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Air France : UNSA menace de déposer un nouveau préavis de grève


Air France : UNSA menace de déposer un nouveau préavis de grève
PAPEETE, le 05 décembre 2017 -Lundi soir, UNSAF-UNSA, syndicat majoritaire chez le personnel navigant d'Air France en Polynésie, a annoncé dans un communiqué la possibilité de déposer un nouveau préavis de grève et ce moins de 48 heures après la signature du protocole de fin de conflit avec la direction.
Alors qu'Air France vient tout juste de sortir d'une grève de trois semaines, le syndicat majoritaire USAF-UNSA annonce, dans un communiqué de presse, la possibilité de déposer un nouveau préavis de grève. Entamée le 10 novembre dernier, la grève chez Air France a été levée samedi dernier en début de soirée. Un protocole a été signé entre la direction et les syndicalistes de l'Union syndicale à Air France (USAF). Mais cette paix retrouvée aura été de courte durée. Un désaccord majeur oppose de nouveau la direction et le syndicat dès dimanche.

Ainsi, le syndicat majoritaire du personnel navigant d'Air France écrit dans un communiqué envoyé lundi, "16 heures à peine après la signature du protocole de fin de conflit qui opposait le personnel navigant commercial (PNC) représenté par le syndicat USAF-UNSA et la Direction d'Air France à Tahiti […] la Direction locale Air France à Tahiti bafoue à nouveau les textes et Accords. […] la Direction locale rompt ses engagements. Depuis dimanche nous tentons en vain de joindre le Directeur qui ne donne aucune suite à nos demandes d'explication. […] faute de correction immédiate de Paris, l'USAF-UNSA se verra contraint de déposer un nouveau préavis de grève pour violation des Accords."

De son côté, le directeur régional de l'antenne Air France de Papeete assure ne pas avoir quitté son bureau de la journée de lundi : "je n'ai reçu ni email ni appel téléphonique" de la part du syndicat USAF-UNSA, assure-t-il. Alex Hervet conteste sur le fond l'accusation faite par les syndicalistes à la direction locale de "rompre ses engagements", alors que le problème soulevé semble concerner le programme des rotations vers Paris : "Nous sommes dans une situation exceptionnelle de reprise de l'activité suite à la grève ; déposer un nouveau préavis n'apportera aucune solution", explique Alex Hervet en assurant qu'il est prêt à s'entretenir de tout cela avec les représentants de l'USAF-UNSA. Mardi matin, le directeur régional assurait tenter de joindre le syndicat sans succès. "J'essaie de savoir quelles sont leurs réclamations. J'ai appris par voie de presse lundi soir cette menace de déposer un nouveau préavis de grève. Je cherche à les joindre pour essayer de résoudre le problème au plus sans y parvenir. Il faut qu'on redémarre la machine. Une nouvelle grève serait catastrophique", indiquait-il mardi matin.

Contacté après la publication du communiqué de l'UNSA, Alain Bonno représentant syndical CSIP indique chez Air France : " à la lecture de l’article du 04/12/2017 « Air France : L’USAF- UNSA menacent de déposer un nouveau préavis de grève », il est d’abord regrettable de constater un dialogue de sourds, « c’est pas moi, c’est lui ! ». À notre sens, pour défendre des intérêts légitimes, et ils le sont, il y a d'autres moyens que la grève pour se faire entendre. À la CSIP, nous pensons qu’au préalable saisir l'inspection du travail et/ou s’engager sur la voie juridique (sans attendre un délai d’une année) sont des options à privilégier avant celle d’une grève qui a notamment l’inconvénient de mettre en danger l’outil de travail.
Une autre réalité, les syndicats minoritaires ont été mis au banc des négociations par la Direction et l’USAF- UNSA (cf. courriers joints) alors que leur présence autour de la table se justifiait. En effet, les motifs du préavis de grève du 19/10/2017 déposé par le syndicat majoritaire contenaient des points de nature à faire évoluer les textes qui régissent le personnel navigant de la base PNC de la Délégation Air France en Polynésie. La Loi de Pays rappelle simplement que l’ensemble des signataires et adhérents de ces textes doivent t’être intégrés aux pourparlers.
Concernant ladite menace, nous pensons qu’elle est a prendre au sérieux. En ce qui nous concerne et à ce jour, nous n’avons pas été mis dans la boucle. Entre temps, nous avons demandé d’inscrire à l’ordre du jour de la réunion du Comité d’Entreprise du 23 Novembre 2017 un certains nombre de questions afin de connaitre les coûts engendrés par ce dernier conflit de 23 jours
."




Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mardi 5 Décembre 2017 à 17:17 | Lu 2672 fois