Accidents maritimes en série en Océanie


Le Rena
WELLINGTON, mercredi 11 janvier 2012 (Flash d’Océanie) – Les accidents maritimes se sont multipliés et accumulés ces derniers jours dans le Pacifique Sud, y compris au large des côtes néo-zélandaises et australiennes.
Mardi, la partie arrière du porte-conteneurs Rena, échoué depuis le 5 octobre 2011 au large, sur le récif de l’Astrolabe, au large de Tauranga, au Nord-est de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, s’est abîmée en mer, après qu’elle se soit détachée du reste de ce bâtiment le week-end dernier, laissant échapper une nouvelle vague de conteneurs ainsi que des quantités de d’hydrocarbures sortis de ses réservoirs.
Costamere, la société armatrice grecque propriétaire du bateau a une nouvelle fois assuré en début de semaine par voie de communiqué qu’elle prendrait à sa charge tous les coûts de nettoyage de cet accident et de récupération des conteneurs tombés à l’eau.
Par précaution, un avis d’interdiction de la navigation dans cette zone a été émis à l’attention des navires.
Depuis son naufrage, le Rena a fait l’objet de plusieurs opérations de secours, essentiellement afin de vider ses réservoirs de leur carburant.
Des dizaines de conteneurs sont tombés à l’eau, plus de trois cent cinquante autres ont pu être récupérés, mais il en resterait encore plus de huit cent à bord, a précisé Maritime New Zealand, qui gère cette situation.
Environ trois cent de ces conteneurs sont depuis ce week-end à la dérive, selon Ross Henderson, porte-parole de Maritime New Zealand, et leur contenu aurait commencé à atteindre les plages de la Baie de Plenty, en particulier celle de Waihi.
À l’origine, le naufrage avait causé une mini-marée noire sur les plages de Tauranga, qui ont aussi vu arriver des tonnes de marchandises et de produits plus ou moins toxiques, sortis des conteneurs.
Néanmoins, les précédentes opérations ayant permis de pomper une grande majorité des hydrocarbures contenus initialement dans les réservoirs du Rena, les autorités ne considèrent pas que le risque de marée noire soit particulièrement élevé.


le Jeong Woo 2
Trois morts dans l’incendie d’un bateau de pêche coréen en Mer Australe

Dans la nuit de mardi à mercredi, par ailleurs, plus au Sud, c’est un bateau de pêche coréen, le Jeong Woo 2 (une cinquantaine de mètres), à bord duquel un feu s’était déclaré qui a lancé un signal de détresse dans la nuit de mardi à mercredi (heure locale, GMT+13).
Ce navire semble être la dernière victime du mauvais temps qui prédomine dans toute la région, en particulier en mer Australe.
Parmi la quarantaine de membres d’équipage, trois personnes sont portées disparues et réputées mortes dans la Mer de Ross, à environ trois mille cinq cent kilomètres au Sud-est de la Nouvelle-Zélande.
Une fois de plus le centre néo-zélandais de secours en mer et de coordination des secours s’est porté au secours de cet équipage en détresse et est parvenu à sauver le reste des occupants de la coque en feu, qui continue à se consumer tout en sombrant lentement.
Deux autres bateaux de pêche coréens, qui se trouvaient aussi sur zone, les Jeong Woo 3 et Hong Jin 707, ont aussi porté main forte aux opérations en accueillant à bord les marins rescapés.

Le « Cheval de Mer » remorqué vers des eaux plus calmes

En Nouvelle-Zélande toujours, les opérations de secours, avec le concours d’un opérateur privé, ont réussi à remorquer un voilier dénommé « Cheval de Mer », en difficulté depuis la fin de la semaine dernière, avec trois personnes à bord, dans la région de Northland.
Ce ketch de douze mètres a été remorqué vers le port de Kaipara.
Le mât du navire s’était brisé par le gros temps en mer et le moteur du navire était inopérant.
Depuis, aucune opération d’hélitreuillage n’avait été possible, en raison des conditions météo particulièrement adverses, a précisé le centre de coordination des secours à Christchurch.
Un hélicoptère avait été envoyé, en survol, le week-end dernier, et avait largué dimanche à l’équipage du matériel de premiers secours et de survie.
La nationalité et l’origine de l’équipage n’ont pas encore été officiellement annoncées, mas les comptes-rendus locaux font état d’au moins deux des trois occupants comme étant âgés de plus de soixante cinq ans.


MV Tycoon
Risque de pollution sur l’île australienne de Christmas

Au large de l’Australie, sur sa façade occidentale, où sévit actuellement un cyclone baptisé Heidi, c’est sur la petite île de Christmas (plus connue pour héberger un centre de traitement pour immigrants clandestins) qu’un navire transportant du phosphate a rompu mardi ses amarres.
Le MV Tycoon, battant pavillon panaméen, a dû être évacué et les autorités ont dû mettre en place un plan d’urgence afin de contenir toute éventuelle pollution résultant du largage en mer d’énormes quantités de phosphate.

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 11 Janvier 2012 à 05:46 | Lu 1259 fois