Air Tahiti : une enquête minutieuse est en cours


Des experts de l’ATR-72 et des moteurs canadiens Pratt & Withney sont sur le territoire pour analyser en détail ce qui s’est passé samedi dernier. Ils participent à la commission d’enquête interne de la compagnie. Le but : comprendre l’incident pour éviter qu’il ne se reproduise.

L’incident survenu samedi dernier sur le vol VT433 avec une baisse de la pression d’huile et un début d’incendie sur le moteur droit d’un ATR-72 fait l’objet d’une enquête minutieuse. Un expert du motoriste Pratt & Withney est arrivé pour analyser dans le détail ce qui a bien pu se produire alors que le moteur de cet appareil avait fait l’objet d’une révision complète chez le constructeur canadien en février 2012.

Sans anticiper les conclusions que pourra faire le BEA (bureau d’enquêtes et d’analyses de la sécurité de l’aviation) sur cet incident majeur, une défaillance du moteur est pointée du doigt, alors que les opérations de maintenance -en interne- ont respecté à la lettre les recommandations du constructeur. En effet, en novembre 2011 à Moorea, un incident -à terre- sur un autre moteur Pratt & Withney d’un avion d’Air Tahiti (également un ATR-72) avait enclenché une procédure d’alerte internationale, et avait conduit à la révision des directives d’inspection préconisées par le motoriste sur les injecteurs du moteur. «La question de l’étanchéité des injecteurs qui avait produit l’incident de novembre 2011 est une question bien cernée aujourd’hui par nos équipes de maintenance» explique Manate Vivish, directeur général adjoint d’Air Tahiti, aussi il apparaît que ce qui s’est passé samedi dernier est d’une toute autre nature. «Aucune relation ne peut être faite avec ce qui s’était passé en novembre 2011, nous sommes face à des problèmes totalement différents».

Un spécialiste de l’avion (un ATR-72) devait également arriver sur le territoire pour participer aux expertises sur l’aéronef concerné, toujours immobilisé, pour cette enquête. «Si des conclusions des experts sur le moteur ou sur l’avion sont établies, des mesures pourront tomber rapidement, au moins des mesures conservatoires pour éviter des incidents similaires» rappelle encore Manate Vivish. Dans l’aéronautique chaque incident est effectivement mutualisé pour faire progresser la sécurité des passagers et des équipages à bord des avions.
Rappelons qu’avec plus de 250 appareils en service dans la région Asie-Pacifique l’ATR reste un avion particulièrement fiable et parfaitement adapté aux contraintes de vols dans cette partie du globe








Le comité de direction de Air Tahiti ( image d'archives)

Rédigé par ML le Jeudi 17 Janvier 2013 à 09:23 | Lu 2084 fois