PAPEETE, le 29 août 2019 - La pièce de théâtre de Jean-Philippe Daguerre, d’ores et déjà considérée comme une œuvre majeur dans son genre, met en lumière l’histoire d’un couple sur fond de grand événement historique. En 1942, en pleine guerre mondiale, un couple cherche par tous les moyens à avoir un enfant…
"C’est une idée moderne, inspirée par des couples autour de moi qui luttaient pour avoir un enfant", rapporte Jean-Philippe Daguerre, auteur et metteur en scène de la pièce Adieu monsieur Haffmann. "J’ai imaginé cette situation à un autre moment de l’histoire."
Plus précisément, l’auteur a imaginé cette situation, cette petite histoire, pendant un événement marquant de la Grande histoire : la seconde guerre mondiale. "J’ai voulu mettre la petite histoire dans la grande histoire", résume-t-il.
S’interroger sur ses limites et frontières
Ainsi ce couple qui ne peut pas avoir d’enfant saisit une occasion (voir encadré : une situation invraisemblable). Il interroge de cette manière le spectateur sur ses propres limites et frontières. "C’est une situation loufoque, voire comique. Donc on rit, heureusement ou malheureusement", indique Jean-Philippe Daguerre.
Au-delà de la problématique de l’infertilité au sein du couple, de la force de l’enfant, Jean-Philippe Daguerre aborde d’autres sujets de société. La xénophobie, l’antisémitisme qui, en France, n’a pas attendu les Allemands pour exister et se propager. "On n’a pas eu besoin d’Hitler pour chasser les juifs."
Il est également question d’information, de propagande et de considération. "On peut penser qu’on est quelqu’un de bien, mais, selon le contexte et les circonstances, chacun peut toucher à sa force obscur."
Ce n’est pas une pièce pour donner des leçons. "Je ne l’ai pas écrite en ce sens", insiste l’auteur. "Je l’ai écrite sans me poser de questions. Je n’écris pas de façon intelligente, j’avance spontanément et puis je nettoie, petit à petit."
Une "fierté"
Adieu monsieur Haffmann est une pièce pour laquelle les producteurs ne se sont pas battus en premières lectures. Aujourd’hui, après plusieurs récompenses, trois ans et demi de scène, plus de 500 représentations et 170 tournées partout dans le monde, elle est une "fierté" pour ceux qui la portent. L’auteur se réjouit d’avoir déjoué les pronostics.
Les créations originales qui durent au théâtre sont rares. Surtout, si elles ne sont pas interprétées par des actrices et acteurs connus. Adieu monsieur Haffmann sort donc du lot.
La pièce, à Tahiti, sera jouée par Charles Lelaure, Anne PLantey, Alexandre Bonstein, Charlotte Matzneff et Jean-Philippe Daguerre. Depuis sa création, plusieurs actrices et acteurs se relaient selon leurs disponibilités respectives.
"C’est une idée moderne, inspirée par des couples autour de moi qui luttaient pour avoir un enfant", rapporte Jean-Philippe Daguerre, auteur et metteur en scène de la pièce Adieu monsieur Haffmann. "J’ai imaginé cette situation à un autre moment de l’histoire."
Plus précisément, l’auteur a imaginé cette situation, cette petite histoire, pendant un événement marquant de la Grande histoire : la seconde guerre mondiale. "J’ai voulu mettre la petite histoire dans la grande histoire", résume-t-il.
S’interroger sur ses limites et frontières
Ainsi ce couple qui ne peut pas avoir d’enfant saisit une occasion (voir encadré : une situation invraisemblable). Il interroge de cette manière le spectateur sur ses propres limites et frontières. "C’est une situation loufoque, voire comique. Donc on rit, heureusement ou malheureusement", indique Jean-Philippe Daguerre.
Au-delà de la problématique de l’infertilité au sein du couple, de la force de l’enfant, Jean-Philippe Daguerre aborde d’autres sujets de société. La xénophobie, l’antisémitisme qui, en France, n’a pas attendu les Allemands pour exister et se propager. "On n’a pas eu besoin d’Hitler pour chasser les juifs."
Il est également question d’information, de propagande et de considération. "On peut penser qu’on est quelqu’un de bien, mais, selon le contexte et les circonstances, chacun peut toucher à sa force obscur."
Ce n’est pas une pièce pour donner des leçons. "Je ne l’ai pas écrite en ce sens", insiste l’auteur. "Je l’ai écrite sans me poser de questions. Je n’écris pas de façon intelligente, j’avance spontanément et puis je nettoie, petit à petit."
