L'Université a sorti son robot de téléprésence, permettant aux étudiants à Outumaoro de suivre le festival !
PAPEETE, le 18 octobre 2019 - A se balader parmi les 80 exposants du Digital Festival, on se prendre à rêver d'un avenir où la Polynésie est à la pointe du progrès. Tahiti deviendrait une smart island de référence, les start-ups du monde entier viendraient tester leurs solutions insulaires, les jeunes étudiants n'hésiteraient pas à créer leurs entreprises dès la sortie de l'école, les entreprises historiques du fenua se réinventeraient continuellement… Suivez notre visite du salon ! Il reste ouvert jusqu'à demain matin, samedi 19 octobre.
Hereiti Vairaaroa, fondatrice de Te Araiti
"Sans le PRISM, je ne pense pas que je me serais déjà lancée"
"J'ai lancé Te Araiti il y a quatre mois à peu près, juste après avoir obtenu mon diplôme. Je fais du vidéomapping. C'est de la projection d'images, des animations 2D/3D ou des vidéos, qui s'adaptent à toutes les surfaces possibles. J'ai déjà eu deux clients, le premier était Tahiti Tourisme, et là j'ai aussi signé avec le Tahiti Ia Ora Beach Resort.
L'entreprenariat , surtout quand on est jeune, ça n'est pas facile. Mais on peut vraiment le faire. Si moi je peux y arriver, tout le monde peut le faire. Le secret c'est de bien s'entourer. Ce qui m'a le plus aidée, c'est mon incubation. Sans le PRISM, je ne pense pas que je me serais déjà lancée."
"J'ai lancé Te Araiti il y a quatre mois à peu près, juste après avoir obtenu mon diplôme. Je fais du vidéomapping. C'est de la projection d'images, des animations 2D/3D ou des vidéos, qui s'adaptent à toutes les surfaces possibles. J'ai déjà eu deux clients, le premier était Tahiti Tourisme, et là j'ai aussi signé avec le Tahiti Ia Ora Beach Resort.
L'entreprenariat , surtout quand on est jeune, ça n'est pas facile. Mais on peut vraiment le faire. Si moi je peux y arriver, tout le monde peut le faire. Le secret c'est de bien s'entourer. Ce qui m'a le plus aidée, c'est mon incubation. Sans le PRISM, je ne pense pas que je me serais déjà lancée."
L'école du jeu vidéo Studio Poly 3D, avec son partenaire canadien Ubisoft, a connu un beau succès en présentant les jeux créés par les élèves et la réalité virtuelle.
Heiura Itae-Tetaa, fondatrice de Speak Tahiti
"Notre but c'est de rendre la langue tahitienne un peu swag"
"Donc j'ai créé Speak Tahiti il y a un an. Nous proposons une méthode innovante d'apprentissage du reo Tahiti, avec 20 heures de cours et quatre séances d'immersions en reo Tahiti. Pendant la durée de la méthode, qui dure de 6 à 8 semaines, avant chaque cours tu reçois une vidéo pour te préparer.
Nous avons fait notre première rentrée en septembre et on a déjà 40 élèves, c'est très bien. Le prochain projet c'est de lancer des séjours linguistiques en langue tahitienne, en immersion dans des familles, pour l'année prochaine.
Une des missions que je me suis fixée avec Speak Tahiti c'est de diffuser la langue tahitienne et de la rendre un peu swag. Donc proposer de la vidéo, des immersions, des séjours linguistiques… Trouver de nouvelles manières d'enseigner cette langue. Et on voit déjà que c'est très efficace !
Là nous venons de terminer la traduction d'une bande dessinée de l'Union nationale pour la conservation de la nature (NDLR : Une ONG internationale de 900 salariés, référence sur l’état de la nature et des ressources naturelles dans le monde et sur les mesures pour les préserver) autour de la protection des écosystèmes marins. C'est un des ministères français qui a pour mission de valoriser les langues autochtones qui a fait appel à nous. Il y aura une version tahitienne et kanake. Une de mes professeurs, Tiarenui Utia, a donc fait la traduction. Dès qu'elle sera publiée on la partagera sur notre page Facebook !"
