prémonitoire, Filomena Nelson, qui dirige le bureau national de gestion des catastrophes naturelles de son pays, avait alors estimé que dans l’éventualité d’une propagation rapide d’un tsunami, les informations disséminées par le centre régional d’alerte aux tsunamis ayant jusqu’ici compétence pour toute la région, le Pacific Tsunami Warning Centre (PTWC, basé à Honolulu), parviendraient probablement « trop tard » car il fut « plus de cinq minutes » pour que les informations parviennent au centre de Samoa.
En octobre 2008, Pacific Wave avait simulé un tsunami généré par un énorme séisme sous-marin de magnitude 9,2 sur l’échelle ouverte de Richter, au large des côtes du Japon.
En février 2011, un scénario bien réel s’est produit dans cette même zone, au large de Fukushima.
Le 2 avril 2007, au Nord-est des îles Salomon, un tsunami généré par un énorme séisme sous-marin de magnitude 8 a causé la mort de 52 personnes et fait des milliers de sans-abri.
Les pays participant aux précédentes éditions de « Pacific Wave » ont été, ces dernières années, le Canada, le Chili, la Chine, la Colombie, le Costa Rica, El Salvador, les États-Unis, la Fédération de Russie, la France (Polynésie française et Nouvelle-Calédonie), les Iles Cook, le Nicaragua, le Japon, la Malaisie, Niue, les États fédérés de Micronésie (via son île de Yap), la Nouvelle-Zélande, le Pérou, la République de Corée, Samoa, Singapour et la Thaïlande.
Bilans mitigés
À l’issue des précédents exercices Pacific Wave, y compris lors de leur première édition en 2006, Patricio Bernal, secrétaire exécutif de la commission intergouvernementale océanographique de l'UNESCO, reconnaissait que "les États les plus vulnérables sont toujours confrontés à des défis majeurs pour protéger leurs populations côtières".
Selon lui, le système et le réseau de détection des tsunamis sont "bons", mais "la meilleure technologie du monde ne pourra pas aider les populations vivant sur des côtes proches de l'épicentre d'un séisme majeur. Dans de telles situations, les gens que quelques minutes pour réagir. Ce qui veut dire qu'ils doivent savoir que faire quand un séisme majeur frappe. Et les autorités locales doivent avoir des plans solides en place pour éloigner les gens de ces zones aussi vite que possible".
"Ce qui veut dire aussi que les services d’urgence doivent régulièrement mettre en pratique leurs procédures de réponse, pour s’assurer que les liens vitaux de communication sont opérationnels, sans heurts, et que les membres du personnel connaissent chacun le rôle qu’ils doivent jouer en cas d’un événement réel", précisait-il alors.
L'Australie et son propre centre d'alerte
Début novembre 2008, le gouvernement australien a inauguré son premier centre d'alerte aux tsunamis, qui s'inscrit aussi dans un maillage régional de vigilance.
Ce centre, baptisé JATW (Joint Australian Tsunami Warning Centre), est situé à Melbourne.
Son coût a été estimé à 69 millions de dollars australiens (environ 42 millions d'euros).
Il est placé sous la responsabilité conjointe du bureau de la météorologie nationale et de l'institut australien de géophysique Geoscience Australia.
"Ce centre permettra d'évaluer toute menace sur les côtes australiennes dans les trente minutes suivant la détection d'un séisme sous-marin", avait assuré Peter Garrett, alors ministre de l’environnement.
L'une des technologies constituant la clé de voûte de ce système est, comme ailleurs, un réseau de marégraphes installé ces dernières années et de bouées "DART" (Deep-ocean Assessment and Reporting of Tsunami).
Ce nouveau centre australien est appelé à s'insérer au réseau régional d'alerte, dont la principale composante est située à Pearl Harbour (Hawaii), sur le site du Centre d'alerte aux tsunamis pour le Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC) qui a compétence pour lancer des alertes pour tout le bassin de l'Océan Pacifique.
