Air France : les syndicats demandent d’accélérer la cadence des négociations


Mercredi, le 3 octobre, aura lieu la 3e réunion de négociation sur l’avenir de la liaison Papeete/Paris. 3e réunion sur les six programmées pour aborder le plan Transform Papeete et parvenir à un accord d’ici la fin du mois d’octobre. Or, jusqu’ici les réunions qui se déroulent au siège régional d’Air France à Tahiti ont peu abordé selon les syndicats le fond du problème, à savoir comment rendre la liaison rentable ou tout au moins nettement moins déficitaire qu’elle ne l’est aujourd’hui. A tel point que les syndicats participants aux négociations en cours, vont demander ce mercredi, de multiplier les rencontres avec la direction. «On n’avance pas beaucoup» reconnait Eric Delcuvellerie, délégué syndical Unsa, majoritaire au sein des PNC (personnel navigant commercial). Les syndicats vont donc demander de passer à deux rencontres par semaine jusqu’à la fin du mois.

Car, jusqu’ici, les solutions de réaménagement des plannings des PNC proposées par la direction régionale d’Air France, ont été jugées inacceptables. L’une conduisait à réduire les effectifs du personnel navigant commercial à Tahiti de 50% ; l’autre mettait en place des rotations de travail telles pour les PNC, qu’ils pouvaient être absents du territoire, où ils résident avec leurs familles, pendant 21 jours d’affilée. «On nous demandait de choisir entre la peste et le choléra. D’un commun accord avec les différents syndicats présents, nous avons refusé et proposé une autre solution avec une rotation moins longue sur Paris que nous avons remise mercredi dernier». Une organisation au sujet de laquelle les syndicats attendent ce mercredi les retours de faisabilité de la part de la direction sur la programmation des vols et surtout les possibilités pour les PNC de rejoindre Paris depuis Los Angeles.

Cette contre proposition sera sans doute au cœur des discussions ce mercredi matin à partir de 9h. «Nous attendons avec appréhension» conclut Eric Delcuvellerie. Il ne reste en effet que quelques semaines pour parvenir à un accord : il en va de la pérennité d’Air France en Polynésie comme de l’emploi des 116 personnes basées à Tahiti. Car les déclarations du P-dg Alexande de Juniac en septembre dernier ne sont pas suffisantes pour rassurer les salariés. Les mêmes annonces avaient été faites précisément en Nouvelle Calédonie, six mois avant que la ligne vers Nouméa ne soit plus desservie par la compagnie nationale, mais confiée, via une joint-venture à Air Calédonie.






Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 2 Octobre 2012 à 11:35 | Lu 2079 fois