La remise du label s'est faite ce lundi matin.
MAHINA, le 26/06/2017 - Après les Marquises, une dizaine de classes de Tahiti travaillent sur les aires marines éducatives. Ce lundi matin, l'école élémentaire de Fareroi a reçu le label Aire marine éducative (AME) afin de les féliciter et les encourager sur leurs actions éco-citoyennes. Mais il ne faudra pas dormir sur leurs lauriers puisqu'il va falloir redoubler ces efforts afin de conserver ce titre prestigieux.
Cent vingt élèves de CM1 et CM2 de l'école élémentaire de Fareroi à Mahina ont reçu, ce lundi matin, le label "Aire marine éducative" (AME). Un titre qui leur a été remis pour les féliciter de leurs nombreuses actions éco-citoyennes. Mais sur le projet en lui-même, seuls les élèves de CM2 ont réellement travaillé sur les AME.
"Les élèves de CM1 ont travaillé sur l'espace terrestre, et par rapport à leur projet, ils ont fait une sortie au Fare Hape. Par contre, les CM 2, c'était l'espace marin", précise Vaite Pifao, professeur des écoles en classe de CM 2.
Durant l'année scolaire, les 51 élèves de CM 2 ont effectué plusieurs actions, que ce soit en classe ou sur le terrain, pour mieux comprendre le fonctionnement du milieu marin, mais surtout "pour vivre en harmonie avec l'océan". Et justement, le 16 mars dernier, les deux classes de CM 2 se sont rendus à la pointe Vénus. "La zone étudiée part de l'embarcadère des pêcheurs jusqu'au niveau de l'école Fare Va'a. Nous y sommes allés pour repérer la faune et la flore de cette aire marine. Voir dans quel état est le corail, voir les différents poissons et crabes que nous pourrions rencontrer, et même constater qu'il y a des déchets", raconte Vaite Pifao.
"En classe, ils ont reproduit ce qu'ils ont vu sur le terrain. Nous avons également une bande dessinée locale, "Un trésor sur la mer", qui traite justement du renouvellement des espèces. Cette bande dessinée nous explique qu'en protégeant une certaine zone, les poissons pourront se reproduire pour ensuite se retrouver dans une autre zone, dans laquelle, cette fois-ci, ils pourront être pêchés. C'est donc la première zone qu'il faut absolument la protéger pour que le cycle de la vie continue. En octobre dernier, nous avions également visité la goélette scientifique Tara. Les deux classes s'y sont rendues. Ça a été une première sensibilisation. Il y avait une exposition sur le corail. Les enfants ont bien compris que le corail est, à la fois un animal, un végétal et un minéral", poursuit-elle.
UN TITRE QU'IL FAUDRA CONSERVER
Si l'école élémentaire de Fareroi est aujourd'hui honorée et satisfaite par l'obtention de ce label, elle n'a pas l'intention de se laisser-aller. "Maintenant, il va falloir faire en sorte de conserver ce label. On pourrait le perdre si on ne travaille pas sur ce dossier l'année prochaine", explique Daniel Leocadie, directeur de l'école Fareroi. "Nous n'en sommes qu'au début. Il y a encore des choses à finaliser. Nous allons le faire prochainement. Nous allons réellement engager notre école dans le travail sur le terrain", rajoute Daniel Leocadie.
Et cette année, d'autres écoles polynésiennes travaillent aussi sur les AME. "Cette année, avec le comité de pilotage des aires marines éducatives, on a validé 12 projets scolaires qui vont avoir ces aires marines éducatives. L'objectif est de faire en sorte que les élèves se responsabilisent par rapport à leur fenua et à leur fond marin", indique Thierry Delmas, directeur général de la Direction générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE).
Le projet d'aire marine éducative a été initié par les Marquisiens et "est arrivé à Tahiti. Désormais, il dépasse nos frontières puisqu'aujourd'hui Hawaii, le Chili avec l'Île de Pâques sont candidats. Je rappelle également que le Prince de Monaco a rencontré le président Édouard Fritch pour pousser ce concept d'aire marine éducative", assure Thierry Delmas.