"Donc j'ai créé Speak Tahiti il y a un an. Nous proposons une méthode innovante d'apprentissage du reo Tahiti, avec 20 heures de cours et quatre séances d'immersions en reo Tahiti. Pendant la durée de la méthode, qui dure de 6 à 8 semaines, avant chaque cours tu reçois une vidéo pour te préparer.
Nous avons fait notre première rentrée en septembre et on a déjà 40 élèves, c'est très bien. Le prochain projet c'est de lancer des séjours linguistiques en langue tahitienne, en immersion dans des familles, pour l'année prochaine.
Une des missions que je me suis fixée avec Speak Tahiti c'est de diffuser la langue tahitienne et de la rendre un peu swag. Donc proposer de la vidéo, des immersions, des séjours linguistiques… Trouver de nouvelles manières d'enseigner cette langue. Et on voit déjà que c'est très efficace !
Là nous venons de terminer la traduction d'une bande dessinée de l'Union nationale pour la conservation de la nature (NDLR : Une ONG internationale de 900 salariés, référence sur l’état de la nature et des ressources naturelles dans le monde et sur les mesures pour les préserver) autour de la protection des écosystèmes marins. C'est un des ministères français qui a pour mission de valoriser les langues autochtones qui a fait appel à nous. Il y aura une version tahitienne et kanake. Une de mes professeurs, Tiarenui Utia, a donc fait la traduction. Dès qu'elle sera publiée on la partagera sur notre page Facebook !"
Stéphane Claisse, directeur de System Factory
"On est venus à Tahiti spécialement pour le festival avec 13 entreprises membres du cluster"
"System Factory est un cluster qui travaille en multifilière : environnement, agriculture, santé, défense, naval, spatial… L'idée est de mettre le numérique au cœur de tout ça et d'arrêter de redévelopper en permanence des choses qui existent déjà dans d'autres filières. Donc nous avons 60 PME, 25 grands groupes et des laboratoires de recherche. Nous sommes basés à Toulon, et là on est venus à Tahiti spécialement pour le festival avec 13 entreprises membres. Deux sont locales, l'OPT et Assystem, mais toutes les autres sont venues avec nous pour présenter leurs innovations, surtout sur la protection de l'environnement. En particulier il y a un projet qui s'appelle Octopus, présenté par CeSigma. C'est un système que l'on met à l'entrée des passes avec des caméras sous-marines et qui est capable d'identifier et de compter, tout seul, le nombre de poissons, requins, baleines, dauphins, etc., qui entrent. On a aussi des systèmes acoustiques, qui ont été développés pour l'armée, et qu'on réutilise dans le civil pour la protection de l'environnement !
Hier nous avons signé un accord avec le maire de Bora Bora et Tahiti Mooring pour installer les bouées connectées SeaDamp de Seares. Elles vont savoir quand un bateau s'amarre, avec la traction sur la bouée elle sait si c'est un gros bateau ou un petit bateau. C'est connecté en IoT à un logiciel de gestion portuaire… Donc maintenant Bora Bora a une solution de gestion complète du port, avec des bouées pour les bateaux amarrés à l'extérieur, des capteurs dans les marinas, les capteurs de BiOceanOr pour mesurer la qualité du lagon, le glider d'Assystem pour naviguer dans l'océan… Tout sera installé l'année prochaine."