Une "fierté"
Adieu monsieur Haffmann est une pièce pour laquelle les producteurs ne se sont pas battus en premières lectures. Aujourd’hui, après plusieurs récompenses, trois ans et demi de scène, plus de 500 représentations et 170 tournées partout dans le monde, elle est une "fierté" pour ceux qui la portent. L’auteur se réjouit d’avoir déjoué les pronostics.
Les créations originales qui durent au théâtre sont rares. Surtout, si elles ne sont pas interprétées par des actrices et acteurs connus. Adieu monsieur Haffmann sort donc du lot.
La pièce, à Tahiti, sera jouée par Charles Lelaure, Anne PLantey, Alexandre Bonstein, Charlotte Matzneff et Jean-Philippe Daguerre. Depuis sa création, plusieurs actrices et acteurs se relaient selon leurs disponibilités respectives.
Pratique
Adieu monsieur Haffman au Grand théâtre de la Maison de la culture.
Le 31 août, 6 et 7 septembre à 19h30
Billets en vente à Carrefour Arue, Faaa et Punaauia, Radio 1 Fare Ute ou en ligne.
Adieu monsieur Haffman au Grand théâtre de la Maison de la culture.
Le 31 août, 6 et 7 septembre à 19h30
Billets en vente à Carrefour Arue, Faaa et Punaauia, Radio 1 Fare Ute ou en ligne.
Une situation invraisemblable
L’histoire se passe à Paris, en 1942. Le régime du maréchal Pétain oblige les juifs au port de l’étoile jaune. Joseph Haffmann possède une bijouterie. Il propose à son employé Pierre Vigneau qui n’est pas juif de lui confier son établissement, s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre Vigneau accepte la proposition qui lui ait faite, mais pas à n’importe quelle condition. Il demande à son patron "d’avoir des rapports sexuels avec sa femme, le temps qu’elle tombe enceinte", lui-même étant stérile.
L’histoire se passe à Paris, en 1942. Le régime du maréchal Pétain oblige les juifs au port de l’étoile jaune. Joseph Haffmann possède une bijouterie. Il propose à son employé Pierre Vigneau qui n’est pas juif de lui confier son établissement, s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre Vigneau accepte la proposition qui lui ait faite, mais pas à n’importe quelle condition. Il demande à son patron "d’avoir des rapports sexuels avec sa femme, le temps qu’elle tombe enceinte", lui-même étant stérile.
Cinq fois récompensée
La pièce Adieu monsieur Haffmann a nommée six fois lors de la 30e cérémonie des Molières. Elle a remporté quatre récompenses le prix du meilleur spectacle du théâtre privé, prix du meilleur comédien dans un second rôle (Franck Desmedt), prix de la révélation féminine (Julie Cavanna) et meilleur auteur francophone vivant pour Jean-Philippe Daguerre qui est également metteur en scène et acteur.
La cérémonie des Molières met à l’honneur chaque année depuis 1987 le théâtre français. Elle récompense les artistes et spectacles les plus remarquables de la saison. Cette Cérémonie est souvent citée comme étant l’équivalent des Tony Awards du théâtre américain à Broadway, et les Laurence Olivier Awards du théâtre britannique. Le père des Molières, George Cravenne, est également le fondateur des "César" du cinéma français, nés il y a 37 ans.
La pièce Adieu monsieur Haffmann a reçu également le prix théâtre 2017 de la fondation Barrière.
Un film va être tourné en janvier 2020 avec Daniel Auteuil, Gilles Lelouche et Sara Giraudeau. Il devrait arriver sur les écrans d’ici une année.
La pièce Adieu monsieur Haffmann a nommée six fois lors de la 30e cérémonie des Molières. Elle a remporté quatre récompenses le prix du meilleur spectacle du théâtre privé, prix du meilleur comédien dans un second rôle (Franck Desmedt), prix de la révélation féminine (Julie Cavanna) et meilleur auteur francophone vivant pour Jean-Philippe Daguerre qui est également metteur en scène et acteur.
La cérémonie des Molières met à l’honneur chaque année depuis 1987 le théâtre français. Elle récompense les artistes et spectacles les plus remarquables de la saison. Cette Cérémonie est souvent citée comme étant l’équivalent des Tony Awards du théâtre américain à Broadway, et les Laurence Olivier Awards du théâtre britannique. Le père des Molières, George Cravenne, est également le fondateur des "César" du cinéma français, nés il y a 37 ans.
La pièce Adieu monsieur Haffmann a reçu également le prix théâtre 2017 de la fondation Barrière.
Un film va être tourné en janvier 2020 avec Daniel Auteuil, Gilles Lelouche et Sara Giraudeau. Il devrait arriver sur les écrans d’ici une année.