Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 15/02/2018 - Donald Trump, confronté à l'une des pires fusillades en un quart de siècle aux Etats-Unis, a sciemment évité le sujet des armes à feu après le massacre de 17 personnes dans un lycée de Floride, offrant ses condoléances dans un style distinct de celui de ses prédécesseurs.
C'est seulement au lendemain du drame que le président américain a pris la parole, "le coeur lourd", depuis la Maison Blanche.
"Nous sommes là pour vous --peu importe ce dont vous avez besoin, quoi que nous puissions faire, pour alléger votre peine", a-t-il dit jeudi à l'intention des familles des victimes.
Poussé par ses conseillers, après les questions soulevées par son silence initial, c'est à contre-coeur que Donald Trump s'est plié à cet exercice présidentiel. Il avait demandé un peu plus tôt dans un communiqué à ce que les drapeaux soient mis en berne sur les bâtiments publics, les installations militaires et les ambassades américaines.
Le jour de la tragédie, la décision de la Maison Blanche d'annuler son point de presse quotidien, presque au moment même où les autorités de Floride divulguaient le nombre de victimes, avait pour le moins surpris.
Dans des situations similaires, ses prédécesseurs avaient été prompts à s'exprimer pour appeler à l'unité et consoler une nation perpétuellement endeuillée par les tueries de masse.
Les larmes de Barack Obama après la mort de 26 personnes --dont 20 enfants de six et sept ans-- à l'école de Sandy Hook en 2012, sont devenues l'un des moments emblématiques de sa présidence.
"Il était acquis pour tout le monde, lorsque quelque chose de cette ampleur se produisait, que le peuple américain s'attendait à ce que le président s'exprime", a expliqué Terry Szuplat, auteur de discours pour Barack Obama, selon lequel le 44e président a pris la parole au moins quinze fois dans ce genre de circonstances.
"Personne n'avait besoin de venir et de nous dire de commencer à travailler, nous comprenions l'ampleur de ces situations. Nous savions qu'à un moment donné, quelque part, il devait venir et s'exprimer. C'était attendu, requis et nécessaire", se souvient M. Szuplat.
- 'Prières et condoléances' -
M. Trump, toujours apte à s'affranchir des codes de la présidence américaine, s'est contenté mercredi de tweeter ses "prières et condoléances", affirmant s'être entretenu avec le gouverneur de Floride Rick Scott et "travailler en étroite collaboration avec les forces de l'ordre sur cette horrible fusillade dans une école de Floride".
Malgré ses efforts pour changer la législation sur les armes à feu, l'immobilisme après chaque tragédie avait fini par désoler Barack Obama.
"La couverture médiatique est routinière. Ma réponse ici sur cette estrade finit par devenir routinière", avait-il lâché après une énième fusillade en 2015.
Pourtant, "je sais d'expérience, par ce que des gens nous disaient sur place et dans les jours et mois qui suivaient combien cela compte pour ces communautés d'entendre directement de la part du président, d'entendre +vous n'êtes pas seuls+", a assuré Terry Szuplat.
"Ils ont besoin de savoir que tout le pays se tient à leurs côtés", a-t-il ajouté, insistant aussi sur le rôle que peut jouer le président pour clarifier la situation.
Si Donald Trump a prévu de se rendre en Floride dans les jours qui viennent, il n'a rien dit sur le droit au port d'armes garanti par le deuxième amendement de la Constitution, ni sur les armes semi-automatiques comme l'AR-15 utilisé par le tireur de Floride.
Le dirigeant républicain entend ne rien changer au statu quo actuel. Cette position a paradoxalement fait baisser les ventes d'armes depuis son arrivée au pouvoir, les amateurs ayant pour habitude de compléter leur arsenal lorsque des politiques menacent de limiter leur accès aux armements.
Plutôt qu'aborder cette problématique des armes à feu, le milliardaire a mis cause la santé mentale du jeune tireur, appelant, toujours sur Twitter, ses concitoyens à signaler des personnes au comportement "erratique".
