PARIS, 12 décembre 2011 (AFP) - Avec l'e-commerce, l'internaute peut désormais faire de chez lui une partie de son shopping de Noël à l'étranger, pour profiter d'une offre introuvable dans son pays, dénicher un produit épuisé ou à meilleur prix, mais ce mode de consommation n'est pas sans risques.
Un quart des internautes français a déjà acheté à l'étranger, indique Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Les vendeurs professionnels hébergés par eBay France réalisent eux près d'un tiers (30%) de leur activité avec l'import, selon une porte-parole du site, qui évoque des acheteurs français à la recherche de produits précis.
L'intérêt de l'achat transfrontalier peut être le prix, avec des différences quelquefois très importantes sur les produits culturels, indique Nicolas Godfroy, directeur juridique à l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Par ailleurs, certaines marques étrangères à forte notoriété ne sont pas encore commercialisées en France, ou ne proposent pas leurs derniers modèles, comme une console de jeu vidéo qui sera disponible au Japon à la fin de l'année, mais en février en Europe.
L'achat à l'étranger permet aussi de dénicher des produits vedettes de Noël en rupture de stock: certaines mamans françaises se sont ainsi approvisionnées au Japon en toupies Beyblade, introuvables il y a un an.
"Il vaut mieux acheter le produit en France s'il y est disponible, parce qu'au moins c'est la garantie que le droit français sera applicable, et si vous avez besoin d'exercer des recours, c'est beaucoup plus facile que vis-à-vis d'un site étranger", prévient toutefois M. Lolivier.
Tester l'achat "est risqué, ou il faut s'y prendre longtemps à l'avance, car il y a l'impératif de la date", relève-t-il.
Malgré les quelques avantages de l'achat à l'étranger, "malheureusement les inconvénients sont très importants", prévient M. Godfroy.
Gare aux contrefaçons
Il met en garde contre la fraude, notamment en Asie: "vous achetez sur un site en croyant faire une bonne affaire et vous ne serez jamais livré".
Autre risque majeur, la contrefaçon : "quand vous achetez des chaussures un tiers du prix, il faut se douter", que ce ne sont pas des vraies. "Internet permet de faire de bonnes affaires, mais il ne faut pas exagérer". Or les contrefaçons sont saisies par les douanes pour destruction.
De même, "la relation client est plus difficile à l'étranger, avec le problème de la langue. Si malheureusement en plus vous avez un vrai litige, le professionnel ne reconnaît pas qu'il n'a pas livré, cela devient mission impossible de se faire rembourser", note M. Godfroy.
En cas d'achat hors de l'Union européenne, "il faut bien faire ses calculs", souligne M. Lolivier. Entre la TVA, les frais de port et les droits de douane, l'addition peut se révéler "beaucoup plus salée que l'économie que vous pensiez faire", relève-t-il.
La réglementation peut être consultée sur le site des douanes (http://www.douane.gouv.fr/page.asp?id=25).
"Les achats à l'étranger sont plutôt réservés aux acheteurs avertis et sur les sites de quelques grands groupes qui vendent aussi bien en France qu'en Europe et qu'on connaît bien", préconise M. Godfroy.
Il conseille notamment de vérifier la notoriété du professionnel, de se méfier des prix trop bas et des demandes de paiement par des moyens type Western Union.
Enfin, il ne faut pas oublier que certains articles sont conçus pour d'autres territoires: attention au type de courant pour les appareils électroménagers, au zonage pour des DVD, ou encore aux normes de sécurité, notamment pour les jouets.
Sans oublier que certains sites rédigés en français sont basés à l'étranger et dépendent d'une autre législation.
ang/bpi/jmg
Un quart des internautes français a déjà acheté à l'étranger, indique Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Les vendeurs professionnels hébergés par eBay France réalisent eux près d'un tiers (30%) de leur activité avec l'import, selon une porte-parole du site, qui évoque des acheteurs français à la recherche de produits précis.
L'intérêt de l'achat transfrontalier peut être le prix, avec des différences quelquefois très importantes sur les produits culturels, indique Nicolas Godfroy, directeur juridique à l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Par ailleurs, certaines marques étrangères à forte notoriété ne sont pas encore commercialisées en France, ou ne proposent pas leurs derniers modèles, comme une console de jeu vidéo qui sera disponible au Japon à la fin de l'année, mais en février en Europe.
L'achat à l'étranger permet aussi de dénicher des produits vedettes de Noël en rupture de stock: certaines mamans françaises se sont ainsi approvisionnées au Japon en toupies Beyblade, introuvables il y a un an.
"Il vaut mieux acheter le produit en France s'il y est disponible, parce qu'au moins c'est la garantie que le droit français sera applicable, et si vous avez besoin d'exercer des recours, c'est beaucoup plus facile que vis-à-vis d'un site étranger", prévient toutefois M. Lolivier.
Tester l'achat "est risqué, ou il faut s'y prendre longtemps à l'avance, car il y a l'impératif de la date", relève-t-il.
Malgré les quelques avantages de l'achat à l'étranger, "malheureusement les inconvénients sont très importants", prévient M. Godfroy.
Gare aux contrefaçons
Il met en garde contre la fraude, notamment en Asie: "vous achetez sur un site en croyant faire une bonne affaire et vous ne serez jamais livré".
Autre risque majeur, la contrefaçon : "quand vous achetez des chaussures un tiers du prix, il faut se douter", que ce ne sont pas des vraies. "Internet permet de faire de bonnes affaires, mais il ne faut pas exagérer". Or les contrefaçons sont saisies par les douanes pour destruction.
De même, "la relation client est plus difficile à l'étranger, avec le problème de la langue. Si malheureusement en plus vous avez un vrai litige, le professionnel ne reconnaît pas qu'il n'a pas livré, cela devient mission impossible de se faire rembourser", note M. Godfroy.
En cas d'achat hors de l'Union européenne, "il faut bien faire ses calculs", souligne M. Lolivier. Entre la TVA, les frais de port et les droits de douane, l'addition peut se révéler "beaucoup plus salée que l'économie que vous pensiez faire", relève-t-il.
La réglementation peut être consultée sur le site des douanes (http://www.douane.gouv.fr/page.asp?id=25).
"Les achats à l'étranger sont plutôt réservés aux acheteurs avertis et sur les sites de quelques grands groupes qui vendent aussi bien en France qu'en Europe et qu'on connaît bien", préconise M. Godfroy.
Il conseille notamment de vérifier la notoriété du professionnel, de se méfier des prix trop bas et des demandes de paiement par des moyens type Western Union.
Enfin, il ne faut pas oublier que certains articles sont conçus pour d'autres territoires: attention au type de courant pour les appareils électroménagers, au zonage pour des DVD, ou encore aux normes de sécurité, notamment pour les jouets.
Sans oublier que certains sites rédigés en français sont basés à l'étranger et dépendent d'une autre législation.
ang/bpi/jmg