Tahiti, le 26 septembre 2024 - Suite à notre article révélant l'agression présumée d'une jeune mineure lors du Taure’a Move par un élu de la mairie de Pirae, l’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ), organisatrice de l’événement, a publié un droit de réponse. Tout en condamnant fermement les faits, l'UPJ a souhaité expliqué sa version de l'affaire.
Suite à la parution de notre article “Quand le Taure'a Move vire au cauchemar”, l’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ), organisatrice de l’événement, a réagi en adressant un droit de réponse à Tahiti Infos. L'UPJ affirme en premier lieu “condamner fermement les actes subis par la jeune fille” et souhaite apporter des informations supplémentaires. Dans son communiqué, la présidente de l’UPJ, Patricia Teriiteraahaumea, précise que l'organisation a informé la mairie de Pirae ainsi que la mère de la victime, tout en saisissant le procureur de la République. La famille a également été invitée à suivre cette démarche. Elle conclut : “Nous veillerons, vaille que vaille, à garantir la sécurité physique et morale des jeunes. Nous laissons désormais la justice faire son travail.”
Rappel des faits : une nuit cauchemardesque
Pour mémoire, notre article relatait une agression sexuelle présumée, dont une jeune fille aurait été victime de la part d’un élu de la mairie de Pirae, présent avec la délégation de sa commune lors du Taure’a Move. Dans la nuit de mardi à mercredi, cet homme, sexagénaire et membre du conseil municipal, aurait profité du sommeil de la jeune fille pour s'approcher d’elle et la caresser. Réveillée en sursaut par les attouchements, elle a tenté, du pied, d'alerter les autres jeunes qui dormaient à proximité. “Elle s'est réveillée quand il lui caressait les seins, et il lui disait ‘chut’”, a confié la mère de la victime, en larmes, à Tahiti Infos.
Le calvaire de la jeune fille ne s'est pas arrêté là. Selon sa mère, les encadrants ont rapidement pris le parti de douter de sa parole. Non seulement elle aurait été accusée de mentir, mais en prime, ils lui ont reproché sa tenue vestimentaire, comme si cela pouvait justifier quoi que ce soit. Et pour couronner le tout, la victime n'a pas été immédiatement renvoyée chez elle. Une réunion, toujours selon sa maman, aurait même été organisée, le jeudi, à Raiatea, entre les “référents” de l’événement et la jeune fille, sans ses parents.
L'UPJ se défend
Visiblement échaudée par ce témoignage, l'UPJ a tenté d’apporter des éléments de clarification. Elle souligne d’abord que, d’ordinaire, les dortoirs sont séparés entre filles et garçons, mais que la délégation de Pirae aurait, “seule”, pris la décision de mixer les dortoirs.
L’UPJ précise également qu’elle n’a été informée des faits que le lendemain en milieu de journée. “Nous regrettons cela, nous aurions préféré être prévenus sans délai. Néanmoins dès que nous avons été saisis nous avons pris la mesure des faits et avons décidé de renvoyer l'auteur présumé à Tahiti”, écrit-elle. Quant à la victime, l'UPJ affirme avoir respecté son souhait de rester à Raiatea pour poursuivre le Taure’a Move. Patricia Teriiteraahaumea explique : “J'ai accepté de la maintenir en activité car je suis intimement convaincue que la ramener chez elle, contre sa volonté, pouvait être perçu par cette dernière comme une forme de punition, alors qu'elle n'avait pas à se sentir coupable de la situation qu'elle avait vécue.” Une enquête pour agression sexuelle a été ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale (DTPN), et la lumière devra être faite sur ce triste incident.
Suite à la parution de notre article “Quand le Taure'a Move vire au cauchemar”, l’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ), organisatrice de l’événement, a réagi en adressant un droit de réponse à Tahiti Infos. L'UPJ affirme en premier lieu “condamner fermement les actes subis par la jeune fille” et souhaite apporter des informations supplémentaires. Dans son communiqué, la présidente de l’UPJ, Patricia Teriiteraahaumea, précise que l'organisation a informé la mairie de Pirae ainsi que la mère de la victime, tout en saisissant le procureur de la République. La famille a également été invitée à suivre cette démarche. Elle conclut : “Nous veillerons, vaille que vaille, à garantir la sécurité physique et morale des jeunes. Nous laissons désormais la justice faire son travail.”
Rappel des faits : une nuit cauchemardesque
Pour mémoire, notre article relatait une agression sexuelle présumée, dont une jeune fille aurait été victime de la part d’un élu de la mairie de Pirae, présent avec la délégation de sa commune lors du Taure’a Move. Dans la nuit de mardi à mercredi, cet homme, sexagénaire et membre du conseil municipal, aurait profité du sommeil de la jeune fille pour s'approcher d’elle et la caresser. Réveillée en sursaut par les attouchements, elle a tenté, du pied, d'alerter les autres jeunes qui dormaient à proximité. “Elle s'est réveillée quand il lui caressait les seins, et il lui disait ‘chut’”, a confié la mère de la victime, en larmes, à Tahiti Infos.
Le calvaire de la jeune fille ne s'est pas arrêté là. Selon sa mère, les encadrants ont rapidement pris le parti de douter de sa parole. Non seulement elle aurait été accusée de mentir, mais en prime, ils lui ont reproché sa tenue vestimentaire, comme si cela pouvait justifier quoi que ce soit. Et pour couronner le tout, la victime n'a pas été immédiatement renvoyée chez elle. Une réunion, toujours selon sa maman, aurait même été organisée, le jeudi, à Raiatea, entre les “référents” de l’événement et la jeune fille, sans ses parents.
L'UPJ se défend
Visiblement échaudée par ce témoignage, l'UPJ a tenté d’apporter des éléments de clarification. Elle souligne d’abord que, d’ordinaire, les dortoirs sont séparés entre filles et garçons, mais que la délégation de Pirae aurait, “seule”, pris la décision de mixer les dortoirs.
L’UPJ précise également qu’elle n’a été informée des faits que le lendemain en milieu de journée. “Nous regrettons cela, nous aurions préféré être prévenus sans délai. Néanmoins dès que nous avons été saisis nous avons pris la mesure des faits et avons décidé de renvoyer l'auteur présumé à Tahiti”, écrit-elle. Quant à la victime, l'UPJ affirme avoir respecté son souhait de rester à Raiatea pour poursuivre le Taure’a Move. Patricia Teriiteraahaumea explique : “J'ai accepté de la maintenir en activité car je suis intimement convaincue que la ramener chez elle, contre sa volonté, pouvait être perçu par cette dernière comme une forme de punition, alors qu'elle n'avait pas à se sentir coupable de la situation qu'elle avait vécue.” Une enquête pour agression sexuelle a été ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale (DTPN), et la lumière devra être faite sur ce triste incident.