PARIS, 2 septembre 2011 (AFP) - Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé effectuera en septembre un déplacement dans le Pacifique, a indiqué son ministère, à des dates qui coïncident avec la visite officielle en France du président rwandais Paul Kagame.
Un vif contentieux oppose les deux hommes, lié au génocide rwandais de 1994. Après sa prise de fonctions en mars au Quai d'Orsay, Alain Juppé avait dit n'avoir aucune intention "ni de serrer la main" de Paul Kagame ni de se rendre au Rwanda, tant qu'y circulerait un rapport accusant la France de complicité avec les génocidaires, rapport que le ministre avait qualifié de "tissu de mensonges et d'inventions".
Selon l'agenda communiqué vendredi par le ministère des Affaires étrangères, M. Juppé se rendra le 7 septembre à Moscou à l'occasion du Conseil de coopération franco-russe sur les questions de sécurité et de là il s'envolera du 8 au 14 septembre en Nouvelle-Zélande à Auckland pour participer à un Forum des îles du Pacifique, puis en Australie et en Chine.
Invité par le président Nicolas Sarkozy, le président rwandais Paul Kagame effectuera une visite en France les 12 et 13 septembre, la première depuis le génocide au Rwanda.
Un document de 2008 d'une commission d'enquête rwandaise accuse la France d'avoir "participé" au génocide sous couvert de l'opération militaro-humanitaire Turquoise, menée en juin 1994. Le rapport vise nommément Alain Juppé qui était alors ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement d'Edouard Balladur, ainsi que plusieurs personnalités françaises, de droite comme de gauche.
Après une rupture des relations diplomatiques entre 2006 et 2009, liée à une enquête judiciaire en France sur les événements qui ont marqué le début du génocide, Paris et Kigali ont scellé leur réconciliation avec la visite début 2010 au Rwanda de Nicolas Sarkozy.
Ce dernier avait alors reconnu "une forme d'aveuglement" de Paris pour n'avoir pas "vu la dimension génocidaire" du régime qu'il soutenait à l'époque.
Entre avril et juin 1994, plus de 800.000 Rwandais, essentiellement issus de la minorité tutsi, ont été massacrés par des milices extrémistes hutu et les ex-Forces armées rwandaises, selon l'ONU.
Le 19 juillet dernier, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, venue préparer la visite de M. Kagame, s'était entretenue avec le ministre de la Coopération, Henri de Raincourt, mais pas avec Alain Juppé. Le Quai d'Orsay avait alors prétexté un agenda chargé du ministre pour expliquer cette non-rencontre, sans confirmer un refus de voir son homologue.
cr/thm/sd
Un vif contentieux oppose les deux hommes, lié au génocide rwandais de 1994. Après sa prise de fonctions en mars au Quai d'Orsay, Alain Juppé avait dit n'avoir aucune intention "ni de serrer la main" de Paul Kagame ni de se rendre au Rwanda, tant qu'y circulerait un rapport accusant la France de complicité avec les génocidaires, rapport que le ministre avait qualifié de "tissu de mensonges et d'inventions".
Selon l'agenda communiqué vendredi par le ministère des Affaires étrangères, M. Juppé se rendra le 7 septembre à Moscou à l'occasion du Conseil de coopération franco-russe sur les questions de sécurité et de là il s'envolera du 8 au 14 septembre en Nouvelle-Zélande à Auckland pour participer à un Forum des îles du Pacifique, puis en Australie et en Chine.
Invité par le président Nicolas Sarkozy, le président rwandais Paul Kagame effectuera une visite en France les 12 et 13 septembre, la première depuis le génocide au Rwanda.
Un document de 2008 d'une commission d'enquête rwandaise accuse la France d'avoir "participé" au génocide sous couvert de l'opération militaro-humanitaire Turquoise, menée en juin 1994. Le rapport vise nommément Alain Juppé qui était alors ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement d'Edouard Balladur, ainsi que plusieurs personnalités françaises, de droite comme de gauche.
Après une rupture des relations diplomatiques entre 2006 et 2009, liée à une enquête judiciaire en France sur les événements qui ont marqué le début du génocide, Paris et Kigali ont scellé leur réconciliation avec la visite début 2010 au Rwanda de Nicolas Sarkozy.
Ce dernier avait alors reconnu "une forme d'aveuglement" de Paris pour n'avoir pas "vu la dimension génocidaire" du régime qu'il soutenait à l'époque.
Entre avril et juin 1994, plus de 800.000 Rwandais, essentiellement issus de la minorité tutsi, ont été massacrés par des milices extrémistes hutu et les ex-Forces armées rwandaises, selon l'ONU.
Le 19 juillet dernier, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, venue préparer la visite de M. Kagame, s'était entretenue avec le ministre de la Coopération, Henri de Raincourt, mais pas avec Alain Juppé. Le Quai d'Orsay avait alors prétexté un agenda chargé du ministre pour expliquer cette non-rencontre, sans confirmer un refus de voir son homologue.
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