Airsoft – Urban War : On a joué à la guerre samedi à Fare Ute.

La zone de Fare Ute était partiellement fermée à la circulation dans la journée de samedi. Les adeptes de l’airsoft ont ‘joué à la guerre’ en pleine ville. En un peu plus de deux mois, l’association a regroupé une centaine d’adhérents, en majeure partie des ‘gamers’ ou des professionnels de la sécurité.


FARE UTE, le 21 février 2015. Ils étaient environ 70 nouveaux adeptes de l’airsoft à venir ‘jouer à la guerre’ samedi à fare Ute. Amateurs de jeux vidéo ou professionnels de la sécurité, ils ont pu passer la journée à assouvir leur passion au sein d’une association qui existe depuis 2 mois et demi et qui regroupe déjà une centaine d’adhérents.
 
Le jeu se fait par équipe. Il consiste à tirer sur l’adversaire avec des billes en plastique en utilisant des répliques d’armes de guerre. Des scénarii dignes de films hollywoodiens ou de jeux vidéos permettent aux joueurs de s’immerger dans le monde de la guerre. Contrairement au paintball où lorsque l’on est touché cela se voit, la personne touchée doit se dénoncer d’elle même.

Stéphane Bouthéon, président du comité territorial d’airsoft :
 
C’est votre première sortie ?
 
« Oui, c’est la 1ère opération extérieure d’airsoft qui est une discipline ludique et sportive qui se joue en extérieur. Le but du jeu est de toucher les joueurs adverses avec de petites billes de plastique biodégradable. Nous sommes environ 70, à peu près 70% de l’effectif du comité territorial, né en décembre. En l’espace de deux mois et demi on a eu une centaine d’adhérents. »
 
Les parties se jouent sous forme de scénarii ?
 
« Tout à fait, on essaie de reconstituer une histoire. Dans le scénario N°1 une équipe est chargée de localiser une mallette dans laquelle est contenue un code secret. Dans le N°2, une fois que l’on a récupéré le code, on essaie de trouver une bombe factice placée dans la zone industrielle de Fare Ute, on doit tapoter sur un téléphone portable pour la désactiver. Dans le N°3, des VIP seront transportés d’un point A à un point B dans un véhicule. Des assauts seront menés pour les prendre en otage, il faudra ensuite les libérer et les amener à un point d’extraction. »
 
Comment est composé l’effectif ?
 
« Sur l’ensemble des 70 joueurs, 50% sont des membres de la sécurité active, protection civile, DSP, des pompiers, des gendarmes ou des militaires. L’autre partie ce sont des civils, comme moi. On retrouve des joueurs de paintball, de jeux vidéos. On trouve également des gens qui ont fait du tir ou du balltrap. On a tous types de public. »
 
On passe de l’écran à la réalité ?
 
« Oui, c’est physique et puis l’on retrouve une sorte d’adrénaline que l’on a pas lorsque l’on est derrière son écran, par exemple lorsque l’on sent une rafale de billes près de soi on ressent de l’adrénaline, du stress, on se retrouve dans un bain particulier. (…) On voit certains professionnels qui ont l’habitude de travailler ensemble, pour eux c’est également une sorte d’entraînement. »
 
Quelles différences par rapport au paintball ?
 
« Au paintball, on tire des billes de peinture avec des engins qui tirent avec une puissance assez forte, supérieure à 2 jouls, en airsoft on tire avec une puissance inférieure à 2 jouls. C’est également une discipline réservée aux majeurs contrairement au paintball où l’on peut jouer dès douze ans. »
 
Ce sont des armes spécifiques à l’airsoft ?
 
« On appelle cela des répliques, ce ne sont pas des armes. Les projectiles peuvent aller de 40 à 70 mètres. (…) C’est plutôt quelque chose de ludique, certains sont en tenue de camouflage de pêche, de chasse ou autre, ce n’est pas l’apologie de la guerre, on se base sur le ‘fair-play’. Dès qu’un joueur est touché, il se déclare automatiquement ‘out’. Soit un médecin vient le ‘soigner’ soit il attend la prochaine partie. Aujourd’hui, on a deux équipes de 35 personnes, des ‘bleus’ contre ‘des rouges’. »

Tehau, un participant :
 
Qu’est ce qui t’a amené à l’airsoft ?
 
« Cela fait depuis novembre que je fais de l’airsoft. Dès le début cela m’a vachement plu, cela permet de se ‘défoncer’, se dépenser aussi physiquement tout en jouant avec une bonne bande de potes. On a toujours voulu jouer à la guerre étant petit, c’est un peu ce que l’on fait. (…) Personnellement je travaille dans la fonction publique. »
 
C’est aux joueurs de reconnaître qu’ils sont touchés ?
 
« Oui, il y a beaucoup de ‘fair-play’, dès que l’on sent une bille, que l’on a un doute, on lève la main pour dire que l’on est hors jeu. Dans certaines parties on ne peut pas réapparaître dans d’autres on peut se faire soigner. Cela implique toute une mécanique de jeu derrière qui demande du travail en équipe. »
 
Tu viens du paintball ?

« Non, pas du tout. Je n’ai jamais été attiré par le paintball. Le fait de jouer avec des répliques qui ressemblent aux armes de la ‘vraie vie’ c’est beaucoup plus attirant, on va dire. Le côté non ‘fair-play’ de certains joueurs peut également rebuter. »
 
Il ne s’agit pas de faire l’apologie de la guerre, c’est plus pour le ‘fun’ ?
 
« Oui, c’est ça, c’est plus pour l’éclate entre copains, d’autres sont ‘gamers’ à la base et doivent jouer à Call of Duty ou Battle Field, cela leur permet de s’éclater en vrai plutôt qu’avec un clavier et une souris. » SB
 




Rédigé par SB le Mardi 24 Février 2015 à 12:06 | Lu 4118 fois