Une autre composante de ce système, concernant l'Océan Pacifique, est située au Japon.
Fin juillet 2008, les bureaux de la météorologie nationale d'Australie et d'Indonésie ont signé un accord en vue de mettre en place un "partenariat technique" en matière d'observation, de détection, de surveillance et d'évaluation des tsunamis.
Cette fois-ci, l'accent était placé sur l'Océan Indien, façade maritime commune aux deux pays.
Ces accords devraient se concrétiser par la mise en place et la mutualisation d'un réseau de bouées capables de mesures les variations du niveau de l'océan.
Les données collectées par ces instruments en temps réel seront aussi mises à la disposition des réseaux mondiaux de surveillance et de détection des tsunamis.
Cet exercice, une nouvelle fois baptisé « PacWave » (pour Pacific Wave, Vague du Pacifique) doit encore une fois évaluer le degré de préparation des pays participants, a annoncé la commission intergouvernementale océanographique, programme qui bénéficie du soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) depuis son siège parisien.
Objectif de la manœuvre : en simulant une alerte au tsunami, tester et ensuite évaluer le temps de réponse et donc de préparation des pays participant (et de leurs centre d’alerte respectifs) dans la région pour ensuite mieux coordonner les réponses et la diffusion de l’information.
Avant le lancement de la série Pacific Wave, à vocation régionale, en 2006, des simulations avaient eu lieu pays par pays, pour ce réseau mis en place il y a une quarantaine d’année.
Cette année, ce sont une trentaine de pays riverains du Pacifique qui devraient participer, mais avec une nouveauté : chacun pourra choisir, à la carte, à la vague de son choix.
En effet, neuf scenarii seront disponibles, ayant tous comme dénominateur commun une alerte au tsunami, mais ayant pour origine des séismes localisés soit au large des côtes des Philippines, soit de Vanuatu, soit de Tonga, soit de l’Équateur, soit d’Amérique centrale ou encore des îles Ryukyu (Japon).
« Dans une deuxième phase, conduite simultanément après réception de messages d’alerte, les autorités gouvernementales des pays participants testeront les dispositifs d’urgence à tous les niveaux précédant l’annonce à la population. Les bulletins d’alerte fictifs seront envoyés par le Centre consultatif sur les tsunamis dans le Pacifique Nord-Ouest (Japon), le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (États-Unis), et le Centre d’alerte aux tsunamis pour la côté ouest et l’Alaska (États-Unis) », précise la commission onusienne, qui rappelle aussi à cette occasion que « la plupart des tsunamis se produisent dans l’océan Pacifique et ses mers bordières. Au cours des trois années écoulées, trois tsunamis se sont produits à Samoa (2009), au Chili (2010) et au Japon (2011) ».
Lors des éditions précédentes de ces exercices, il est souvent ressorti que le « maillon faible », en termes de chaîne de transmission de l’alerte, à partir du séisme et des centres régionaux, se trouvait le plus souvent au niveau des agences nationales et territoriales, qui ne répondaient que trop lentement, et quelquefois pas du tout, quelquefois pour de simples raisons de manque de moyens ou de matériel inopérant, faute d‘entretien.
La réalité a rattrapé la fiction ces dernières années
En février 2009, Samoa accueillait la 23ème session du groupe intergouvernemental de coordination des systèmes d’alerte et d’atténuation des tsunamis pour le Pacifique, un peu plus de sept mois avant que d’être frappé par le tsunami le plus puissant ayant frappé le Pacifique insulaire (Samoa, Samoa américaines t Nord de Tonga, coûtant la vie à plus de cent quatre vingt personnes).
