Ludovic MARIN / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 20/10/2022 - Le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco a vivement réagi jeudi aux propos de deux députés RN, dont l'une l'a déclaré "illégitime", les accusant de mentir en rappelant qu'il avait déjà fait condamner le Front national pour des propos similaires.
"Partout où vous passez c'est la catastrophe", a résumé la député RN Gisèle Lelouis lors de l'audition du ministre sur les crédits de la mission "Outre-mer" devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale.
"M. Carenco, nous sommes inquiets pour l'Outre-mer car lorsque vous étiez préfet à Lyon, dans le Rhône, on voit ce que la ville est devenue. Vous étiez préfet de Paris en 2015, on a vu votre bilan face au terrorisme", a-t-elle déclaré.
Rappelant qu'en 2021, lorsqu'il était président de la commission de l'Energie, il avait estimé "illégitime" la crainte d'une possible hausse de prix de l'énergie, Mme Lelouis a déclaré: "illégitime, c'est vous qui l'êtes".
Plus tôt, le rapporteur de la commission, Yoann Gillet (RN), avait assuré que le budget 2023 pour les Outre-mer était "insuffisant": "Si les documents budgétaires font apparaitre une petite hausse en euro constant, c'est bien, en raison de l'inflation notamment, une baisse de budget en euro courant que le gouvernement propose".
Le budget 2023 du ministère des Outre-mer est en hausse de 11% par rapport à 2022, atteignant les 2,4 milliards d'euros de crédits budgétaires, selon le ministère.
"Je ne suis pas content (...) que le rapporteur attaque sur un mensonge", s'est exclamé Jean-François Carenco, en réponse à ces attaques. "Il sait très bien que l'inflation n'est pas de 11%. Donc quand vous dites que le budget est juste là pour rattraper l'inflation, c'est un mensonge volontaire. Comment donc vous croire sur le reste de votre discours ?", a-t-il rétorqué.
"Quant à Mme la représentante du Front National, pour ce que vous avez dit, j'ai fait condamner le FN à l'époque à Lyon" et "l'argent que j'ai gagné, je l'ai donné à des associations", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'était "pas possible de revenir sur des propos pour lesquels vous avez été condamné".
Le militant nationaliste Yvan Benedetti, ex-président de L'Oeuvre française et ancien membre du Front national, avait été condamné fin 2015 à 5.000 euros d'amende pour "injure publique" envers Jean-François Carenco pour l'avoir décrit comme "l'agent officiel de l'anti-France à Lyon" sur le site internet Jeune Nation.
"C'est pas possible d'avoir une discussion politique comme ça lorsque c'est l'avenir de l'Outre-mer (…) l'avenir de millions de gens qui est en jeu. On ne ment pas !", a-t-il encore déclaré avant d'ajouter "Bon, je me calme", et de répondre aux questions des autres députés.
La Commission des lois a finalement voté en fin de matinée les crédits de la mission Outre-mer.
Le budget du ministère des Outre-mer avait été retoqué mercredi en Commission des finances.
"Partout où vous passez c'est la catastrophe", a résumé la député RN Gisèle Lelouis lors de l'audition du ministre sur les crédits de la mission "Outre-mer" devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale.
"M. Carenco, nous sommes inquiets pour l'Outre-mer car lorsque vous étiez préfet à Lyon, dans le Rhône, on voit ce que la ville est devenue. Vous étiez préfet de Paris en 2015, on a vu votre bilan face au terrorisme", a-t-elle déclaré.
Rappelant qu'en 2021, lorsqu'il était président de la commission de l'Energie, il avait estimé "illégitime" la crainte d'une possible hausse de prix de l'énergie, Mme Lelouis a déclaré: "illégitime, c'est vous qui l'êtes".
Plus tôt, le rapporteur de la commission, Yoann Gillet (RN), avait assuré que le budget 2023 pour les Outre-mer était "insuffisant": "Si les documents budgétaires font apparaitre une petite hausse en euro constant, c'est bien, en raison de l'inflation notamment, une baisse de budget en euro courant que le gouvernement propose".
Le budget 2023 du ministère des Outre-mer est en hausse de 11% par rapport à 2022, atteignant les 2,4 milliards d'euros de crédits budgétaires, selon le ministère.
"Je ne suis pas content (...) que le rapporteur attaque sur un mensonge", s'est exclamé Jean-François Carenco, en réponse à ces attaques. "Il sait très bien que l'inflation n'est pas de 11%. Donc quand vous dites que le budget est juste là pour rattraper l'inflation, c'est un mensonge volontaire. Comment donc vous croire sur le reste de votre discours ?", a-t-il rétorqué.
"Quant à Mme la représentante du Front National, pour ce que vous avez dit, j'ai fait condamner le FN à l'époque à Lyon" et "l'argent que j'ai gagné, je l'ai donné à des associations", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'était "pas possible de revenir sur des propos pour lesquels vous avez été condamné".
Le militant nationaliste Yvan Benedetti, ex-président de L'Oeuvre française et ancien membre du Front national, avait été condamné fin 2015 à 5.000 euros d'amende pour "injure publique" envers Jean-François Carenco pour l'avoir décrit comme "l'agent officiel de l'anti-France à Lyon" sur le site internet Jeune Nation.
"C'est pas possible d'avoir une discussion politique comme ça lorsque c'est l'avenir de l'Outre-mer (…) l'avenir de millions de gens qui est en jeu. On ne ment pas !", a-t-il encore déclaré avant d'ajouter "Bon, je me calme", et de répondre aux questions des autres députés.
La Commission des lois a finalement voté en fin de matinée les crédits de la mission Outre-mer.
Le budget du ministère des Outre-mer avait été retoqué mercredi en Commission des finances.