"System Factory est un cluster qui travaille en multifilière : environnement, agriculture, santé, défense, naval, spatial… L'idée est de mettre le numérique au cœur de tout ça et d'arrêter de redévelopper en permanence des choses qui existent déjà dans d'autres filières. Donc nous avons 60 PME, 25 grands groupes et des laboratoires de recherche. Nous sommes basés à Toulon, et là on est venus à Tahiti spécialement pour le festival avec 13 entreprises membres. Deux sont locales, l'OPT et Assystem, mais toutes les autres sont venues avec nous pour présenter leurs innovations, surtout sur la protection de l'environnement. En particulier il y a un projet qui s'appelle Octopus, présenté par CeSigma. C'est un système que l'on met à l'entrée des passes avec des caméras sous-marines et qui est capable d'identifier et de compter, tout seul, le nombre de poissons, requins, baleines, dauphins, etc., qui entrent. On a aussi des systèmes acoustiques, qui ont été développés pour l'armée, et qu'on réutilise dans le civil pour la protection de l'environnement !
Hier nous avons signé un accord avec le maire de Bora Bora et Tahiti Mooring pour installer les bouées connectées SeaDamp de Seares. Elles vont savoir quand un bateau s'amarre, avec la traction sur la bouée elle sait si c'est un gros bateau ou un petit bateau. C'est connecté en IoT à un logiciel de gestion portuaire… Donc maintenant Bora Bora a une solution de gestion complète du port, avec des bouées pour les bateaux amarrés à l'extérieur, des capteurs dans les marinas, les capteurs de BiOceanOr pour mesurer la qualité du lagon, le glider d'Assystem pour naviguer dans l'océan… Tout sera installé l'année prochaine."
Jean-Claude Lardic, chargé de relations publiques du SHOM (Service hydrographique et océanographique)
"On peut visionner gratuitement l'ensemble des cartes marines, maintenues à jour en permanence"
"Sur le site data.shom.fr, on peut visionner gratuitement tous les outils du SHOM, dont l'ensemble des cartes marines, maintenues à jour en permanence. On y trouve aussi tous nos outils, comme les relevés LIDAR que vous voyez là autour de Tahiti et Moorea. On peut aussi télécharger les cartes complètes sur diffusion.shom.fr.
Là nos équipes partent cette semaine aux Gambiers pour faire des levées sur un atoll pendant un mois et demi, donc ça sera ajouté sur le site dès que ça sera traité ! Et dans deux ans on aura un sonar multi-faisceau pour des relevés encore plus précis.
L'importance de ces cartes, c'est pour la navigation bien sûr, mais c'est aussi indispensable pour faire de la modélisation des marées, des courants, pour la prévention des risques… Ça va aider pour la météo, prévoir les courants, faire des suivis de profilers, anticiper l'impact des constructions dans le lagon… Mais il y a encore beaucoup de travail à faire, on ne connaît que 10 % des fonds marins dans le monde ! Par exemple après l'ouragan de Saint-Martin, on ne pouvait pas envoyer le bateau de secours parce qu'on ne connaissait pas les fonds marins. Donc le SHOM est parti faire des mesures en urgence pour le chaland de débarquement !"
"Sur le site data.shom.fr, on peut visionner gratuitement tous les outils du SHOM, dont l'ensemble des cartes marines, maintenues à jour en permanence. On y trouve aussi tous nos outils, comme les relevés LIDAR que vous voyez là autour de Tahiti et Moorea. On peut aussi télécharger les cartes complètes sur diffusion.shom.fr.
Là nos équipes partent cette semaine aux Gambiers pour faire des levées sur un atoll pendant un mois et demi, donc ça sera ajouté sur le site dès que ça sera traité ! Et dans deux ans on aura un sonar multi-faisceau pour des relevés encore plus précis.
L'importance de ces cartes, c'est pour la navigation bien sûr, mais c'est aussi indispensable pour faire de la modélisation des marées, des courants, pour la prévention des risques… Ça va aider pour la météo, prévoir les courants, faire des suivis de profilers, anticiper l'impact des constructions dans le lagon… Mais il y a encore beaucoup de travail à faire, on ne connaît que 10 % des fonds marins dans le monde ! Par exemple après l'ouragan de Saint-Martin, on ne pouvait pas envoyer le bateau de secours parce qu'on ne connaissait pas les fonds marins. Donc le SHOM est parti faire des mesures en urgence pour le chaland de débarquement !"