Aides à la mobilité: Le président de la FAEPF rencontre les responsables de LADOM et de la DEGEOM


Maeva Salmon, Déléguée de la Polynésie française a permis à Taimana Ellacott, président de la Fédération des Associations d’Etudiants de Polynésie française (FAEPF) d’être reçu, vendredi à Paris, par les responsables de l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (LADOM) et de la Délégation Générale à l’Outre-Mer (DEGEOM). Au centre des échanges : la réforme des aides à la mobilité qui pénalise nombre d’étudiants polynésiens.

Le premier entretien a eu lieu avec Philippe Barjau, Directeur Emploi et Formation à LADOM. Il a été suivi, en soirée, d’une réunion avec Marc Del Grande, sous-préfet, ancien directeur de cabinet de Nora Berra, secrétaire d'Etat chargée des Aînés, et actuel sous-directeur, chargé du service des politiques publiques, à la Délégation générale de l'Outre-mer.
« Nous avons proposé des critères différents, souvent complémentaires, parfois substituables mais toujours indispensables à une meilleure répartition des aides à la mobilité » a indiqué Taimana Ellacott.

Pas de vacances au fenua

Le FAEPF espère que les conditions soient réunies pour que tout étudiant qui souhaite venir étudier en métropole, quelque soit ses revenus, ceux de ses parents et son statut social, puisse le faire sans difficulté. Or tel n’est pas le cas aujourd’hui : « C’était un peu le principe du passeport mobilité à sa création mais il est remis en cause. Nous pouvons comprendre qu’une telle remise en cause intervienne, car elle aura des effets bénéfiques pour l’Etat. Néanmoins, nous pensons que les critères sont trop injustes et ne prennent pas assez en compte les spécificités de la Polynésie française. Nous proposons donc des critères différents » a souligné le président de la FAEPF.
Cette réforme n’est pas sans conséquences fâcheuses : de nombreux étudiants polynésiens ont alerté la FAEPF qu’ils comptaient rester en métropole cet été par crainte de ne pas être admissibles au passeport mobilité cette année et de ne pouvoir revenir étudier. « Nous leur avons expliqué qu’ils allaient perdre leur billet retour et que de toute façon ils seraient amenés à le payer. Mais ils préfèrent finir leurs études en métropole et se débrouiller ensuite pour rentrer ». Quitte à se priver de vacances en famille sur le fenua…

LA FAEPF force de proposition

Taimana Ellacott demeure conscient qu’il sera difficile de régler ces problèmes avant la fin de cette année universitaire. Pour autant, « si l’on travaille bien, cela devrait être le cas pour la rentrée prochaine et il devrait y avoir beaucoup de changements au niveau des critères. Et ce, d’autant que l’Etat a accepté de nous rencontrer et que nous sommes donc devenus une force de proposition alors que nous n’avions jamais été reçus, ni consultés lors de la mise en place des premiers critères » s’est-il réjoui.
Le président de la FAEPF s’est dit, en outre, persuadé que l’Etat pourrait, à l’avenir, prendre en considération l’avis des étudiants polynésiens sur des problématiques qui les concerneraient : « si nous parvenons à professionnaliser notre discours et à être pris au sérieux par l’Etat nous pourrons représenter une force de réflexion sur l’avenir et nos problèmes futurs ».
Taimana Ellacott a souhaité remercier la Délégation de la Polynésie française à Paris d’avoir obtenu ces rendez-vous. «Il est difficile en tant qu’association de les obtenir. Avec la Délégation nous avions déjà plus de poids et de crédibilité. C’est un atout indéniable» a-t-il indiqué.

Rédigé par Communiqué de la délégation Polynésienne à Paris le Vendredi 15 Avril 2011 à 07:04 | Lu 1114 fois