Au cours d’une intervention quasi-prémonitoire, Filomena Nelson, qui dirige le bureau national de gestion des catastrophes naturelles de son pays, avait alors estimé que dans l’éventualité d’une propagation rapide d’un tsunami, les informations disséminées par le centre régional d’alerte aux tsunamis ayant jusqu’ici compétence pour toute la région, le Pacific Tsunami Warning Centre (PTWC, basé à Honolulu), parviendraient probablement « trop tard » car il fut « plus de cinq minutes » pour que les informations parviennent au centre de Samoa.
En octobre 2008, Pacific Wave avait simulé un tsunami généré par un énorme séisme sous-marin de magnitude 9,2 sur l’échelle ouverte de Richter, au large des côtes du Japon.
En février 2011, un scénario bien réel s’est produit dans cette même zone, au large de Fukushima.
Le 2 avril 2007, au Nord-est des îles Salomon, un tsunami généré par un énorme séisme sous-marin de magnitude 8 a causé la mort de 52 personnes et fait des milliers de sans-abri.
Les pays participant aux précédentes éditions de « Pacific Wave » ont été, ces dernières années, le Canada, le Chili, la Chine, la Colombie, le Costa Rica, El Salvador, les États-Unis, la Fédération de Russie, la France (Polynésie française et Nouvelle-Calédonie), les Iles Cook, le Nicaragua, le Japon, la Malaisie, Niue, les États fédérés de Micronésie (via son île de Yap), la Nouvelle-Zélande, le Pérou, la République de Corée, Samoa, Singapour et la Thaïlande.
Bilans mitigés
À l’issue des précédents exercices Pacific Wave, y compris lors de leur première édition en 2006, Patricio Bernal, secrétaire exécutif de la commission intergouvernementale océanographique de l'UNESCO, reconnaissait que "les États les plus vulnérables sont toujours confrontés à des défis majeurs pour protéger leurs populations côtières".
Selon lui, le système et le réseau de détection des tsunamis sont "bons", mais "la meilleure technologie du monde ne pourra pas aider les populations vivant sur des côtes proches de l'épicentre d'un séisme majeur. Dans de telles situations, les gens que quelques minutes pour réagir. Ce qui veut dire qu'ils doivent savoir que faire quand un séisme majeur frappe. Et les autorités locales doivent avoir des plans solides en place pour éloigner les gens de ces zones aussi vite que possible".
"Ce qui veut dire aussi que les services d’urgence doivent régulièrement mettre en pratique leurs procédures de réponse, pour s’assurer que les liens vitaux de communication sont opérationnels, sans heurts, et que les membres du personnel connaissent chacun le rôle qu’ils doivent jouer en cas d’un événement réel", précisait-il alors.
L'Australie et son propre centre d'alerte
Début novembre 2008, le gouvernement australien a inauguré son premier centre d'alerte aux tsunamis, qui s'inscrit aussi dans un maillage régional de vigilance.
Ce centre, baptisé JATW (Joint Australian Tsunami Warning Centre), est situé à Melbourne.
Son coût a été estimé à 69 millions de dollars australiens (environ 42 millions d'euros).
Il est placé sous la responsabilité conjointe du bureau de la météorologie nationale et de l'institut australien de géophysique Geoscience Australia.
"Ce centre permettra d'évaluer toute menace sur les côtes australiennes dans les trente minutes suivant la détection d'un séisme sous-marin", avait assuré Peter Garrett, alors ministre de l’environnement.
L'une des technologies constituant la clé de voûte de ce système est, comme ailleurs, un réseau de marégraphes installé ces dernières années et de bouées "DART" (Deep-ocean Assessment and Reporting of Tsunami).
Ce nouveau centre australien est appelé à s'insérer au réseau régional d'alerte, dont la principale composante est située à Pearl Harbour (Hawaii), sur le site du Centre d'alerte aux tsunamis pour le Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC) qui a compétence pour lancer des alertes pour tout le bassin de l'Océan Pacifique.
Une autre composante de ce système, concernant l'Océan Pacifique, est située au Japon.
