Tahiti, le 12 décembre 2024 – On a déjà pu assister à des débats budgétaires qui s'étiraient jusqu'à l'aube, mais la cuvée 2024 restera dans les annales de l'assemblée. Il aura en effet fallu quatre jours de débats pour adopter le budget du Pays 2025 et les lois fiscales qui l'accompagnent. Les élus de l'opposition ont asséné le gouvernement de questions sur chaque ligne budgétaire dans le cadre d'échanges riches, parfois lunaires, mais jamais agressifs. Le Tapura a voté contre et Ahip s'est abstenu.
Le marathon budgétaire est enfin terminé après quatre jours de débats intenses au sein de l'hémicycle de l'assemblée. Les représentants de Tarahoi ont enfin adopté, ce jeudi peu après midi, le budget général du Pays pour l'année à venir, et les trois lois fiscales qui l'accompagnent. Un marathon imposé par une opposition armée d'amendements et déterminée à faire durer les débats.
Les élus du Tapura et de A Here ia Porinetia (Ahip) ont ainsi décortiqué le document mission par mission, ligne par ligne, asphyxiant le gouvernement de questions. Même la majorité, plutôt silencieuse au départ, a fini par se prendre au jeu en interpellant aussi les ministres, jouant ainsi les prolongations avec l'opposition.
Pour le tout premier budget du gouvernement l'an dernier, les débats s'étaient déjà étirés longuement jusqu'à l'adoption du budget peu avant minuit. Mais de mémoire d'assemblée, ils n'ont jamais duré aussi longtemps. Et c'est plutôt une bonne nouvelle pour la démocratie car cela a permis de vrais échanges entre les élus et les ministres, notamment Warren Dexter. Bien qu'habitué des sièges de "souffleurs" derrière le gouvernement, il faisait son baptême du feu dans son costume de ministre des Finances au premier rang avec ses homologues et le président du Pays.
Brotherson promet de donner "une tonalité Tavini" en 2025
Malgré un contexte de tension sociale avec la grève de la Fraap en toile de fond, le gouvernement et les représentants de l'assemblée ont toujours échangé de manière cordiale et respectueuse, malgré quelques pics inévitables de part et d'autre. Une richesse des débats saluée par les élus de tous bords d'ailleurs, à l'instar de Nuihau Laurey qui a également loué "la patience du président de l'assemblée".
Le budget du Pays pour 2025 a finalement été approuvé par les 38 voix de la majorité, les trois élus Ahip se sont abstenus et le Tapura a voté contre. "On a hésité entre l'abstention et le vote contre", a souligné Tepuaraurii Teriitahi, mais le "contre" l'a emporté car pour l'élue du Tapura, ce budget ne traduit pas de manière clairement chiffrée et fléchée les promesses de lutte contre la cherté de la vie, d'équité fiscale ou de maîtrise de la masse salariale. Le président du Pays, a quant à lui promis que 2025 s'inscrirait dans "une tonalité Tavini, une tonalité indépendantiste sans être dans le clivage", et de "mettre l'accent sur ce qui fait cette différence qui nous a tous porté ici aujourd'hui'.
Rappelons que ce budget s'établit à 170,2 milliards de francs, dont un peu plus de 126 milliards en fonctionnement et 44 milliards en investissement. Les représentants n'en ont pas terminé pour autant. Ils poursuivent la séance avec encore quelques textes à examiner, dont notamment la proposition de résolution et le projet de délibération relatifs à la décolonisation portés par Antony Géros.
Le marathon budgétaire est enfin terminé après quatre jours de débats intenses au sein de l'hémicycle de l'assemblée. Les représentants de Tarahoi ont enfin adopté, ce jeudi peu après midi, le budget général du Pays pour l'année à venir, et les trois lois fiscales qui l'accompagnent. Un marathon imposé par une opposition armée d'amendements et déterminée à faire durer les débats.
Les élus du Tapura et de A Here ia Porinetia (Ahip) ont ainsi décortiqué le document mission par mission, ligne par ligne, asphyxiant le gouvernement de questions. Même la majorité, plutôt silencieuse au départ, a fini par se prendre au jeu en interpellant aussi les ministres, jouant ainsi les prolongations avec l'opposition.
Pour le tout premier budget du gouvernement l'an dernier, les débats s'étaient déjà étirés longuement jusqu'à l'adoption du budget peu avant minuit. Mais de mémoire d'assemblée, ils n'ont jamais duré aussi longtemps. Et c'est plutôt une bonne nouvelle pour la démocratie car cela a permis de vrais échanges entre les élus et les ministres, notamment Warren Dexter. Bien qu'habitué des sièges de "souffleurs" derrière le gouvernement, il faisait son baptême du feu dans son costume de ministre des Finances au premier rang avec ses homologues et le président du Pays.
Brotherson promet de donner "une tonalité Tavini" en 2025
Malgré un contexte de tension sociale avec la grève de la Fraap en toile de fond, le gouvernement et les représentants de l'assemblée ont toujours échangé de manière cordiale et respectueuse, malgré quelques pics inévitables de part et d'autre. Une richesse des débats saluée par les élus de tous bords d'ailleurs, à l'instar de Nuihau Laurey qui a également loué "la patience du président de l'assemblée".
Le budget du Pays pour 2025 a finalement été approuvé par les 38 voix de la majorité, les trois élus Ahip se sont abstenus et le Tapura a voté contre. "On a hésité entre l'abstention et le vote contre", a souligné Tepuaraurii Teriitahi, mais le "contre" l'a emporté car pour l'élue du Tapura, ce budget ne traduit pas de manière clairement chiffrée et fléchée les promesses de lutte contre la cherté de la vie, d'équité fiscale ou de maîtrise de la masse salariale. Le président du Pays, a quant à lui promis que 2025 s'inscrirait dans "une tonalité Tavini, une tonalité indépendantiste sans être dans le clivage", et de "mettre l'accent sur ce qui fait cette différence qui nous a tous porté ici aujourd'hui'.
Rappelons que ce budget s'établit à 170,2 milliards de francs, dont un peu plus de 126 milliards en fonctionnement et 44 milliards en investissement. Les représentants n'en ont pas terminé pour autant. Ils poursuivent la séance avec encore quelques textes à examiner, dont notamment la proposition de résolution et le projet de délibération relatifs à la décolonisation portés par Antony Géros.