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Adduction en eau potable à Raivavae : seconde phase du programme


Au cours de la visite des installations sur le terrain. De gauche à droite : Joachim TEVAATUA, maire délégué de Vaiuru, Euloge VARUATUA, conseiller municipal, MAUHITI Leina, 3ème adjointe, Bruno FLORES, maire, Jacques TUMARAE, maire délégué d'Anatonu et Bernard TUPEA, DST - Crédit photo : SPCPF
Au cours de la visite des installations sur le terrain. De gauche à droite : Joachim TEVAATUA, maire délégué de Vaiuru, Euloge VARUATUA, conseiller municipal, MAUHITI Leina, 3ème adjointe, Bruno FLORES, maire, Jacques TUMARAE, maire délégué d'Anatonu et Bernard TUPEA, DST - Crédit photo : SPCPF
Il y a peu, le SPCPF, Syndicat pour la Promotion des Communes de Polynésie Française, avait dépêché un de ses techniciens afin de rencontrer les élus de l’île de Raivavae (Archipel des Australes) dans le but de présenter l’avancement des travaux du réseau AEP (Adduction en Eau Potable). Ce dernier a également visité un site qui a été retenu pour accueillir les futures installations destinées au traitement de l’eau potable.

L’île de Raivavae possède son schéma directeur d’adduction en eau potable depuis 2009. Un réseau existant occupe la moitié de l’île, soit près de 12 kilomètres. Il s’agit désormais de mettre celui-ci aux normes.

L’opération se déroule en cinq étapes. Encore faut-il que le budget puisse être débloqué à temps sinon le programme prendra du retard par rapport aux recommandations de la CGCT, le Code Général des Collectivités Territoriales, laquelle oblige les communes polynésiennes à fournir de l’eau potable à leurs administrés d’ici le 1er janvier 2016. Seulement, le maire de l’île, Bruno Flores déplore cette exigence « De toute façon, nous sommes hors délai par rapport à celui qui a été fixé par la CGCT. Tous les maires souhaiteraient que ce délai soit prorogé. Selon les estimations, il faudrait aller jusqu’en 2026, voire 2030 pour que l’AEP soit pleinement applicable et efficace. Cela ne se fera pas en un claquement de doigts ! »

En effet, la planification est la suivante : Tout d’abord, il y a eu les travaux préliminaires réalisés sur la période 2011 et 2012. Il s’agissait d’effectuer une étude de remise aux normes et de prévoir le mode de distribution d’eau. Rappelons qu’il y a une vingtaine d’années, la population s’était érigée contre l’installation d’un puits de forage. La solution retenue a donc été celle du captage (utilisation des eaux de rivières par filtration).Une étude avait également été commandée par le SPCPF auprès de l’ENSE3, l’Ecole Nationale Supérieure de l’Energie basée à Grenoble, pour la mise en place d’un filtre à sable.

Aujourd’hui, la commune se trouve au tout début de la seconde phase, à savoir la mise en place du site de traitement et de stockage au lieu dit Rarati, situé à proximité de la route traversière. Pour son terrassement, un avis d’appel d’offre sera lancé d’ici la fin de l’année et le maire espère voir les premiers coups de pelles d’ici mars prochaîn. Coût de cette partie du projet : 168 millions financés par le contrat de projet. Une visite a d’ailleurs été organisée par la commune. L’occasion pour Moon Taae, technicien du SPCPF, de dévoiler l’avancement des travaux effectués jusqu’ici.

Les trois dernières étapes consistaient initialement à la pose du réseau entre les villages de Vaiuru et Anatonu, ainsi que d’une portion restante qui partira de ce dernier village jusqu’à Vaiuru, en passant par les deux autres villages de l’île, Mahanatoa et Rairua. Les élus ont toutefois émis le vœu de changer les itinéraires d’installations prévues à la phase 3. En effet, tous souhaiteraient prioriser le village de Rairua qui se trouve être le village principal de l’île pour passer à Mahanatoa et Anatonu pour la phase 4. La dernière étape concerne la réhabilitation des captages de la côte Nord de l’île, ce qui viendront renforcer la fourniture d’eau dans le cas où les captages de la zone Sud ne seraient pas suffisants.

Vu les délais de procédures et d’ouvrage pour la seconde phase, la date du 1er janvier imposée par l’article L. 2573-27 du CGCT, semble bien précaire, voire utopique. On retrouve la même situation un peu partout sur le fenua. Pour autant, Bruno Flores est satisfait d’avancer tout doucement : « Cela ne correspond peut-être pas au calendrier de la CGCT, mais nous sommes quand même en plein « dedans ». Je voudrai seulement pouvoir mettre en place ce site de stockage dans un délai raisonnable. »

Enfin, le conseil municipal a pour projet l’installation, d’ici l’année prochaine, d’une fontaine publique dotée d’un système Cash Power, comme celui que l’on retrouve pour la fourniture d’électricité. Ici, chacun pourra y venir pour remplir ses bidons moyennant le paiement du service. Une campagne d’information aura lieu prochainement.

TP

Rédigé par TP le Vendredi 18 Octobre 2013 à 15:03 | Lu 1317 fois