Le tribunal correctionnel de Toulouse a jugé que les faits reprochés par Moncef Derbali à Finau Maka, ancien troisième-ligne du Stade Toulousain (Top 14) aujourd'hui à Aix-en-Provence (ProD2), étaient "insuffisamment caractérisés".
La représentante du ministère public, Claudie Viaud, avait requis à l'audience le 21 septembre 5.000 euros d'amende contre le joueur. De son côté, l'avocat de Moncef Derbali, Me Eric Zerbib, avait réclamé 80.000 euros au titre des salaires non versés et 60.000 euros pour le préjudice moral.
"Je suis complètement soulagé, mon nom a été lavé de tout soupçon", a déclaré les larmes aux yeux à l'AFP Finau Maka, colosse de 33 ans et de plus de 100 kilos. "Les deux derniers mois ont été chaotiques, à la fois pour moi et ma famille. Je suis très ému", a-t-il ajouté, se disant satisfait de pouvoir mettre cette affaire "derrière (lui)".
Me Zerbib s'est dit "surpris et déçu". Selon lui, il y avait "suffisamment d'éléments" dans le dossier pour "au moins" considérer que le sans-papier de 44 ans avait été "logé dans des conditions dramatiques et inhumaines".
Finau Maka, qui a grandi en Nouvelle-Zélande où il a commencé à jouer au rubgy et a la double nationalité de ce pays et des Iles Tonga (série d'archipels de Polynésie dans le Pacifique), était soupçonné d'avoir employé Moncef Derbali clandestinement de 2006 à 2010, d'abord à la rénovation puis à l'entretien de sa maison de Beauzelle, dans la périphérie toulousaine.
Moncef Derbali accusait le joueur de l'avoir rarement payé pour son travail (il a envoyé de l'argent à la mère du clandestin en Tunisie). Il dormait dans le local technique de la piscine, à la demande de l'épouse du rugbyman qui ne supportait plus qu'il couche dans la chambre d'amis comme il l'avait fait pendant quelques mois.
Le plaignant disait avoir été "l'esclave" du sportif.
Le rugbyman, lui, reconnaissait seulement une relation d'aide mutuelle inspirée par la culture d'hospitalité de son pays d'origine et par les idéaux chrétiens.
Des joueurs avaient témoigné du fait que Finau Maka invitait régulièrement Moncef Derbali aux matches et aux cocktails d'après-matches. Pour son avocat, Me Romuald Palao, le rugbyman s'est "fait piéger". "C'est un message désastreux du point de vue humain: il vaut mieux mettre quelqu'un dehors que de l'héberger, fût-ce dans un lieu inconfortable", avait-il estimé.
Le parquet a dix jours pour faire appel, ce que ne peut pas faire Moncef Derbali.
ev/lal/sd
La représentante du ministère public, Claudie Viaud, avait requis à l'audience le 21 septembre 5.000 euros d'amende contre le joueur. De son côté, l'avocat de Moncef Derbali, Me Eric Zerbib, avait réclamé 80.000 euros au titre des salaires non versés et 60.000 euros pour le préjudice moral.
"Je suis complètement soulagé, mon nom a été lavé de tout soupçon", a déclaré les larmes aux yeux à l'AFP Finau Maka, colosse de 33 ans et de plus de 100 kilos. "Les deux derniers mois ont été chaotiques, à la fois pour moi et ma famille. Je suis très ému", a-t-il ajouté, se disant satisfait de pouvoir mettre cette affaire "derrière (lui)".
Me Zerbib s'est dit "surpris et déçu". Selon lui, il y avait "suffisamment d'éléments" dans le dossier pour "au moins" considérer que le sans-papier de 44 ans avait été "logé dans des conditions dramatiques et inhumaines".
Finau Maka, qui a grandi en Nouvelle-Zélande où il a commencé à jouer au rubgy et a la double nationalité de ce pays et des Iles Tonga (série d'archipels de Polynésie dans le Pacifique), était soupçonné d'avoir employé Moncef Derbali clandestinement de 2006 à 2010, d'abord à la rénovation puis à l'entretien de sa maison de Beauzelle, dans la périphérie toulousaine.
Moncef Derbali accusait le joueur de l'avoir rarement payé pour son travail (il a envoyé de l'argent à la mère du clandestin en Tunisie). Il dormait dans le local technique de la piscine, à la demande de l'épouse du rugbyman qui ne supportait plus qu'il couche dans la chambre d'amis comme il l'avait fait pendant quelques mois.
Le plaignant disait avoir été "l'esclave" du sportif.
Le rugbyman, lui, reconnaissait seulement une relation d'aide mutuelle inspirée par la culture d'hospitalité de son pays d'origine et par les idéaux chrétiens.
Des joueurs avaient témoigné du fait que Finau Maka invitait régulièrement Moncef Derbali aux matches et aux cocktails d'après-matches. Pour son avocat, Me Romuald Palao, le rugbyman s'est "fait piéger". "C'est un message désastreux du point de vue humain: il vaut mieux mettre quelqu'un dehors que de l'héberger, fût-ce dans un lieu inconfortable", avait-il estimé.
Le parquet a dix jours pour faire appel, ce que ne peut pas faire Moncef Derbali.
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