ARAFENUA: Le Syndicat National des Officiers de Police Bureau national réagit aux articles diffusés dans la presse


COMMUNIQUE DE PRESSE Le 10 août 2012 à 15 heures
Le SNOP – Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure, déplore les attaques lancées par médias interposés contre l'action de la DSP de Papeete dans l'enquête sur les faits de viol impliquant des agents des douanes.

Les officiers de police, avant tout soucieux de la manifestation de la vérité et de la protection des victimes, doivent réfuter fermement les allégations et calomnies selon lesquelles ils auraient tenté « de minimiser les faits en faveur des agents mis en cause, pour ne pas dire étouffer cette affaire particulièrement sensible ».

La mission de la police, sous le contrôle et la direction des magistrats, est tout au contraire d'établir avec rigueur et exactitude les faits dont la victime a souffert, afin de permettre l'exercice des poursuites contre les auteurs présumés. C'est ainsi que les policiers eux même ont sollicité le dépôt de plainte de la victime, avec toutes les précautions utiles et nécessaires au respect de sa dignité.

Pour autant, nul ne peut ignorer que lors d'une enquête sur des faits d'une telle gravité, impliquant autant de personnes, la durée de la garde à vue est une phase essentielle qui permet de faire progresser significativement la connaissance des faits en un temps très court, à la demande des magistrats.
Dans ce contexte la victime a évidemment été appelée à prêter son concours à l'enquête à des moments que les policiers n'ont pas choisis mais qui ont été dictés par l'évolution et les nécessités des investigations. Le ressenti de la victime a pu être difficile, c'est bien compréhensible, mais il ne s'agit en aucune manière d'une forme de pression qui aurait volontairement été exercée sur elle.

A cet égard le SNOP -SCSI précise que les critiques formées par les avocats de la victime sont sans objet :
- aucun enquêteur n'a voulu minimiser ou étouffer cette affaire, puisque tout au contraire c'est bien la police qui a ouvert l'enquête ;
- les enquêteurs n'ont pas attendu que la victime soit en rendez-vous avec ses avocats pour souhaiter l'entendre, ils n'ont pas compté leur travail pour progresser au mieux et au plus vite pendant la durée de la garde à vue des auteurs présumés, en ayant véritablement eu besoin du concours de la victime à des heures tardives ;
- les enquêteurs n'ont pas empêché que la victime soit assistée d'un avocat lors de ses auditions, ils ont seulement appliqué les règles de procédure qui ne prévoient pas une telle assistance, ce qu'aucun avocat ne peut ignorer ;

- en aucun cas la victime n'a fait l'objet d'une "fouille corporelle", étant précisé qu'en tout état de cause une telle opération répond à des motifs et conditions de droit très précis qui n'étaient pas réunis en l'espèce ;
- enfin, il est hors de propos d'induire que les services de police pourraient être à l'origine de "fuites" d'informations sur cette affaire.
Le SNOP - SCSI rappelle en outre que les opérations ont été menées en liaison permanente avec les magistrats du parquet de Papeete.
Le communiqué de presse des avocates de la partie civile semblant avoir pour principal objectif de répondre aux déclarations des avocats des mis en cause, le SNOP-SCSI appelle les intéressés à se recentrer sur la défense de leurs clients, sans rechercher à faire sensation par la mise en cause du travail d'enquête.

Les enquêteurs de la DSP de Papeete poursuivront les investigations qui leurs seront commandées par les magistrats, avec rigueur, professionnalisme, et humanité.

Le Bureau national

Rédigé par () le Vendredi 10 Aout 2012 à 18:13 | Lu 2633 fois