Pour éviter de nouveaux morts par armes à feu, a-t-il également affirmé durant son allocution, il faut que les écoles soient mieux préparées face à ces risques et que les problèmes de santé mentale des jeunes soient mieux pris en charge.
C'est seulement au lendemain du drame que le président américain a pris la parole, "le coeur lourd", depuis la Maison Blanche.
"Nous sommes là pour vous --peu importe ce dont vous avez besoin, quoi que nous puissions faire, pour alléger votre peine", a-t-il dit jeudi à l'intention des familles des victimes.
Poussé par ses conseillers, après les questions soulevées par son silence initial, c'est à contre-coeur que Donald Trump s'est plié à cet exercice présidentiel. Il avait demandé un peu plus tôt dans un communiqué à ce que les drapeaux soient mis en berne sur les bâtiments publics, les installations militaires et les ambassades américaines.
Le jour de la tragédie, la décision de la Maison Blanche d'annuler son point de presse quotidien, presque au moment même où les autorités de Floride divulguaient le nombre de victimes, avait pour le moins surpris.
Dans des situations similaires, ses prédécesseurs avaient été prompts à s'exprimer pour appeler à l'unité et consoler une nation perpétuellement endeuillée par les tueries de masse.
Les larmes de Barack Obama après la mort de 26 personnes --dont 20 enfants de six et sept ans-- à l'école de Sandy Hook en 2012, sont devenues l'un des moments emblématiques de sa présidence.
"Il était acquis pour tout le monde, lorsque quelque chose de cette ampleur se produisait, que le peuple américain s'attendait à ce que le président s'exprime", a expliqué Terry Szuplat, auteur de discours pour Barack Obama, selon lequel le 44e président a pris la parole au moins quinze fois dans ce genre de circonstances.
"Personne n'avait besoin de venir et de nous dire de commencer à travailler, nous comprenions l'ampleur de ces situations. Nous savions qu'à un moment donné, quelque part, il devait venir et s'exprimer. C'était attendu, requis et nécessaire", se souvient M. Szuplat.
- 'Prières et condoléances' -
M. Trump, toujours apte à s'affranchir des codes de la présidence américaine, s'est contenté mercredi de tweeter ses "prières et condoléances", affirmant s'être entretenu avec le gouverneur de Floride Rick Scott et "travailler en étroite collaboration avec les forces de l'ordre sur cette horrible fusillade dans une école de Floride".
Malgré ses efforts pour changer la législation sur les armes à feu, l'immobilisme après chaque tragédie avait fini par désoler Barack Obama.
"La couverture médiatique est routinière. Ma réponse ici sur cette estrade finit par devenir routinière", avait-il lâché après une énième fusillade en 2015.
Pourtant, "je sais d'expérience, par ce que des gens nous disaient sur place et dans les jours et mois qui suivaient combien cela compte pour ces communautés d'entendre directement de la part du président, d'entendre +vous n'êtes pas seuls+", a assuré Terry Szuplat.
"Ils ont besoin de savoir que tout le pays se tient à leurs côtés", a-t-il ajouté, insistant aussi sur le rôle que peut jouer le président pour clarifier la situation.
Si Donald Trump a prévu de se rendre en Floride dans les jours qui viennent, il n'a rien dit sur le droit au port d'armes garanti par le deuxième amendement de la Constitution, ni sur les armes semi-automatiques comme l'AR-15 utilisé par le tireur de Floride.
Le dirigeant républicain entend ne rien changer au statu quo actuel. Cette position a paradoxalement fait baisser les ventes d'armes depuis son arrivée au pouvoir, les amateurs ayant pour habitude de compléter leur arsenal lorsque des politiques menacent de limiter leur accès aux armements.
Plutôt qu'aborder cette problématique des armes à feu, le milliardaire a mis cause la santé mentale du jeune tireur, appelant, toujours sur Twitter, ses concitoyens à signaler des personnes au comportement "erratique".
Pour éviter de nouveaux morts par armes à feu, a-t-il également affirmé durant son allocution, il faut que les écoles soient mieux préparées face à ces risques et que les problèmes de santé mentale des jeunes soient mieux pris en charge.