Fin juillet 2008, les bureaux de la météorologie nationale d'Australie et d'Indonésie ont signé un accord en vue de mettre en place un "partenariat technique" en matière d'observation, de détection, de surveillance et d'évaluation des tsunamis.
Cette fois-ci, l'accent était placé sur l'Océan Indien, façade maritime commune aux deux pays.
Ces accords devraient se concrétiser par la mise en place et la mutualisation d'un réseau de bouées capables de mesures les variations du niveau de l'océan.
Les données collectées par ces instruments en temps réel seront aussi mises à la disposition des réseaux mondiaux de surveillance et de détection des tsunamis.
Le centre d'alerte aux tsunamis pour le Pacifique
Dans le Pacifique, l'Australie et les États-Unis coopèrent depuis 2007 en vue d'installer un réseau de tsunamimètres, des bouées équipées de moyens de transmission satellite permettant de noter, quasiment en temps réel, des variations notables de l'élévation du niveau de la mer dues à une vague de type raz-de-marée.
En savoir plus sur les dispositifs de détection des tsunamis
Le réseau "DART" en place
Cette annonce coïncidait aussi avec la mise en place des deux dernières bouées du dispositif "DART" (évaluation et transmission de données à haute profondeur océanique concernant les tsunamis, Deep ocean Assessment and Reporting of Tsunami), auquel participe aussi l'Australie ans la zone Pacifique Sud-ouest, particulièrement exposée en raison de sa forte sismicité sous-marine et terrestre.
Ce matériel, quelquefois appelé tsunamimètre, est composé de senseurs à haute profondeur, qui mesurent la pression au fond de la mer à partir d'un point fixe, et la comparent à celle mesurée par un autre senseur disposé sur la bouée, obtenant ainsi une indication précise des élévations du niveau de la mer à un endroit précis.
Dans le cadre de cette opération DART, le service de la météorologie nationale du gouvernement australien et le Bureau fédéral américain NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, office notamment chargé de la météorologie, mais qui a aussi la tutelle du PTWC) ont signé un accord en février 2007.
Les contributions française et américaine : les sirènes commencent à chanter
Au cours des quatre dernières années, le gouvernement français, via son Fonds de Coopération Économique, Sociale et Culturelle pour le Pacifique (« Fonds Pacifique ») a soutenu plusieurs projets visant à accroître les dispositifs de surveillance et d'alerte aux tsunamis, en particulier pour ses trois collectivités insulaires du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna).
Ces nouveaux réseaux de marégraphes, couplés à un système d’alertes par sirènes d’extérieur, a surtout été concentré en des endroits stratégiques, car particulièrement exposés en cas de tsunami en provenance de la fosse tectonique de Tonga, à savoir Wallis et les îles Loyautés (Nouvelle-Calédonie).
Aux Samoa américaines, après la tragédie du 30 septembre 2009, le gouvernement fédéral américain a lui aussi financé l’installation d’un réseau de sirènes d’alerte.
Dans l’État indépendant voisin de Samoa, l’aide internationale, via notamment la Banque Mondiale ou la Banque Asiatique de développement, ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande, des financements sont aussi venus pour installer des systèmes similaires.
"Tsunami-ready" dans les îles du Pacifique? Pas vraiment…
Dans le reste du Pacifique insulaire, essentiellement constitué d'États indépendants, les efforts en vue de mieux préparer les populations et les gouvernements aux tsunamis restent encore loin des résultats escomptés en matière d'accession au statut de "tsunami-ready" (selon la terminologie américaine).
En matière de mise en place de matériel et de dispositifs de détection et d'alerte, la dernière initiative a eu lieu à Fidji en février dernier.
Des essais grandeur nature ont ainsi été réalisés dans la capitale Suva sur des sites pilotes, où ont été installées des sirènes publiques, d'abord sur le front de mer.
Ces vingt premières sirènes publiques ont la particularité de fonctionner entièrement sur batteries et de pouvoir être activées à partir d'un téléphone mobile.
