Papeete, mardi 18 décembre 2012 – Gaston Tetuanui a fait appel de son placement en détention provisoire devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Papeete. La décision est attendue sous 24 heures.
Le Parquet général a requis en faveur de la libération du détenu et préconisé son placement sous contrôle judiciaire. Il est probable cependant qu’à l’instar des précédents appels instruits par la chambre, concernant l’incarcération de Cyril Le Gayic et de Bill Ravel, celui de Tetuanui soit rejeté dans l’attente de la confrontation générale organisée vendredi 21 devant le magistrat instructeur.
Et ces trois mises en détention provisoire pourraient être levées dès samedi.
> Affaire "Le Gayic - Ravel" : la justice décortique un système tentaculaire
Gaston Tetuanui est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire à l’homme d’affaires Bill Ravel, dans le cadre d’un dossier de corruption à destination d’élus, en vue d’obtenir la reconduction d’une convention avec le Pays pour le transport de produits pétroliers et de corruption à destination du syndicaliste Cyril Le Gayic, pour faciliter la paix sociale et la bonne marche des affaires du business man.
Il est incarcéré à Nuutania depuis le 31 octobre dernier. "J’estime que j’ai participé à la grandeur de la France et que j’ai tissé mon nom dans ce drapeau Bleu-Blanc-Rouge", s’est défendu le militaire retraité, mardi devant la cour. "En tant que détenu, j’ai un numéro d’écrou : je ne suis plus rien. Je suis en cellule avec trois personnes dont deux jeunes. Lorsque j’étais militaire, je respectais la hiérarchie et j’étais respecté. Là, dans cette cellule, ce sont les jeunes qui font la loi. Moi, à presque 60 ans, (…) quand mon épouse me rend visite et que je réintègre la cellule, on me demande de me mettre à poil. Il n’y a plus aucune dignité. (…)"
"M. Tetuanui a parlé de ses conditions de détention, c’est un élément très important et je pense, M. le Président, Messieurs de la Chambre, que cela doit nous faire réfléchir à l’extrême exception que doit revêtir la mise en détention provisoire, a requis le procureur général Gérard Lefort. Il faut regarder si les conditions de l’article 144 du code procédure pénale sont réunies. J’ai noté que le juge des libertés et de la détention, pour rejeter la demande, avait évoqué un risque de pression sur les témoins, les victimes, leur famille. Dans ce dossier, je n’ai pas vu de famille de victime, puisque si victime il y avait ce serait des personnes morales, la CSIP et Scat Polynésie.
La question se pose de savoir si le cas de M. Tetuanui se situe dans le cadre de l’article 144 du CPP, qui je le rappelle tout de même impose au juge de motiver les faits. Il est clair que dans ce dossier, par rapport aux investigations qui restent à faire, il est tout à fait possible d’organiser un contrôle judiciaire".
Le Parquet général a requis en faveur de la libération du détenu et préconisé son placement sous contrôle judiciaire. Il est probable cependant qu’à l’instar des précédents appels instruits par la chambre, concernant l’incarcération de Cyril Le Gayic et de Bill Ravel, celui de Tetuanui soit rejeté dans l’attente de la confrontation générale organisée vendredi 21 devant le magistrat instructeur.
Et ces trois mises en détention provisoire pourraient être levées dès samedi.
> Affaire "Le Gayic - Ravel" : la justice décortique un système tentaculaire
Gaston Tetuanui est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire à l’homme d’affaires Bill Ravel, dans le cadre d’un dossier de corruption à destination d’élus, en vue d’obtenir la reconduction d’une convention avec le Pays pour le transport de produits pétroliers et de corruption à destination du syndicaliste Cyril Le Gayic, pour faciliter la paix sociale et la bonne marche des affaires du business man.
Il est incarcéré à Nuutania depuis le 31 octobre dernier. "J’estime que j’ai participé à la grandeur de la France et que j’ai tissé mon nom dans ce drapeau Bleu-Blanc-Rouge", s’est défendu le militaire retraité, mardi devant la cour. "En tant que détenu, j’ai un numéro d’écrou : je ne suis plus rien. Je suis en cellule avec trois personnes dont deux jeunes. Lorsque j’étais militaire, je respectais la hiérarchie et j’étais respecté. Là, dans cette cellule, ce sont les jeunes qui font la loi. Moi, à presque 60 ans, (…) quand mon épouse me rend visite et que je réintègre la cellule, on me demande de me mettre à poil. Il n’y a plus aucune dignité. (…)"
"M. Tetuanui a parlé de ses conditions de détention, c’est un élément très important et je pense, M. le Président, Messieurs de la Chambre, que cela doit nous faire réfléchir à l’extrême exception que doit revêtir la mise en détention provisoire, a requis le procureur général Gérard Lefort. Il faut regarder si les conditions de l’article 144 du code procédure pénale sont réunies. J’ai noté que le juge des libertés et de la détention, pour rejeter la demande, avait évoqué un risque de pression sur les témoins, les victimes, leur famille. Dans ce dossier, je n’ai pas vu de famille de victime, puisque si victime il y avait ce serait des personnes morales, la CSIP et Scat Polynésie.
La question se pose de savoir si le cas de M. Tetuanui se situe dans le cadre de l’article 144 du CPP, qui je le rappelle tout de même impose au juge de motiver les faits. Il est clair que dans ce dossier, par rapport aux investigations qui restent à faire, il est tout à fait possible d’organiser un contrôle judiciaire".