RECONNAISSANCE JURIDIQUE
Le pays gère aujourd'hui le concept et le ministère de l'Éducation met tout en œuvre pour que le label polynésien soit reconnu sur le plan juridique.
"Le label vient conforter le concept d'aire marine éducative qui est propre à la Polynésie française. Aujourd'hui, des travaux sont faits avec le ministère national pour la reconnaissance juridique du label. Parce que cela appartient à la Polynésie et c'est un concept qui intéresse le monde entier. L'idée est de rester maître de son utilisation et de son attribution, parce que cela est basé sur un concept marquisien, avec une école, un espace marin et un référent culturel, transmetteur de savoirs et de savoir-faire ancestraux propres aux Marquises. Après, les Marquisiens ont fait don du concept à l'ensemble du territoire, d'où l'idée d'appartenance à la Polynésie et non à un archipel. Quand on parle des enfants de l'océan, c'est toute la Polynésie qui est concernée, même si ceux qui habitent dans les archipels considèrent que Tahiti est un continent. C'est cette idée qu'il faut transmettre à nos enfants de Tahiti, : nous sommes aussi des îliens. Nous sommes entourés du grand océan et on est tous concernés par la protection, non seulement de l'océan, mais aussi de nos îles. C'est dans ce sens que le label va évoluer dans le futur. Aujourd'hui, on ne peut pas uniquement se contenter des aires marines. On pense aussi étendre vers le terrestre, dans des espaces naturels. Cela fait partie des objectifs du ministère de l'Éducation par rapport à l'éducation de l'environnement et du développement durable", explique Roland Sanquer, référent éducation développement durable à la DGEE.
"Nous sommes allés aux Marquises faire une mission et là, nous sommes à Tahiti pour les accompagner l'année prochaine. Il y a une école qui devrait être validée un tout petit peu plus tard dans les Tuamotu, parce que la distance n'a pas permis de travailler assez le dossier, mais ce n'est que partie remise. Dans quelques mois, ils feront partie des AME", conclut Thierry Delmas.
Cent vingt élèves de CM1 et CM2 de l'école élémentaire de Fareroi à Mahina ont reçu, ce lundi matin, le label "Aire marine éducative" (AME). Un titre qui leur a été remis pour les féliciter de leurs nombreuses actions éco-citoyennes. Mais sur le projet en lui-même, seuls les élèves de CM2 ont réellement travaillé sur les AME.
"Les élèves de CM1 ont travaillé sur l'espace terrestre, et par rapport à leur projet, ils ont fait une sortie au Fare Hape. Par contre, les CM 2, c'était l'espace marin", précise Vaite Pifao, professeur des écoles en classe de CM 2.
Durant l'année scolaire, les 51 élèves de CM 2 ont effectué plusieurs actions, que ce soit en classe ou sur le terrain, pour mieux comprendre le fonctionnement du milieu marin, mais surtout "pour vivre en harmonie avec l'océan". Et justement, le 16 mars dernier, les deux classes de CM 2 se sont rendus à la pointe Vénus. "La zone étudiée part de l'embarcadère des pêcheurs jusqu'au niveau de l'école Fare Va'a. Nous y sommes allés pour repérer la faune et la flore de cette aire marine. Voir dans quel état est le corail, voir les différents poissons et crabes que nous pourrions rencontrer, et même constater qu'il y a des déchets", raconte Vaite Pifao.
"En classe, ils ont reproduit ce qu'ils ont vu sur le terrain. Nous avons également une bande dessinée locale, "Un trésor sur la mer", qui traite justement du renouvellement des espèces. Cette bande dessinée nous explique qu'en protégeant une certaine zone, les poissons pourront se reproduire pour ensuite se retrouver dans une autre zone, dans laquelle, cette fois-ci, ils pourront être pêchés. C'est donc la première zone qu'il faut absolument la protéger pour que le cycle de la vie continue. En octobre dernier, nous avions également visité la goélette scientifique Tara. Les deux classes s'y sont rendues. Ça a été une première sensibilisation. Il y avait une exposition sur le corail. Les enfants ont bien compris que le corail est, à la fois un animal, un végétal et un minéral", poursuit-elle.
