Aurore MESENGE / AFP
Paris, France | AFP | samedi 05/03/2022 - Plusieurs centaines de salariées reconnues comme "essentielles" durant la pandémie de Covid se sont rassemblées samedi à Paris pour ne pas être "les oubliées" de la campagne présidentielle, alors que la reconnaissance de leurs métiers se fait attendre, a constaté une journaliste de l'AFP.
Sous le mot d'ordre "Pas de présidentielle sans les essentielles", des femmes de ménage, aides à domicile, animatrices périscolaires, ainsi que de nombreux soutiens, étaient réunies place de la République à l'appel du député LFI François Ruffin, très engagé dans le combat pour la revalorisation de ces métiers de "seconde ligne".
"Ces métiers occupés à 80% par des femmes, ce sont des millions de personnes qui sont majoritairement sous le Smic et sous le seuil de pauvreté. Une injustice majeure alors qu'on nous dit qu'elles sont indispensables", a expliqué à l'AFP François Rufin, dont le film "Debout les femmes", a été projeté juste avant la manifestation de soutien à l'Ukraine.
Un extrait d'un discours prononcé par Emmanuel Macron après le premier confinement du printemps 2020 --où le président promettait de "se rappeler" de "ces femmes et ces hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal"-- a également été diffusé, et copieusement hué.
"Je suis triste que vous huiez les 15 secondes où Macron a été de gauche", a ironisé le député de la Somme à la tribune. Selon lui, rien n'a changé ou presque depuis ce discours, et le sujet est "absent" de la campagne présidentielle.
Le principal problème est l'amplitude horaire de ces métiers, qu'il propose de réduire. "Ce sont des faux temps partiels: elles se lèvent tôt le matin pour le réveil des personnes âgées, reviennent le soir, et au milieu, il y a un gros trou qui n'est pas payé", a développé le député.
"Je suis à disposition de mon employeur 12 heures par jour et je ne gagne que 800 euros par mois", a témoigné Louisa Hareb, aide à domicile à Saint-Etienne.
"J'ai mis ma vie en danger pendant le Covid, je me suis protégée avec des sacs poubelles parce que les vraies protections étaient réservées au personnel soignant", se souvient avec amertume Euphrasie Guillet, ex-auxiliaire de vie en Vendée.
LFI propose que ces métiers soient organisés en équipes tournantes, pour avoir un "vrai temps plein" et dégage du temps pour "une vie familiale et sociale".
Sous le mot d'ordre "Pas de présidentielle sans les essentielles", des femmes de ménage, aides à domicile, animatrices périscolaires, ainsi que de nombreux soutiens, étaient réunies place de la République à l'appel du député LFI François Ruffin, très engagé dans le combat pour la revalorisation de ces métiers de "seconde ligne".
"Ces métiers occupés à 80% par des femmes, ce sont des millions de personnes qui sont majoritairement sous le Smic et sous le seuil de pauvreté. Une injustice majeure alors qu'on nous dit qu'elles sont indispensables", a expliqué à l'AFP François Rufin, dont le film "Debout les femmes", a été projeté juste avant la manifestation de soutien à l'Ukraine.
Un extrait d'un discours prononcé par Emmanuel Macron après le premier confinement du printemps 2020 --où le président promettait de "se rappeler" de "ces femmes et ces hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal"-- a également été diffusé, et copieusement hué.
"Je suis triste que vous huiez les 15 secondes où Macron a été de gauche", a ironisé le député de la Somme à la tribune. Selon lui, rien n'a changé ou presque depuis ce discours, et le sujet est "absent" de la campagne présidentielle.
Le principal problème est l'amplitude horaire de ces métiers, qu'il propose de réduire. "Ce sont des faux temps partiels: elles se lèvent tôt le matin pour le réveil des personnes âgées, reviennent le soir, et au milieu, il y a un gros trou qui n'est pas payé", a développé le député.
"Je suis à disposition de mon employeur 12 heures par jour et je ne gagne que 800 euros par mois", a témoigné Louisa Hareb, aide à domicile à Saint-Etienne.
"J'ai mis ma vie en danger pendant le Covid, je me suis protégée avec des sacs poubelles parce que les vraies protections étaient réservées au personnel soignant", se souvient avec amertume Euphrasie Guillet, ex-auxiliaire de vie en Vendée.
LFI propose que ces métiers soient organisés en équipes tournantes, pour avoir un "vrai temps plein" et dégage du temps pour "une vie familiale et sociale".