Agrégation du Tahitien : Eliane Tevahitua interpelle Nicole Sanquer


PAPEETE, le 12 avril 2017 - Dans sa question écrite transmise à la ministre de l'Éducation, Nicole Sanquer, la représentante UPLD Éliane Tevahitua interroge le ministère de l'éducation sur l' «agrégation de reo tahiti». Cette question écrite a été posée le 31 mars au gouvernement de Polynésie. La ministre dispose en principe d'un mois, éventuellement prolongé d'un mois supplémentaire, pour répondre.

Éliane Tevahitua s’appuie sur une déclaration faite par Bruno Saura, président du jury CAPES tahitien dans un article de TNTV daté du 27 mars où le professeur des universités indiquait "C'est au territoire à se mobiliser avec le comité du CAPES de tahitien pour faire une demande forte de façon à ce que le tahitien soit inscrit comme option assez rapidement". Elle adresse une question écrite au gouvernement concernant l'agrégation de reo Tahiti mais aussi l'apprentissage du tahitien dès la maternelle. L’interpellation est adressée à Nicole Sanquer et fait suite à la publication d'un arrêté de la ministre de l'Éducation Nationale, Najat Vallaud Belkhacem, annonçant la création d'un concours de l'agrégation du Tahitien dans la section "Langues de France" effective à la rentrée 2020.

Le groupe UPLD demande à la ministre en charge de l'Éducation, de la jeunesse et des sports en charge de l'Enseignement supérieur (MEE), par la voix de Éliane Tevahitua, de bien vouloir transmettre les modalités qui seront "mises en œuvre pour une élaboration diligente du programme du concours d'agrégation de tahitien", par ailleurs la représentante UPLD interroge la ministre sur le fait de savoir si elle envisage "d'effectuer des démarches auprès du ministère de l'Éducation nationale afin de réduire les délais de mise en place" ainsi que le nombre de postes de professeurs agrégés en tahitien qui seront ouverts. Selon Bruno Saura, la Polynésie dispose, aujourd'hui, d'un vivier d'une dizaine de personnes qui pourrait se présenter au concours de l'agrégation de reo Tahiti.

La question est également posée au sujet de la mise en place de cours de tahitien dès la maternelle. Le principe est évoqué dans un rapport annexé à la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École, du 8 juillet 2013, qui prévoit que l'apprentissage d'une langue vivante, étrangère et régionale, dès le cours préparatoire "favorisera le bilinguisme français tahitien dès la maternelle ainsi que la fréquentation d'œuvres et de ressources pédagogiques en langue tahitienne dans les activités éducatives durant le temps scolaire et les temps périscolaires et extrascolaires."

Ainsi, la représentante UPLD interroge la ministre Nicole Sanquer sur la majoration du "nombre d'heures de tahitien par rapport aux heures consacrées à l'apprentissage du tahitien", elle demande également "comment comptez-vous concrètement stimuler auprès des élèves –la fréquentation d'œuvres et de ressources pédagogiques- en langue tahitienne-durant le temps scolaire et les temps périscolaires et extrascolaires- telle que le prévoit la loi de refondation de l'école ?"

La ministre de l'Éducation a un mois pour répondre à la question écrite d'Éliane Tevahitua.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mercredi 12 Avril 2017 à 10:43 | Lu 2206 fois