Air France : dernière ligne droite des négociations


PAPEETE, mardi 23 octobre 2012. Officiellement, pour répondre impérativement au calendrier mis en place par la direction, il ne reste qu’une semaine pour négocier le plan de restructuration Transform Papeete. Or, selon les syndicats, aucune négociation n’a jamais vraiment été ouverte. La direction d’Air France réclame toujours 35% de productivité en plus, notamment au personnel navigant commercial (PNC) polynésien. Au mieux, selon les calculs effectués par les personnels, les stewards et hôtesses parviendraient à atteindre 20% de hausse de productivité, pas plus. «On n’arrivera jamais à plus. Mais c’est ce qui correspond à ce qui est demandé au niveau national» rappelle Eric Delcuvellerie délégué syndical Unsa à Papeete. Ce qui passerait par une augmentation des heures de vols, couplée à une baisse de la masse salariale. La semaine dernière, et encore ce mardi matin, le personnel d’Air France à Tahiti a été réuni en assemblée générale afin de prendre son pouls en vue de la négociation finale. Visiblement personne n’acceptera de faire plus.

Au-delà de l’inquiétude sur l’avenir de la station PNC d’Air France en Polynésie (89 personnes) et de la ligne elle-même, les personnels en poste à Tahiti ont le sentiment «d’être l’objet d’une discrimination qu’ils ont du mal à accepter. Après tout le P-dg d’Air France n’envisage pas de fermer des lignes en moyens courriers qui sont également déficitaires». Dans les propositions faites par la direction pour respecter l’augmentation de productivité du plan Transform Papeete, il y a une solution toute simple, la plus réaliste et la plus viable : la suppression de 7 personnes parmi les PNC. «Le problème c’est rien n’est dit de ce qu’il adviendrait de ces 7 personnes. Seraient-elles reclassées ? Pourraient-elles bénéficier de départs à la retraite anticipée ? Nous aimerions avoir l’assurance, que à l’identique de ce qui se fait à Paris, il n’y aurait pas de départs forcés. Autrement ce ne serait pas acceptable» reconnaît Eric Delcuvellerie.
Seul aspect positif, il est possible que le rythme des rencontres entre direction et syndicats s’accélère encore au siège régional de la compagnie aérienne à Papeete. En clair, le début de la semaine prochaine sera, décisif, après neuf semaines de turbulences, sans résultat probant.

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 23 Octobre 2012 à 15:30 | Lu 1929 fois