Tahiti, le 25 novembre 2021 - Le maire de Makemo, Felix Tokoragi, a été condamné, ce jeudi, à payer une amende de 100 000 Fcfp. En décembre 2017, le tāvana avait menotté pendant tout un après-midi l'un de ses administrés à un poteau de la mairie. L'administré de son côté a écopé d'une peine de six mois de prison avec sursis pour avoir mis un coup de hache dans le capot d'un camion de la commune.
La photo d'un homme menotté à un poteau de la mairie de Makemo avait fait le buzz en décembre 2017. Et donc quatre ans après les faits, le tāvana de Makemo, Felix Tokoragi, était renvoyé, ce jeudi, devant le juge unique et poursuivi pour “violence par une personne dépositaire de l'autorité publique, sans incapacité”. L'édile, présent à l'audience, comparaissait également au rang de victime, en tant que représentant légal de de la commune de Makemo, après la dégradation d'un camion-benne par l'un des administrés de l'atoll. Ce dernier était également prévenu et victime dans le dossier. Poursuivi donc pour la dégradation du véhicule et victime des mauvais traitements du maire.
Lire aussi >> Makemo : Menotté à un poteau pour avoir "agressé" le maire
Tout est parti de l'élagage de cocotiers chez l'administré en question, âgé de 56 ans à l'époque. L'intéressé, connu pour être en conflit avec le maire, s'y était opposé et s'était notamment saisi d'une hache qu'il a planté sur le capot du camion-benne. Et selon les témoignages des deux employés communaux, le quinquagénaire, ancien militaire, avait également proféré des menaces de mort en brandissant sa hache et en déclarant : “Je vais couper quelqu'un”. “Quand j'ai pris ma hache, ce n'était pas pour blesser quelqu'un. Je voulais juste leur faire peur et qu'ils arrêtent”, s'est défendu l'homme à la barre, jeudi.
Le quinquagénaire a ensuite été maîtrisé par les employés communaux avant que le maire, Félix Tokoragi, ne lui passe personnellement les menottes. L'homme a ensuite été conduit à la mairie où il a été menotté à un poteau pendant toute l'après-midi en plein cagnard. Il a été libéré en fin de journée sur injonction du procureur, pendant que le tāvana effectuait un jogging.
La photo d'un homme menotté à un poteau de la mairie de Makemo avait fait le buzz en décembre 2017. Et donc quatre ans après les faits, le tāvana de Makemo, Felix Tokoragi, était renvoyé, ce jeudi, devant le juge unique et poursuivi pour “violence par une personne dépositaire de l'autorité publique, sans incapacité”. L'édile, présent à l'audience, comparaissait également au rang de victime, en tant que représentant légal de de la commune de Makemo, après la dégradation d'un camion-benne par l'un des administrés de l'atoll. Ce dernier était également prévenu et victime dans le dossier. Poursuivi donc pour la dégradation du véhicule et victime des mauvais traitements du maire.
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Tout est parti de l'élagage de cocotiers chez l'administré en question, âgé de 56 ans à l'époque. L'intéressé, connu pour être en conflit avec le maire, s'y était opposé et s'était notamment saisi d'une hache qu'il a planté sur le capot du camion-benne. Et selon les témoignages des deux employés communaux, le quinquagénaire, ancien militaire, avait également proféré des menaces de mort en brandissant sa hache et en déclarant : “Je vais couper quelqu'un”. “Quand j'ai pris ma hache, ce n'était pas pour blesser quelqu'un. Je voulais juste leur faire peur et qu'ils arrêtent”, s'est défendu l'homme à la barre, jeudi.
Le quinquagénaire a ensuite été maîtrisé par les employés communaux avant que le maire, Félix Tokoragi, ne lui passe personnellement les menottes. L'homme a ensuite été conduit à la mairie où il a été menotté à un poteau pendant toute l'après-midi en plein cagnard. Il a été libéré en fin de journée sur injonction du procureur, pendant que le tāvana effectuait un jogging.
“Un excès de pouvoir”
Questionné par le juge sur les raisons qu'il avait poussé à menotter pendant près de six heures son administré, l'édile a expliqué à la barre craindre pour sa sécurité. “Je ne pouvais pas le libérer. Il voulait s'en prendre à moi”, a déclaré Tokoragi. Pourtant, selon le témoignage d'un policier municipal de l'atoll, le quinquagénaire était “calme” après son interpellation. “C'est faux”, a répondu le tāvana, en ajoutant que le mūto'i avait également une dent contre lui.
Le procureur a pour sa part indiqué que l'arrestation “ne pose pas de problème”, car le maire est également officier de police judiciaire. “Il a un pouvoir d'arrestation mais pas de sanction. Mais dans ce dossier il y a eu un excès de pouvoir en menottant son administré à un poteau et en l'exposant à la vue de tous les habitants de l'île”, a insisté le représentant du parquet avant de requérir, 100 000 Fcfp d'amende à l'encontre du maire et six mois de prison avec sursis contre l'administré.
Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de suivre les réquisitions du procureur, en condamnant donc Felix Tokoragi à payer une amende de 100 000 Fcfp. Le tāvana devra par ailleurs s'acquitter de la somme de 200 000 Fcfp au titre du préjudice moral de son administré. Ce dernier a pour sa part écopé de six mois de prison avec sursis et devra payer la somme de 50 000 Fcfp à la mairie de Makemo pour la dégradation du camion.
Le procureur a pour sa part indiqué que l'arrestation “ne pose pas de problème”, car le maire est également officier de police judiciaire. “Il a un pouvoir d'arrestation mais pas de sanction. Mais dans ce dossier il y a eu un excès de pouvoir en menottant son administré à un poteau et en l'exposant à la vue de tous les habitants de l'île”, a insisté le représentant du parquet avant de requérir, 100 000 Fcfp d'amende à l'encontre du maire et six mois de prison avec sursis contre l'administré.
Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de suivre les réquisitions du procureur, en condamnant donc Felix Tokoragi à payer une amende de 100 000 Fcfp. Le tāvana devra par ailleurs s'acquitter de la somme de 200 000 Fcfp au titre du préjudice moral de son administré. Ce dernier a pour sa part écopé de six mois de prison avec sursis et devra payer la somme de 50 000 Fcfp à la mairie de Makemo pour la dégradation du camion.