Patricia DE MELO MOREIRA / AFP
Paris, France | AFP | lundi 07/08/2023 - Le patron d'Altice, Patrick Drahi, est monté au créneau lundi pour défendre son groupe de télécoms et médias, cible d'accusations de corruption au Portugal, se disant "trahi" par quelques-uns et minimisant l'impact de l'affaire, tout en annonçant une vaste enquête interne.
L'homme d'affaires a profité d'une conférence d'analystes pour expliquer qu'il se sentait "trahi et trompé par un petit groupe d'individus", dans sa première prise de parole depuis l'arrestation au Portugal de son bras droit et cofondateur d'Altice, Armando Pereira.
Ce dernier a été arrêté à Lisbonne le 13 juillet et mis en examen dans le cadre d'une enquête pour corruption et blanchiment.
"Nous avons immédiatement suspendu une quinzaine de personnes au Portugal, en France et aux Etats-Unis", suite à une enquête interne, a-t-il annoncé, en promettant de faire "toute la transparence" sur cette affaire qui éclabousse l'ensemble du groupe.
"Il est très désagréable de voir le mot corruption à côté du nom de notre groupe et la plupart du temps, dans la presse, à côté de mon nom, mais notre groupe est victime et non pas accusé", a ajouté le propriétaire de cet empire des télécoms, présent dans plus de cinq pays.
Patrick Drahi a expliqué que l'enquête judiciaire, qui porte sur des achats du groupe, ne visait que le Portugal mais a reconnu que "des entités d'Altice hors du Portugal ont fait des affaires avec certains des fournisseurs identifiés par les autorités portugaises".
Le groupe, a-t-il promis, va suspendre tout paiement auprès des entités impliquées et changer les fournisseurs concernés.
"Mais cette affaire ne concerne qu'une très petite partie de nos achats globaux", moins de 5%, a-t-il fait valoir.
Autre argument, le rôle d'Armando Pereira : il n'était que "responsable des approvisionnements techniques", sans être impliqué dans "les opérations d'aucune des entités d'Altice international", maison mère d'Altice Portugal, ni ne possédait d'actions.
Patrick Drahi, qui aura 60 ans le 20 août, a aussi assuré que ce scandale n'aurait "aucun impact" sur les finances et les prévisions de sa branche Altice International, dont les résultats étaient présentés lundi.
Cadres suspendus
"Quelques individus, surtout dans la branche achat, ont soigneusement dissimulé leurs actions vis-à-vis de moi, de leurs collègues et de l'ensemble du groupe", s'est défendu le milliardaire franco-israélien.
"Nous menons de vastes enquêtes internationales dans un certain nombre de pays, en collaboration avec des cabinets d'avocats spécialisés, afin de procéder à un examen indépendant", a-t-il dit.
Le groupe a notamment suspendu Tatiana Agova-Bregou, la directrice exécutive des contenus, acquisitions et partenariats, mise en cause dans des écoutes de la justice portugaise. De plus, Alexandre Fonseca, co-PDG d'Altice, ex-président exécutif d'Altice Portugal et nommé en mars à la tête de la filiale américaine, a communiqué lui-même sur LinkedIn sa mise en retrait.
Yossi Benchetrit, patron des achats aux Etats-Unis et gendre d'Armando Pereira, a été "licencié", a annoncé le nouveau dirigeant d'Altice USA, Dennis Mathew.
Cette affaire intervient alors que le groupe est fragilisé par son endettement global de près de 60 milliards d'euros.
Altice doit présenter mardi les résultats de sa branche Altice France, maison mère de SFR, endettée à hauteur d'environ 23 milliards d'euros.
Outre les télécoms, Altice est aussi présent dans les médias, où il possède en France notamment RMC et BFMTV.
Si l'entrepreneur franco-israélien est admiré pour son ascension fulgurante et son sens avisé du risque, ses montages financiers effraient l'establishment français, tandis que ses méthodes de gestion sont dénoncées par les syndicats et certains actionnaires.
L'homme d'affaires a profité d'une conférence d'analystes pour expliquer qu'il se sentait "trahi et trompé par un petit groupe d'individus", dans sa première prise de parole depuis l'arrestation au Portugal de son bras droit et cofondateur d'Altice, Armando Pereira.
Ce dernier a été arrêté à Lisbonne le 13 juillet et mis en examen dans le cadre d'une enquête pour corruption et blanchiment.
"Nous avons immédiatement suspendu une quinzaine de personnes au Portugal, en France et aux Etats-Unis", suite à une enquête interne, a-t-il annoncé, en promettant de faire "toute la transparence" sur cette affaire qui éclabousse l'ensemble du groupe.
"Il est très désagréable de voir le mot corruption à côté du nom de notre groupe et la plupart du temps, dans la presse, à côté de mon nom, mais notre groupe est victime et non pas accusé", a ajouté le propriétaire de cet empire des télécoms, présent dans plus de cinq pays.
Patrick Drahi a expliqué que l'enquête judiciaire, qui porte sur des achats du groupe, ne visait que le Portugal mais a reconnu que "des entités d'Altice hors du Portugal ont fait des affaires avec certains des fournisseurs identifiés par les autorités portugaises".
Le groupe, a-t-il promis, va suspendre tout paiement auprès des entités impliquées et changer les fournisseurs concernés.
"Mais cette affaire ne concerne qu'une très petite partie de nos achats globaux", moins de 5%, a-t-il fait valoir.
Autre argument, le rôle d'Armando Pereira : il n'était que "responsable des approvisionnements techniques", sans être impliqué dans "les opérations d'aucune des entités d'Altice international", maison mère d'Altice Portugal, ni ne possédait d'actions.
Patrick Drahi, qui aura 60 ans le 20 août, a aussi assuré que ce scandale n'aurait "aucun impact" sur les finances et les prévisions de sa branche Altice International, dont les résultats étaient présentés lundi.
Cadres suspendus
"Quelques individus, surtout dans la branche achat, ont soigneusement dissimulé leurs actions vis-à-vis de moi, de leurs collègues et de l'ensemble du groupe", s'est défendu le milliardaire franco-israélien.
"Nous menons de vastes enquêtes internationales dans un certain nombre de pays, en collaboration avec des cabinets d'avocats spécialisés, afin de procéder à un examen indépendant", a-t-il dit.
Le groupe a notamment suspendu Tatiana Agova-Bregou, la directrice exécutive des contenus, acquisitions et partenariats, mise en cause dans des écoutes de la justice portugaise. De plus, Alexandre Fonseca, co-PDG d'Altice, ex-président exécutif d'Altice Portugal et nommé en mars à la tête de la filiale américaine, a communiqué lui-même sur LinkedIn sa mise en retrait.
Yossi Benchetrit, patron des achats aux Etats-Unis et gendre d'Armando Pereira, a été "licencié", a annoncé le nouveau dirigeant d'Altice USA, Dennis Mathew.
Cette affaire intervient alors que le groupe est fragilisé par son endettement global de près de 60 milliards d'euros.
Altice doit présenter mardi les résultats de sa branche Altice France, maison mère de SFR, endettée à hauteur d'environ 23 milliards d'euros.
Outre les télécoms, Altice est aussi présent dans les médias, où il possède en France notamment RMC et BFMTV.
Si l'entrepreneur franco-israélien est admiré pour son ascension fulgurante et son sens avisé du risque, ses montages financiers effraient l'establishment français, tandis que ses méthodes de gestion sont dénoncées par les syndicats et certains actionnaires.