UN TITRE QU'IL FAUDRA CONSERVER
Si l'école élémentaire de Fareroi est aujourd'hui honorée et satisfaite par l'obtention de ce label, elle n'a pas l'intention de se laisser-aller. "Maintenant, il va falloir faire en sorte de conserver ce label. On pourrait le perdre si on ne travaille pas sur ce dossier l'année prochaine", explique Daniel Leocadie, directeur de l'école Fareroi. "Nous n'en sommes qu'au début. Il y a encore des choses à finaliser. Nous allons le faire prochainement. Nous allons réellement engager notre école dans le travail sur le terrain", rajoute Daniel Leocadie.
Et cette année, d'autres écoles polynésiennes travaillent aussi sur les AME. "Cette année, avec le comité de pilotage des aires marines éducatives, on a validé 12 projets scolaires qui vont avoir ces aires marines éducatives. L'objectif est de faire en sorte que les élèves se responsabilisent par rapport à leur fenua et à leur fond marin", indique Thierry Delmas, directeur général de la Direction générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE).
Le projet d'aire marine éducative a été initié par les Marquisiens et "est arrivé à Tahiti. Désormais, il dépasse nos frontières puisqu'aujourd'hui Hawaii, le Chili avec l'Île de Pâques sont candidats. Je rappelle également que le Prince de Monaco a rencontré le président Édouard Fritch pour pousser ce concept d'aire marine éducative", assure Thierry Delmas.
RECONNAISSANCE JURIDIQUE
Le pays gère aujourd'hui le concept et le ministère de l'Éducation met tout en œuvre pour que le label polynésien soit reconnu sur le plan juridique.
"Le label vient conforter le concept d'aire marine éducative qui est propre à la Polynésie française. Aujourd'hui, des travaux sont faits avec le ministère national pour la reconnaissance juridique du label. Parce que cela appartient à la Polynésie et c'est un concept qui intéresse le monde entier. L'idée est de rester maître de son utilisation et de son attribution, parce que cela est basé sur un concept marquisien, avec une école, un espace marin et un référent culturel, transmetteur de savoirs et de savoir-faire ancestraux propres aux Marquises. Après, les Marquisiens ont fait don du concept à l'ensemble du territoire, d'où l'idée d'appartenance à la Polynésie et non à un archipel. Quand on parle des enfants de l'océan, c'est toute la Polynésie qui est concernée, même si ceux qui habitent dans les archipels considèrent que Tahiti est un continent. C'est cette idée qu'il faut transmettre à nos enfants de Tahiti, : nous sommes aussi des îliens. Nous sommes entourés du grand océan et on est tous concernés par la protection, non seulement de l'océan, mais aussi de nos îles. C'est dans ce sens que le label va évoluer dans le futur. Aujourd'hui, on ne peut pas uniquement se contenter des aires marines. On pense aussi étendre vers le terrestre, dans des espaces naturels. Cela fait partie des objectifs du ministère de l'Éducation par rapport à l'éducation de l'environnement et du développement durable", explique Roland Sanquer, référent éducation développement durable à la DGEE.
"Nous sommes allés aux Marquises faire une mission et là, nous sommes à Tahiti pour les accompagner l'année prochaine. Il y a une école qui devrait être validée un tout petit peu plus tard dans les Tuamotu, parce que la distance n'a pas permis de travailler assez le dossier, mais ce n'est que partie remise. Dans quelques mois, ils feront partie des AME", conclut Thierry Delmas.
Les élèves des deux classes de CM2 se sont rendus le 16 mars dernier, sur le terrain.
"Les enfants ont bien compris que le corail est, à la fois un animal, un végétal et un minéral", explique Vaite Pifao, professeur des écoles en classe de CM2.