Une semaine après l'interpellation brutale d'un jeune de 22 ans en Seine-Saint-Denis, devenue l'"affaire Théo", les parties s'opposent sur la question du viol, et la tension baisse à Aulnay-sous-Bois après des violences pour lesquelles quatre jeunes comparaissent jeudi après de premières condamnations la veille.
- Un policier qui plaide un geste "involontaire" ? Jeudi, l'avocat du fonctionnaire de 27 ans mis en examen pour viol a plaidé le geste "involontaire", Théo affirmant à l'opposé que le policier lui a "enfoncé volontairement" sa matraque "dans les fesses".
Lors de l'interpellation, le policier donne "des coups au niveau des jambes et des cuisses pour le faire tomber", a dit Me Frédéric Gabet à l'AFP. Le jeune "se débat dans tous les sens" et un des coups qui part en direction de sa cuisse va le "blesser gravement", a raconte-t-il.
Dans un communiqué commun transmis à l'AFP, les avocats des quatre policiers appellent au "respect de la présomption d'innocence", s'insurgeant contre les "pressions politiques et les propos irresponsables tenus dans l'ignorance du contenu du dossier pénal".
Dans ses premières conclusions, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait retenu "le caractère non intentionnel" du coup de matraque. Le parquet de Bobigny s'était notamment basé sur ce rapport pour ouvrir une information judiciaire pour "violences". Mais, in fine, la juge d'instruction a décidé de mettre un examen l'un des quatre fonctionnaires pour viol, et les trois autres, âgés de 24, 28 et 35 ans, pour violences.
- Théo toujours hospitalisé A la question "comment va Théo", son avocat Eric Dupond-Moretti a répondu jeudi : "Comme un garçon qui a été violé." "Il est obligé de tenir le coup, mais c'est quelque chose de très difficile. Les marques de solidarité lui font du bien."
Toujours hospitalisé une semaine après son arrestation brutale, le jeune homme s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Un médecin a notamment diagnostiqué "une plaie longitudinale du canal anal" de 10 centimètres et une "section du muscle sphinctérien".
"Physiquement, il y a des dégâts qui sont considérables : il porte une poche, on ne sait pas si c'est définitif ou provisoire. Le colon a été touché (...). Psychologiquement, il est démoli", selon son avocat.
Allongé sur son lit d'hôpital, devant le chef de l'Etat venu à son chevet, Théo a exhorté mardi les jeunes de son quartier, en proie à des violences urbaines, à ne "pas faire la guerre" et à "rester unis", affirmant avoir "confiance en la justice".
- Tension en baisse à Aulnay-sous-Bois Deux jours après cet appel au calme, la tension a continué à baisser dans la vaste cité des 3.000 des incidents épars ont éclaté dans d'autres villes de Seine-Saint-Denis (Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France, Stains et Neuilly-sur-Marne).
Vingt-huit personnes ont été interpellées au total dans le département, dont une à Aulnay-sous-Bois, pour "jet de projectiles, incendie ou violences".
A la Cité des 3.000, le point d'orgue des affrontements a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, où des policiers ont effectué des tirs de sommation à balles réelles.
La tension a aussi gagné plusieurs grandes villes, Nantes et Bordeaux, où la police a procédé à des interpellations.
- Quatre jeunes jugés à Bobigny Soupçonnés d'avoir pris part à des violences contre la police, quatre jeunes devaient être jugés jeudi en comparution immédiate à Bobigny, après des premières condamnations mercredi. L'un comparaîtra pour "outrages et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique", un autre pour "dégradation" et "outrages" et deux pour "complicité de violences sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Mercredi, deux jeunes ont été condamnés à six mois de prison ferme. Trois autres, poursuivis pour les mêmes faits, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Un sixième prévenu, accusé de jets de pierre à l'encontre des forces de l'ordre, a été relaxé.
avec AFP
- Un policier qui plaide un geste "involontaire" ? Jeudi, l'avocat du fonctionnaire de 27 ans mis en examen pour viol a plaidé le geste "involontaire", Théo affirmant à l'opposé que le policier lui a "enfoncé volontairement" sa matraque "dans les fesses".
Lors de l'interpellation, le policier donne "des coups au niveau des jambes et des cuisses pour le faire tomber", a dit Me Frédéric Gabet à l'AFP. Le jeune "se débat dans tous les sens" et un des coups qui part en direction de sa cuisse va le "blesser gravement", a raconte-t-il.
Dans un communiqué commun transmis à l'AFP, les avocats des quatre policiers appellent au "respect de la présomption d'innocence", s'insurgeant contre les "pressions politiques et les propos irresponsables tenus dans l'ignorance du contenu du dossier pénal".
Dans ses premières conclusions, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait retenu "le caractère non intentionnel" du coup de matraque. Le parquet de Bobigny s'était notamment basé sur ce rapport pour ouvrir une information judiciaire pour "violences". Mais, in fine, la juge d'instruction a décidé de mettre un examen l'un des quatre fonctionnaires pour viol, et les trois autres, âgés de 24, 28 et 35 ans, pour violences.
- Théo toujours hospitalisé A la question "comment va Théo", son avocat Eric Dupond-Moretti a répondu jeudi : "Comme un garçon qui a été violé." "Il est obligé de tenir le coup, mais c'est quelque chose de très difficile. Les marques de solidarité lui font du bien."
Toujours hospitalisé une semaine après son arrestation brutale, le jeune homme s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Un médecin a notamment diagnostiqué "une plaie longitudinale du canal anal" de 10 centimètres et une "section du muscle sphinctérien".
"Physiquement, il y a des dégâts qui sont considérables : il porte une poche, on ne sait pas si c'est définitif ou provisoire. Le colon a été touché (...). Psychologiquement, il est démoli", selon son avocat.
Allongé sur son lit d'hôpital, devant le chef de l'Etat venu à son chevet, Théo a exhorté mardi les jeunes de son quartier, en proie à des violences urbaines, à ne "pas faire la guerre" et à "rester unis", affirmant avoir "confiance en la justice".
- Tension en baisse à Aulnay-sous-Bois Deux jours après cet appel au calme, la tension a continué à baisser dans la vaste cité des 3.000 des incidents épars ont éclaté dans d'autres villes de Seine-Saint-Denis (Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France, Stains et Neuilly-sur-Marne).
Vingt-huit personnes ont été interpellées au total dans le département, dont une à Aulnay-sous-Bois, pour "jet de projectiles, incendie ou violences".
A la Cité des 3.000, le point d'orgue des affrontements a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, où des policiers ont effectué des tirs de sommation à balles réelles.
La tension a aussi gagné plusieurs grandes villes, Nantes et Bordeaux, où la police a procédé à des interpellations.
- Quatre jeunes jugés à Bobigny Soupçonnés d'avoir pris part à des violences contre la police, quatre jeunes devaient être jugés jeudi en comparution immédiate à Bobigny, après des premières condamnations mercredi. L'un comparaîtra pour "outrages et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique", un autre pour "dégradation" et "outrages" et deux pour "complicité de violences sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Mercredi, deux jeunes ont été condamnés à six mois de prison ferme. Trois autres, poursuivis pour les mêmes faits, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Un sixième prévenu, accusé de jets de pierre à l'encontre des forces de l'ordre, a été relaxé.
avec AFP