Outre les tsunamis, elles peuvent aussi servir en cas d'alerte aux inondations, aux cyclones.
Reste à élaborer un programme de sensibilisation et d'information du public sur l'interprétation des sirènes et de la catastrophe à laquelle elles correspondent.
pad
Dans le Pacifique, l'Australie et les États-Unis coopèrent depuis 2007 en vue d'installer un réseau de tsunamimètres, des bouées équipées de moyens de transmission satellite permettant de noter, quasiment en temps réel, des variations notables de l'élévation du niveau de la mer dues à une vague de type raz-de-marée.
En savoir plus sur les dispositifs de détection des tsunamis
Le réseau "DART" en place
Cette annonce coïncidait aussi avec la mise en place des deux dernières bouées du dispositif "DART" (évaluation et transmission de données à haute profondeur océanique concernant les tsunamis, Deep ocean Assessment and Reporting of Tsunami), auquel participe aussi l'Australie ans la zone Pacifique Sud-ouest, particulièrement exposée en raison de sa forte sismicité sous-marine et terrestre.
Ce matériel, quelquefois appelé tsunamimètre, est composé de senseurs à haute profondeur, qui mesurent la pression au fond de la mer à partir d'un point fixe, et la comparent à celle mesurée par un autre senseur disposé sur la bouée, obtenant ainsi une indication précise des élévations du niveau de la mer à un endroit précis.
Dans le cadre de cette opération DART, le service de la météorologie nationale du gouvernement australien et le Bureau fédéral américain NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, office notamment chargé de la météorologie, mais qui a aussi la tutelle du PTWC) ont signé un accord en février 2007.
Les contributions française et américaine : les sirènes commencent à chanter
Au cours des quatre dernières années, le gouvernement français, via son Fonds de Coopération Économique, Sociale et Culturelle pour le Pacifique (« Fonds Pacifique ») a soutenu plusieurs projets visant à accroître les dispositifs de surveillance et d'alerte aux tsunamis, en particulier pour ses trois collectivités insulaires du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna).
Ces nouveaux réseaux de marégraphes, couplés à un système d’alertes par sirènes d’extérieur, a surtout été concentré en des endroits stratégiques, car particulièrement exposés en cas de tsunami en provenance de la fosse tectonique de Tonga, à savoir Wallis et les îles Loyautés (Nouvelle-Calédonie).
Aux Samoa américaines, après la tragédie du 30 septembre 2009, le gouvernement fédéral américain a lui aussi financé l’installation d’un réseau de sirènes d’alerte.
Dans l’État indépendant voisin de Samoa, l’aide internationale, via notamment la Banque Mondiale ou la Banque Asiatique de développement, ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande, des financements sont aussi venus pour installer des systèmes similaires.
"Tsunami-ready" dans les îles du Pacifique? Pas vraiment…
Dans le reste du Pacifique insulaire, essentiellement constitué d'États indépendants, les efforts en vue de mieux préparer les populations et les gouvernements aux tsunamis restent encore loin des résultats escomptés en matière d'accession au statut de "tsunami-ready" (selon la terminologie américaine).
En matière de mise en place de matériel et de dispositifs de détection et d'alerte, la dernière initiative a eu lieu à Fidji en février dernier.
Des essais grandeur nature ont ainsi été réalisés dans la capitale Suva sur des sites pilotes, où ont été installées des sirènes publiques, d'abord sur le front de mer.
Ces vingt premières sirènes publiques ont la particularité de fonctionner entièrement sur batteries et de pouvoir être activées à partir d'un téléphone mobile.
Outre les tsunamis, elles peuvent aussi servir en cas d'alerte aux inondations, aux cyclones.
Reste à élaborer un programme de sensibilisation et d'information du public sur l'interprétation des sirènes et de la catastrophe à laquelle elles correspondent.
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