PAPEETE, le 30 novembre 2018 - Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi, le procureur de la République, Hervé Leroy, a abordé l’affaire dite "Radio Tefana" en indiquant que le parquet n’avait reçu "aucune instruction" quant au calendrier de l’enquête. Plus tôt dans la journée, le Tavini avait réitéré ses accusations.
Le 29 novembre dernier, Oscar Temaru, Heinui Lecaill et Victor Maamatuaiahutapu ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches (SR) dans le cadre de l’affaire dite radio Tefana, plus de quatre ans après l'ouverture d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts.
Selon le procureur de la République, qui a tenu une conférence de presse ce vendredi, "leurs auditions ont eu pour objet de déterminer les conditions et les motifs qui ont présidé à l’attribution de subventions communales conséquentes et à la mise à disposition d’employés municipaux : 7 puis 2 sur la période 2009-2017 étant observé que le montant de ces subventions fut de 110,66 millions de francs de 2010 à 2013 et 81,85 millions de francs de 2014 à 2017 et que la masse salariale pesant sur la commune fut de 80 713 569 francs concernant 7 employés municipaux détachés à la radio de 2009 à mai 2017 et de 72 944 670 francs d’octobre 2009 à mai 2017 pour 2 employés municipaux sédentarisés à la radio après la réintégration en février 2010 de 5 autres agents dans les services municipaux".
Le 29 novembre dernier, Oscar Temaru, Heinui Lecaill et Victor Maamatuaiahutapu ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches (SR) dans le cadre de l’affaire dite radio Tefana, plus de quatre ans après l'ouverture d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts.
Selon le procureur de la République, qui a tenu une conférence de presse ce vendredi, "leurs auditions ont eu pour objet de déterminer les conditions et les motifs qui ont présidé à l’attribution de subventions communales conséquentes et à la mise à disposition d’employés municipaux : 7 puis 2 sur la période 2009-2017 étant observé que le montant de ces subventions fut de 110,66 millions de francs de 2010 à 2013 et 81,85 millions de francs de 2014 à 2017 et que la masse salariale pesant sur la commune fut de 80 713 569 francs concernant 7 employés municipaux détachés à la radio de 2009 à mai 2017 et de 72 944 670 francs d’octobre 2009 à mai 2017 pour 2 employés municipaux sédentarisés à la radio après la réintégration en février 2010 de 5 autres agents dans les services municipaux".
"Aucune instruction"
Hervé Leroy a par ailleurs indiqué qu’il "croi(t) devoir préciser que le calendrier de cette enquête n’a été dicté que par la nécessité d’y mettre un terme compte tenu du délai écoulé depuis son ouverture". Le procureur de la République s’est défendu de ne jamais avoir reçu "aucune instruction comme pourraient le penser certains".
Plus tôt dans la journée, le Tavini avait réagi à la garde à vue d’Oscar Temaru en accusant l’Etat français d’en être l'instigateur. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le parti indépendantiste a affirmé qu’il est "flagrant que l’Etat français entreprend d’assassiner politiquement M. Oscar Temaru". Le parti souverainiste met en doute l’indépendance de la justice et pointe ce qu’il estime "les manœuvres de l’Etat français" contre son leader. Oscar Temaru serait, selon la lecture des indépendantistes, victime de représailles après l’annonce faite devant la quatrième commission de l’ONU, le 9 octobre dernier, et reprise par la presse internationale. Ce jour-là le leader indépendantiste avait déclaré avoir saisi la Cour pénale internationale de La Haye pour dénoncer des faits de crime contre l’humanité visant les chefs d’Etat en fonction à Paris durant la campagne d’essais nucléaires français dans le Pacifique, de 1966 à 1996.
La décision du Conseil constitutionnel, le 26 octobre dernier, de rendre Oscar Temaru inéligible pour un an par suite d’un problème d’irrégularité de ses comptes de campagne est également analysée par le Tavini comme une conséquence de cette "attaque en règle" de l’Etat.
Une analyse qu'a également jugé nécessaire de démentir le haut-commissaire de la République en Polynésie française dans un communiqué diffusé vendredi à la mi-journée.
Plus tôt dans la journée, le Tavini avait réagi à la garde à vue d’Oscar Temaru en accusant l’Etat français d’en être l'instigateur. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le parti indépendantiste a affirmé qu’il est "flagrant que l’Etat français entreprend d’assassiner politiquement M. Oscar Temaru". Le parti souverainiste met en doute l’indépendance de la justice et pointe ce qu’il estime "les manœuvres de l’Etat français" contre son leader. Oscar Temaru serait, selon la lecture des indépendantistes, victime de représailles après l’annonce faite devant la quatrième commission de l’ONU, le 9 octobre dernier, et reprise par la presse internationale. Ce jour-là le leader indépendantiste avait déclaré avoir saisi la Cour pénale internationale de La Haye pour dénoncer des faits de crime contre l’humanité visant les chefs d’Etat en fonction à Paris durant la campagne d’essais nucléaires français dans le Pacifique, de 1966 à 1996.
La décision du Conseil constitutionnel, le 26 octobre dernier, de rendre Oscar Temaru inéligible pour un an par suite d’un problème d’irrégularité de ses comptes de campagne est également analysée par le Tavini comme une conséquence de cette "attaque en règle" de l’Etat.
Une analyse qu'a également jugé nécessaire de démentir le haut-commissaire de la République en Polynésie française dans un communiqué diffusé vendredi à la mi-journée.