À Papara, une moyenne de 370 débris par 100 mètres de plage a été mesurée en 2023. Un an plus tard, cette moyenne était de 425 par 100 mètres de plage, sachant que 42% de ces débris sont en plastique (emballages à usage unique, mégots ou de matériel de pêche).
Tahiti, le 16 août 2024 – L'association Mama Natura a mené, début juillet, une étude visant à définir le nombre de déchets par mètre carré, et en déterminer la densité et la provenance. L'association tient à sensibiliser la population sur l'“arrivage continu” de déchets, essentiellement en plastique, sur la plage Apatea de Papara (mais pas que) car en un an, rien n'a changé. Elle appelle la population et les pouvoirs publics à se responsabiliser.
“On a ramassé 20 kilos de débris en moins que l'année dernière mais avec plus de débris en plastique en revanche”, constate Adeline de l'association Mama Natura qui a mené, comme en 2023, l'opération de “science participative” sur la plage Apatea de Papara le 4 juillet dernier. Une étude qui consiste à échantillonner et catégoriser les macrodéchets de plus de 2,5 centimètres sur une surface donnée pour définir le nombre de déchets par mètre carré.
Et malheureusement, force est de constater qu'en un an, les comportements ne sont pas plus vertueux. “Il y a toujours autant de pollution, rien ne change entre les cannettes et les bouteilles en plastique qui sont ramenées par la mer et les gens qui laissent leurs déchets sur place”, déplore encore Adeline qui plaide pour traiter le problème à la racine.
Cela passe évidemment par la sensibilisation à tous les étages. À commencer par l'école, car c'est dès le plus jeune âge que l'on peut adopter un comportement vertueux et faire en sorte qu'il devienne une habitude. Au niveau des entreprises aussi, où l'on peut former aux écogestes simples à mettre en place. Et enfin à l'échelle du gouvernement qui doit s'engager davantage dans la politique publique liée à la pollution plastique. “Il suffit de regarder autour de la présidence et du Cesec, il y en a partout”, note Adeline qui intervient déjà dans les écoles et les entreprises malgré un emploi du temps chargé.
Élargir les interdictions de produits plastique
Mais il faut que les pouvoirs publics s'investissent pour traiter le problème en amont, car avant d'arriver sur les plages ou de flotter dans les océans “c'est à terre” qu'il faut régler le problème, souligne Adeline. C'est pourquoi elle appelle le président Brotherson à “venir ramasser des déchets avec nous”, puisqu'une opération est prévue en effet avenue Pouvanaa a Oopa le mardi 27 août. Avant, ce mardi 20 août, c'est vers Hitia’a que ça se passe. La guerre au plastique est loin d'être terminée. Il faut aller plus loin et plus vite. “La fin des barquettes individuelles est prévue pour 2028, c'est trop lent”, alerte encore Adeline.
Comme le souligne l'association, des solutions existent et elles portent leurs fruits. “On ne ramasse jamais de consignes”, constate ainsi Adeline qui souligne par ailleurs que “les interdictions, comme celle sur les sacs plastiques (seulement 3% des débris), sont efficaces”. Elles pourraient ainsi être élargies à d'autres catégories comme notamment “les emballages à usage unique”. Si on en trouve moins qu'avant, les pailles en plastique sont encore utilisées en Polynésie et elles pourraient elles aussi faire l'objet d'une interdiction qui devrait être assez facilement acceptée. C'est notamment ce que préconise l'association qui suggère d'aller plus loin en faisant de la Polynésie française, “le premier territoire à bannir les filtres de cigarettes”.
“On a ramassé 20 kilos de débris en moins que l'année dernière mais avec plus de débris en plastique en revanche”, constate Adeline de l'association Mama Natura qui a mené, comme en 2023, l'opération de “science participative” sur la plage Apatea de Papara le 4 juillet dernier. Une étude qui consiste à échantillonner et catégoriser les macrodéchets de plus de 2,5 centimètres sur une surface donnée pour définir le nombre de déchets par mètre carré.
Et malheureusement, force est de constater qu'en un an, les comportements ne sont pas plus vertueux. “Il y a toujours autant de pollution, rien ne change entre les cannettes et les bouteilles en plastique qui sont ramenées par la mer et les gens qui laissent leurs déchets sur place”, déplore encore Adeline qui plaide pour traiter le problème à la racine.
Cela passe évidemment par la sensibilisation à tous les étages. À commencer par l'école, car c'est dès le plus jeune âge que l'on peut adopter un comportement vertueux et faire en sorte qu'il devienne une habitude. Au niveau des entreprises aussi, où l'on peut former aux écogestes simples à mettre en place. Et enfin à l'échelle du gouvernement qui doit s'engager davantage dans la politique publique liée à la pollution plastique. “Il suffit de regarder autour de la présidence et du Cesec, il y en a partout”, note Adeline qui intervient déjà dans les écoles et les entreprises malgré un emploi du temps chargé.
Élargir les interdictions de produits plastique
Mais il faut que les pouvoirs publics s'investissent pour traiter le problème en amont, car avant d'arriver sur les plages ou de flotter dans les océans “c'est à terre” qu'il faut régler le problème, souligne Adeline. C'est pourquoi elle appelle le président Brotherson à “venir ramasser des déchets avec nous”, puisqu'une opération est prévue en effet avenue Pouvanaa a Oopa le mardi 27 août. Avant, ce mardi 20 août, c'est vers Hitia’a que ça se passe. La guerre au plastique est loin d'être terminée. Il faut aller plus loin et plus vite. “La fin des barquettes individuelles est prévue pour 2028, c'est trop lent”, alerte encore Adeline.
Comme le souligne l'association, des solutions existent et elles portent leurs fruits. “On ne ramasse jamais de consignes”, constate ainsi Adeline qui souligne par ailleurs que “les interdictions, comme celle sur les sacs plastiques (seulement 3% des débris), sont efficaces”. Elles pourraient ainsi être élargies à d'autres catégories comme notamment “les emballages à usage unique”. Si on en trouve moins qu'avant, les pailles en plastique sont encore utilisées en Polynésie et elles pourraient elles aussi faire l'objet d'une interdiction qui devrait être assez facilement acceptée. C'est notamment ce que préconise l'association qui suggère d'aller plus loin en faisant de la Polynésie française, “le premier territoire à bannir les filtres de cigarettes”.